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Nikoderiko – The Magical World : à la croisée de Donkey Kong Country et Crash Bandicoot !



Ce soft (Nikoderiko – The Magical World), que l’on a particulièrement bien apprécié, a été réalisé par l’équipe indépendante de Vea Games, soutenue par Knights Peak, label de la société MY.GAMES. Les membres de Vea Games comportent d’anciens vétérans de l’industrie ayant notamment travaillé sur Allods Online, Skyforge ou bien encore Armored Warfare ; le studio transmet d’ailleurs son savoir via des Tutoriels sur le moteur Unreal Engine 4 ; moteur utilisé pour Nikoderiko – The Magical World justement.

Qui va à la chasse…

L’épopée du titre nous emmène auprès de Niko et Luna, deux mangoustes anthropomorphes adeptes de la chasse au trésor (oui comme un certain Nate). Après avoir débarqué de leur navire, déjoué tous les pièges d’une île magique et mis la main sur un trésor précieux (une relique), les deux compères se le font voler par le vil Grimbald de la Cobring Gems Company et son armée qui, au passage, brûlent leur navire et prennent le contrôle de l’île. Bien entendu, Niko et Luna s’associent pour sauver cette île et ses tribus, en tentant de vaincre l’armée de Cobring.

Ce sera tout pour ce scénario prétexte à l’aventure et agréable à suivre -notamment pour le public cible- grâce à diverses séquences narratives, des personnages ayant de la personnalité, une touche d’humour et un doublage anglais bien travaillé. Rassurez-vous, les textes sont écrits dans la langue de Molière.

Classique mais très efficace

Même si n’est pas forcément très courant dans les jeux du genre, les développeurs ont pensé à instaurer un mode coopération local à deux joueur(euse)s, de quoi pouvoir jouer en famille en toute quiétude, d’autant que Niko et Luna profitent des mêmes aptitudes pour ne pas faire de jaloux(ouses). À noter toutefois qu’avec cette fonctionnalité, la caméra est centrée sur un seul protagoniste, autrement dit, si vous allez trop vite et que votre camarade est hors champ, il a trois secondes pour vous rejoindre sinon il prend une pénalité de « mort » avant de réapparaître auprès de vous. L’entente et la coordination seront donc de mise pour éviter toutes sortes de déconvenues. Autre point à prendre en compte, un choix de difficulté, comme souvent, est présent, entre Facile et Normal, ce dernier correspondant plutôt au mode Difficile selon les membres de Vea Games.

Nous en parlions tout à l’heure, le soft respire les bons Platformers avec en tête les excellents opus de  Donkey Kong Country, et les volets de Crash Bandicoot, le look des deux mangoustes anthropomorphes rappelant clairement le marsupial Crash et sa sœur Coco. Mais ce n’est pas tout, car il est aussi question ici de traverser sept mondes comprenant en leur sein plusieurs Stages/Boss, ces niveaux empruntant à la fois un mélange entre un défilement à scrolling 2D et de la 3D, le tout sans aucun accroc.

Ainsi, chaque stage -avec une map de sélection à l’ancienne sans interaction- nous embarque dans différents lieux bien conçus et très colorés. On y retrouve tout le sel des jeux du genre via une bonne prise en main globale : des niveaux bonus, des passages secrets à dénicher, des adversaires à vaincre à l’aide de sauts, et de frappes glissées selon le type d’ennemi en face de soi, des séquences de plateformes (précipices à éviter, grimpette, etc…), des collectibles en veux-tu en voilà avec des lettres à récupérer représentant le nom Niko au lieu de Kong par exemple, des gemmes ou encore des lucioles rappelant les Lums de Rayman. Certains de ces « objets » font d’ailleurs office de deniers et servent à faire de multiples achats, on peut ainsi y découvrir des concept-arts, ou bien des figurines, et même des aides par le biais de montures que l’on vous laisse découvrir par vous-mêmes.

Si les débuts du soft restent donc un peu classiques, les développeurs ont réussi à proposer un rythme allant crescendo, les deux mangoustes pouvant allier saut simple et double (ou plané), sauts muraux, attaque plongeante,… entre autres, et profitent même -comme mentionné juste au-dessus- de plusieurs types de montures pour s’aider lors de la progression. A noter tout de même que certains passages sont plus délicats. Tout est donc question de dextérité et d’analyse mais, rassurez-vous, des checkpoints sont présents si nécessaires, et les deux mangoustes disposent de plusieurs points de vie avant de trépasser. On pourrait vous en dire encore plus sur le titre de Vea Games, mais le titre étant assez court à parcourir (environ huit heures pour le 100%), on préfère vous laisser le soin de la découverte.

Un compositeur de talent

Passons maintenant à l’enrobage technique et graphique. Réalisé sous le moteur Unreal Engine, et comme tout bon Platformer qui se respecte, le soft est très propre et coloré avec de beaux effets de lumière/ombre. Les transitions entre les passages 2D et 3D se font sans accrocs et les biomes (environnements) variés -bien que connus du genre- restent agréables à regarder. On note juste quelques petits soucis visuels de transparence lors de certaines transitions, le personnage étant par exemple « démultiplié », ou possède ses pieds « ancrés » dans le sol.

La partie musicale n’est pas non plus en reste, les développeurs de Vea Games étant accompagnés par un artiste de renom : David Wise, compositeur des opus Donkey Kong Country, Starfox Adventures, entre autres. Pour Nikoderiko – The Magical World, les différents thèmes sont évidemment une très belle réussite, certains pans rappelant même les anciens travaux de l’homme à la baguette. Pour finir, précisons une nouvelle fois que les textes sont en français et les doublages en anglais. A noter aussi qu’une version PC va débarquer dans le futur.

Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur