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Astérix & Obélix XXL 2 : Par Toutatis, la potion fait-elle encore son effet ?



Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Astérix & Obélix XXL 2 et le film Astérix – Le Secret de la Potion Magique n’ont absolument rien à voir entre eux, il s’agit juste pour ainsi dire d’une action marketing avec des affiches du film dans le jeu pour le promouvoir.

Le titre a fait une première apparition en 2005, la version de l’époque avait été développée à l’origine par Etranges Libellules. Celle-ci souffrant de plusieurs défauts (problème de caméra, etc…) n’en a pas moins su séduire les amateurs de nos héros. Aujourd’hui, c’est OSome studio qui s’est occupé de redonner une seconde jeunesse au soft par le biais d’un lifting graphique et de quelques ajouts.

Panoramix, un traître ?!

En 13 ans d’âge, l’histoire du soft, saupoudré d’humour et de références vidéoludiques de l’époque, n’a pas pris une ride. Le druide Panoramix agit de façon étrange : il a convoqué ses confrères druides puis les a livrés à César sans état d’âme. Sam Fishaure, traître à la cause romaine et ayant suivi toute la scène, avertit les irréductibles gaulois de la trahison de Panoramix. Pour éclaircir ce mystère, Astérix, Obélix, leur fidèle chien Idéfix et accessoirement Sam Fishaure, se rendent à Las Vegum, la présumée capitale des Jeux.

Un gameplay facile d’accès mais avec un Level Design qui accuse le coup

Le principe d’Astérix & Obélix XXL 2 est assez simple : on évolue au travers du soft dans une succession de niveaux en 3D avec de petits agencements de séquences plate-forme en 2D/3D. Durant la progression, on arpente divers environnements, avec aussi bien la Tour Eiffel qu’un casino, un Colisée, ou encore une plage dans l’optique de délivrer les druides prisonniers.

En l’état, le Level Design datant de 2005, a pris un sacré coup de vieux aujourd’hui. Chaque niveau est agencé de la même manière, c’est-à-dire que la tournure du jeu est très orientée sur l’action et les baffes à distribuer aux Romains pour progresser (ouvrir des portes,…) sont légion. On a aussi de très légères phases de plate-forme et quelques énigmes résolument faciles à résoudre.

Pour résoudre les énigmes, il suffit juste d’activer des interrupteurs et/ou d’incarner Astérix dans les endroits étroits et les petites cabines virevoltantes. Obélix, lui, est plus à même de se faufiler dans des mécanismes disposant de couleur à son effigie, il peut également détruire de gros blocs, rien de bien sorcier à comprendre et à effectuer en somme.

En ce qui concerne l’aspect plate-forme, là encore c’est un jeu d’enfant puisqu’il suffit de progresser de plate-forme en plate-forme en évaluant les bons sauts et en évitant les possibles pièges. Depuis sa sortie initiale, on aurait bien aimé avoir beaucoup plus de ces phases plate-forme, une « Idéfix » pour rehausser l’intérêt et surtout l’équilibrage entre les différentes séquences de jeu. Là on reste cantonné quasiment à de l’action.

La tournure action est donc très présente sur le jeu, faire valser des centaines/milliers de romains est très accessible mais aussi plaisant pour les plus jeunes et les plus grands. Que l’on incarne Astérix ou Obélix, les combos à réaliser s’effectuent sur trois combinaisons de touches d’attaques : la charge, l’attaque classique, la chope et accessoirement sauter puis frapper sur le sol. Une fois étourdi, on peut attraper un romain pour l’envoyer sur ses congénères ou frapper provisoirement avec.

On retrouve aussi quelques séquences de QTE servant à récolter des bonus comme des boucliers,… Question prise en main, pour une raison de rapidité et de fluidité dans les attaques, on opte systématiquement pour Astérix au détriment d’Obélix dont les attaques sont plus lentes. On espère vivement qu’il y aura plus de changements et de répercussions de ce côté-là dans le futur Astérix & Obélix XXL 3.

Des ajouts bienvenus, mais on aurait aimé plus de variété

On note tout de même quelques améliorations réalisées par le studio OSome, il y a par exemple un magasin qui sert de système de compétences classique avec des combos, barre de vie à améliorer grâce à l’acquisition de ces compétences, un choix de difficulté allant de facile à difficile, et le système de collectibles déjà présent en 2005 a un peu évolué. Outre l’achat de figurines, des cartes postales sont disséminées dans les niveaux, certaines étant légèrement plus difficiles à trouver que d’autres.

On a aussi un système de voyage rapide qui peut être utile si vous avez oublié, ou si vous n’avez pas trouvé l’un des collectibles (casque de diamant, ou les cartes postales) et des défis totalement nouveaux ont été implémentés. Au nombre de 12, ceux-ci consistent simplement à massacrer encore plus de romains, cependant un soupçon de variété aurait été beaucoup plus que bienvenu.

Un remaster correct, mais avec les défauts de l’époque

Disons-le tout de suite, Astérix & Obélix XXL 2 n’est pas un remaster graphique impressionnant tel Crash Bandicoot N.Sane Trilogy, Spyro Reignited Trilogy ou encore Shadow of the Colossus.

En découvrant le jeu qui s’ouvre sur une cinématique, on peut crier à l’arnaque et au travail bâclé, toutes les scènes du soft sont d’origine et n’ont subi aucun traitement, si ce n’est un « cadre » pour un rendu plus propre. Fort heureusement, le reste du soft a bien subi un traitement ingame avec des graphismes plus fins et détaillés au niveau des textures, de l’animation et même sur les nouveaux costumes de nos héros. Cependant, même si le jeu est agréable à l’oeil, l’aspect technique souffre beaucoup.

Outre les problèmes de caméra déjà présents à l’origine (visibilité réduite suite à un obstacle,…), on découvre des soucis de textures au sol et le soft peine clairement à rester stable dans sa fluidité. Sans optimisation sur les consoles de dernière génération (PS4 Pro et Xbox One X), les chutes de framerate et toussotement sont assez fréquents.

Du côté des doublages, on retrouve avec plaisir les voix de Roger Carel et du regretté Pierre Tornade. Les musiques, quant à elles, ne collent pas véritablement à l’action.

Testé sur Xbox One X