Eh oui, le soft, inspiré par les films d’animation Ghibli, nous vient tout droit de l’ancien directeur artistique d’Overwatch et de Diablo III (3) Helder Pinto, accompagné par la petite équipe indépendante de Novadust Entertainment. Les développeurs ont d’ailleurs bénéficié de l’édition auprès de Future Friends Games, société que l’on connaît déjà pour la distribution de Gourdlets, Exo One ou encore Omno et bien évidemment Europa dont il est question aujourd’hui.
Un récit touchant et extrêmement bien conté
Ce scénario, touchant et extrêmement bien conté, nous emmène auprès du jeune Zee qui vient de subir une lourde perte : son père est décédé il y a peu. Les dernières paroles du défunt demandaient à son fils de se rendre sur l’île d’Europa, mélange entre technologie avancée futuriste et nature luxuriante, façonnée par l’Homme via la terraformation.
Nous n’en dirons pas plus car l’aventure très courte (environ trois heures comme dit plus haut) se doit d’être découverte sans spoiler. Tout ce que l’on peut dire, c’est que les différentes indications -à dénicher puis lire/écouter à partir de pages déchirées- réussissent à garder l’intérêt intact et délivrer son message. Ceci grâce à la très belle plume des auteurs Helder Pinto et Grace Curtis, et au doublage anglais de Earl Fisher, les textes étant disponibles dans notre belle langue française.
Reposant dans les airs
Si l’axe narratif et l’un des gros points forts du soft ainsi que la direction artistique rappellent les films d’animation Ghibli et The Legend of Zelda, le gameplay est presque à la même hauteur que le reste. À vrai dire, à part quelques soucis d’inertie et de précision, l’aventure est paisible, sans l’ombre de stress et ce même s’il y a du danger au cours de l’épopée.
Celle-ci est découpée en plusieurs chapitres, chacun accueillant une zone de jeu semi-ouverte plus ou moins grande pour se sentir libre, mais avec tout de même une restriction dans le sens où les pans sont balisés. Cette optique étant présente afin de pouvoir rester concentré sur le voyage et le récit.
Comme nous vous l’avons expliqué en amont, des éléments sont à dénicher avec un halo lumineux pour les indications les plus importantes, à l’instar d’interactions pour des énigmes, très simples et accessibles au demeurant, et au brin d’histoire, contée via des pages déchirées.
Ce ne sont pas les seuls éléments/objets à obtenir. Certes les lieux semi-ouverts sont limités, mais les développeurs ont instauré une certaine dose de verticalité et de grandeur. Afin de progresser, Zee peut sauter à plusieurs types de hauteur (en fonction de la pression sur la touche dédiée), s’accrocher/s’agripper à des parois, mais surtout se servir de « Zephyr », un jetpack limité en carburant grâce à une énergie bleutée.
Cette énergie est à récupérer à partir de sphères de la même couleur et à upgrader via la récolte de cristaux blancs, également à trouver au cours des pérégrinations. Très clairement, on apprécie vraiment de virevolter dans les airs et d’enchaîner les sessions dès lors que l’on récupère de l’énergie. Une bouffée d’air frais permettant aussi la recherche totale de 40 fragments/cristaux verts parfois bien camouflés, sans oublier la réalisation de croquis sur la faune/flore locale, ainsi que l’arrivée d’énigmes dédiées. Ou du moins des portions avec des adversaires à éviter (on ne peut pas les attaquer), et des éléments drainant l’énergie de notre jetpack, de quoi « redescendre sur terre » et ne pas se sentir invincible.
Visuels et bande sonore très agréable
Pour sa palette artistique et technique, outre un brin d’aliasing (surtout visible en mode docké), les développeurs ne s’en cachent, Europa s’inspire des œuvres de Ghibli et cela se ressent et se voit immédiatement. Les lieux à la fois colorés et futuristes se mélangent bien ensemble, de même les divers effets visuels (eau, particules,…) sont également bien réalisés.
Agréable pour la rétine, le voyage s’accompagne de mélodies douces et calmes parfaitement en symbiose avec le ressenti, un beau travail du compositeur Matthew Thomason. Pour finir, les doublages anglais sont bien dans le ton et les textes sont en français.
Testé sur Switch avec un code fourni par l’éditeur