- Article publié sur MaXoE.com -


Octopath Traveler II : Un excellent JRPG pour ce début 2023 !



Exclusivité Nintendo Switch à sa sortie en juillet 2018, Octopath Traveler (ou OT) s’est ensuite exporté à la fois sur PC et sur consoles de salon Xbox. L’équipe de la Team Asano derrière le développement, s’est attelée à un jeu mobile d’ores et déjà disponible, Octopath Traveler – Champions of the Continent paru en 2020 au Japon puis l’année dernière (2022) sur notre territoire. OTII est donc la troisième itération de cette licence sortant sur Switch, PS4, PS5 et PC mais pas encore sur Xbox.

Huit nouveaux protagonistes, huit nouvelles histoires…

Bien que le « II » du titre suppose une suite aux précédentes aventures, il n’en est rien, il n’est ainsi absolument pas obligatoire de jouer à OT premier du nom pour en comprendre la narration. Cela est dû à l’introduction d’un nouvel univers, de l’apparition de huit nouveaux protagonistes mais aussi d’un nouveau continent : Solistia.

C’est au travers de ce continent que vous allez rencontrer huit nouvelles têtes, et par extension huit nouveaux scénarios, toujours découpés en chapitres mais pas huit nouveaux métiers pour autant. En effet, pour vous citer quelques exemples, dans le premier volet nous avions Primrose, une danseuse à l’histoire tragique, ici dans OTII, nous découvrons une autre véritable danseuse cette fois-ci : Agnéa Bristarni possédant un objectif tout autre, celui de devenir une vedette et rendre les gens heureux. Dans OT1, Tressa en quête de découvertes et d’aventures de par sa condition de marchande, est ici remplacée par Partitio Yellowill, également marchand de profession, mais dont l’optique est plus noble encore : mettre un terme à la pauvreté.

Pour autant, même avec ses similitudes de métiers, ce nouvel univers, moins ancré dans le médiéval (les machines à base de vapeur apparaissant) apporte du rafraîchissement, d’autant que certains protagonistes ont un parcours plus différent que nos précédent(e)s « héro(ïne)s ». Par exemple, Ochette recherche des gardiens légendaires pour échapper à la calamité de la « Lune Ecarlate » tandis que Castti, apothicaire, tente de retrouver ses souvenirs perdus.

…mieux écrites et avec des passages en duo

Sans toutes les citer, ce sont donc huit nouvelles histoires à découvrir, et comme pour son aîné, rapidement on commence à avoir ses propres chouchous parmi les huit destins. Certains pourront d’ailleurs avoir des pans d’histoires moins intéressants que d’autres, mais les développeurs ne sont pas tombés une nouvelle fois dans le piège, et ont effectué des changements narratifs bénéfiques. Dans ce second volet, l’écriture est encore plus maîtrisée, mais aussi meilleure dans la plume. De ce fait, les chapitres sont mieux découpés, ils ont un meilleur rythme global, on profite aussi de coups de théâtre, rebondissements, de plusieurs thématiques,… En bref, les huit personnages sont mieux mis en valeur, plusieurs d’entre eux parfois sur un plus long terme, et pour rappel avec aussi leur propres passif et personnalité.

En fait, lors de la sortie d’OT1 (2018), on avait vite constaté qu’outre des séquences tout à fait optionnelles de ressentis (nécessitant un guide pour toutes les voir), les différents personnages manquaient de liant entre eux, et ce même avec la volonté de relier leurs histoires en toute fin de parcours. Si des séquences secondaires sont toujours présentes, cette fois OTII apporte une nouveauté en ce sens : des quêtes, en quelque sorte croisées, réalisables en duo, autrement dit mêlant deux des huit protagonistes à chaque fois. Même si l’on était en droit d’en attendre plus, il y a donc un bon progrès sur cet aspect-là.

Une base explorative avec un sentiment de liberté accrue

Comme pour son prédécesseur OT1, il est possible de commencer par l’aventure de son choix, et pas de panique, nul besoin de faire huit parties distinctes pour suivre chaque scénario, car le même système visant à recruter les autres personnages et ainsi vivre leurs histoires, est de nouveau de la partie. On peut donc enchaîner sur l’épopée du même personnage, ou bifurquer sur une autre histoire en cours de route, voire tout simplement explorer et réaliser de multiples annexes.

Dans cette optique, on retrouve tout ce qui fait le charme d’un JRPG, avec une grande liberté, l’accès à des donjons, des trésors, des villes, des boutiques, des annexes, entre autres. Cette liberté est aussi accessible par un cycle jour/nuit modifiable à la volée, changeant ainsi plusieurs types d’interactions : les routines de PNJs, un visuel sublimé (profitant en plus d’une nouvelle caméra dynamique), des monstres plus féroces la nuit, ou encore des actions de terrain et en combat pour nos héro(ïne)s, différents selon le cycle jour ou nuit.

Pour simplifier, dans le premier OT on possédait déjà des facultés spéciales, par exemple des ristournes dans des boutiques, séduire des PNJs pour les recruter provisoirement, etc… L’ensemble reste donc toujours aussi bien construit, tout en apportant désormais une exploration sur les mers. Nous n’en dirons pas plus à ce sujet afin de vous laisser tout le loisir de la découverte.

Des combats stratégiques et une nouvelle touche

Sans revenir sur toutes les spécificités de l’aventure concernant les axes d’améliorations et classes déjà traitées dans OT1, n’hésitez pas à relire le test dédié pour plus de détails ; intéressons-nous davantage aux combats.

Ces derniers reprennent toutes les ficelles déjà expliquées via OT1 avec un fonctionnement maîtrisé, tactique et technique. La base de ces affrontements aléatoires reprend le tour par tour régi par ordre de passage. Pendant le tour de chaque membre de l’équipe, les actions habituelles sont de retour, à savoir la fuite, l’utilisation d’objets, les compétences spéciales, les facultés de classes et les frappes -en jonglant avec les armes équipées-. Le but est très simple : vaincre les adversaires en utilisant leurs faiblesses d’altérations, élémentaires et armements, ceci afin qu’ils soient en état de choc / faille. Car dans cet état, l’ennemi ne peut plus agir durant son propre tour, et subit donc les dégâts de plein fouet.

Mais évidemment ce n’est pas tout ce qui a fait le sel d’OT, non, il est aussi question une nouvelle fois, de cumuler des points d’Exaltation afin de réaliser plusieurs actions en un seul et unique tour par personnage. Un système similaire à Bravely Default augmentant la stratégie et la réflexion à prendre.

Octopath Traveler II lui, va plus loin avec une nouveauté : la réserve d’énergie. Grosso modo, elle fonctionne comme les limites / transes de certains FF, cette réserve (une jauge) se remplit au fil de la bataille, permettant alors l’accès à d’autres types de frappes dévastatrices. D’ailleurs, il est même possible d’en multiplier les dégâts et les effets avec ces points d’Exaltation.

Avec tous ces éléments, la stratégie est encore plus mise à l’honneur pour notre plus grand bonheur, cherchant de bonnes synergies avec les autres membres du groupe, de grandes possibilités à tester, d’autant qu’il y a encore les atouts de classes secondaires. En un mot comme en cent, la profondeur des joutes reste l’un des plus grands points positifs du jeu.

Superbe !

Concernant son enrobage, l’équipe de développement de ce nouveau volet a de nouveau adopté la HD-2D déjà utilisée sur des jeux comme Triangle Strategy, Live-A-Live, le prochain DQ3 HD-2D Remake, mais aussi les autres OT. Une nouvelle fois, ce procédé apporte une touche supplémentaire très appréciable sur une enveloppe dite « rétrogaming ».

Si le premier OT était déjà très agréable à la rétine, Octopath Traveler II place la barre plus haut, notamment avec un détail plus présent sur les architectures, de meilleurs jeux de lumière, les protagonistes réalisant également plus de gestes, et il y a même une caméra dynamique. En d’autres mots, un titre magnifié dont la beauté n’est plus à prouver.

Ce travail d’orfèvre l’est aussi pour les thèmes musicaux. La bande sonore composée par Yasunori Nishiki, est tout simplement excellente. On y trouve aussi bien des portions de flûte que du violon par exemple, mêlant ainsi des sonorités diverses et des moments plus dramatiques. Une œuvre de talent représentant vraiment bien les scènes de moments vécus.

Pour finir, les sous-titres sont en français, et les doublages, de qualité, au choix entre l’anglais ou le japonais.

Testé sur PS5