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Koira : Un premier soft qui vaut le détour !



Coproduit par Don’t Nod, Koira est donc le tout premier jeu du Studio Tolima. Les Bruxellois ont pour passion la création d’histoires émotionnelles durables, et pour ce premier soft ils cherchent à nous émouvoir en suivant un duo, et c’est plutôt réussi.

Une histoire touchante

Ce récit, tel un conte, nous emmène au cœur d’une forêt en plein hiver alors que notre protagoniste entend les aboiements d’un chiot. Lors de leur rencontre, les deux compères commencent à se lier d’amitié. Désormais, ils recherchent le chemin d’une maison particulière, et ce en évitant les pièges…

Cette histoire s’appuie donc pleinement sur la relation changeante du duo, mais aussi sur l’interprétation de tous, les dialogues, les textes et la parole au sens propre n’étant pas présents. On suit ainsi les débuts craintifs, l’apprivoisement entre les deux personnages et leur attachement grandissant au fil de l’épopée. Ce chien, on le câline, on le dorlote, on le nourrit, on le protège, on joue avec lui, mais on prend aussi soin de lui. En bref, c’est chaleureux, tendre, contrastant avec des moments où ils sont plus en danger. Le studio Tolima a réussi ici à retranscrire ces sentiments jusque dans les expressions du duo et dans les moments aussi bien visuels qu’auditifs.

Accessible et facile à prendre en main

Ce voyage émotionnel aussi bien visuel qu’auditif s’accompagne d’un gameplay à la fois accessible et facile à prendre en main. Les fonctionnalités allant d’interactions dites classiques afin d’attraper/prendre des objets en main, les lancer, à « converser » (chantonner) avec la faune locale, voire se faufiler lors de séquences d’infiltration. Simple et intuitif, donc.

Mais les développeurs ont aussi implémenté quelques énigmes et de la réflexion au cours de cette aventure. Rien de bien méchant à résoudre, il faut par exemple chantonner en ayant appris des sons formant des mélodies, ou bien même enclencher des pièges afin que la boule de poil qui nous accompagne soit en sûreté à chaque instant.

Vous l’aurez peut-être compris, nous sommes dans un jeu qui prône souvent la « ballade » via un genre que l’on connaît bien : le Story Driven en somme. Sans tout dévoiler, le soft possédant une durée de vie équivalente à une petite poignée d’heures, on passe de moments calmes et zen, à plus d’intensité lors de séquences plus « tendues » on va dire, lors d’infiltration.

Si nous n’avons pas rencontré de bugs bloquants (notamment au niveau du pathfinding du toutou), malgré quelques soucis de hitboxes on aurait bien aimé avoir la possibilité de découvrir des collectibles pour enrichir encore plus la relation entre le duo. Mais surtout, même si nous ne sommes pas tout à fait dans le même registre, Neva (l’excellent jeu de Nomada Studio) est encore dans nos esprits, avec notamment plus de fonctionnalités/variétés que dans Koira.

Minimaliste, poétique

Parlons à présent de l’enrobage graphique, ici entièrement dessiné à la main. Le soft très minimaliste se contente souvent du contraste en noir et blanc avec quelques teintes de couleur (rouge, jaune,…). C’est charmant et poétique à la fois façon conte, tout comme la partie sonore d’ailleurs n’hésitant pas à simplement user des bruitages de la forêt, du chant de notre duo (et plus encore) et de thèmes gagnant en intensité garantissant l’émotion. Pour finir, sachez que l’interface est en français.

Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur