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Bravely Default II : Un bon JRPG dans la lignée des anciens opus
mais certain(e)s lui reprocheront son manque de prise de risques

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Alors que certain(e)s d’entre vous sont peut-être en ce moment sur des œuvres cross-media, mêlant anime/manga et jeux vidéo comme Neo The World Ends With You, le dernier Scarlet Nexus, Fairy Tail, ou même dans l’attente du prochain Demon Slayer arrivant en octobre, nous, nous sommes revenus un peu en arrière comme nous le faisons chaque été afin de vous parler de Bravely Default II. Aujourd’hui, il est l’heure de vous livrer notre verdict sur ce JRPG sorti en ce début d’année 2021.

Mine de rien, la licence Bravely Default a bientôt dix ans. Sortie sur notre territoire en 2013 sous la houlette des développeurs Silicon Studio, cette première expérience était celle d’un JRPG muni de combats très stratégiques où la réflexion était de mise. Son seul véritable « grand défaut » ayant suscité beaucoup de critiques par la communauté même si cela était voulu par l’aspect scénaristique, l’aspect « recyclage » de la dernière partie du jeu.

Quelques années plus tard en 2016, un deuxième épisode nommé Bravely Second – End Layer vit le jour, toujours sous le développement de la même équipe. Là encore, les fans de JRPGs lui ont reproché de réutiliser en abondance des éléments déjà vus sur le premier volet. Aujourd’hui, en attendant de pouvoir croiser le fer sur un opus mobile inédit Bravely Default Brilliant Lights, voyons ce que les développeurs de « Claytechworks » et la « Team Asano » nous ont concocté pour ce Bravely Default II. Tout d’abord, intéressons-nous à son scénario, dès le début, on est dans la tradition des clichés du genre avec un personnage en partie amnésique.

Une quête noble

Seth est un jeune marin voguant sur les mers, malheureusement sa dernière expédition tourne mal. Pris dans une tempête, semble-t-il, le jeune homme dérive et échoue sur une plage lointaine… À moitié conscient, il perçoit deux silhouettes avant de perdre connaissance. Seth est alors rapatrié à l’auberge d’Halycon par les deux personnes en question, Sloan, épéiste au service de Sa Majesté la princesse Gloria de Musa, et cette dernière.

En se réveillant, le jeune marin ne se souvient pas de grand-chose hormis sa traversée des mers, il est amnésique et ne connaît pas non plus ce lopin de terre où il a atterri. Peu après, il rencontre Elvis, mage érudit adepte des « Astérisques » cherchant à en percer les mystères, et Adèle, sa garde du corps. Tous trois se lient rapidement d’amitié et commencent à voyager ensemble. Après quelques péripéties, l’équipe part avec la princesse Gloria dans l’espoir de retrouver des cristaux élémentaires mystérieusement disparus. En effet, de véritables catastrophes climatiques se produisent et sont annonciatrices de la calamité de l’Abîme de la Nuit. Seule la remise des cristaux à leur place pourra arrêter ce phénomène mais malheureusement le groupe n’est pas seul, des forces maléfiques cherche à s’emparer de ces mêmes cristaux élémentaires.

Nous sommes donc face à une base pour le moins classique dans le genre JRPG avec le sauvetage d’un monde et tutti quanti, sans oublier les éternels clichés vus et revus depuis longtemps. Mais s’arrêter à cette partie d’intrigue serait peut-être aussi une erreur. Car comme dans la plupart des softs du genre, même si l’on anticipe des événements, la trame devient plus profonde une fois que l’on a progressé suffisamment avec des thèmes divers comme une partie écologique ou encore le deuil.

De plus, on s’attache facilement à chaque personnage, leur background s’étoffant davantage au fil du temps, par exemple en allant dans leur ville natale, on peut connaître les raisons qui les ont poussées à partir de leur « train-train quotidien », mais aussi en faisant des discussions de groupe. Certaines quêtes annexes nous permettent également d’en apprendre plus, si beaucoup d’entres elles poussent le trait classique du Fedex avec juste des monstres à terrasser et des allers-retours, d’autres en revanche mettent nos protagonistes en avant, tout comme des personnages secondaires, avec par exemple des situations drôles ou plus dramatiques. Il est même question d’apprendre les us et coutumes des différentes régions, de quoi nous intéresser un peu plus à cette épopée.

Une base classique et un système de classes aux combinaisons multiples

Épopée qui se vit de jour comme de nuit grâce au retour du cycle du même nom, l’occasion de découvrir divers environnements aussi bien lors de traversée sur la World Map que dans des villes et donjons, ces derniers étant d’ailleurs très linéaires soit dit en passant. Bien évidemment, on retrouve l’attirail classique du JRPG avec la découverte de coffres renfermant des trésors, la réalisation de quêtes annexes comme mentionnées plus haut, ou encore l’achat et la vente d’équipements comme des boucliers et casques ou de l’armement tel que des épées. En outre, le soft dispose d’un mini-jeu de cartes addictif inspiré du Triple Triad de Final Fantasy VIII, accessible dès la fin du premier chapitre, mais aussi une récupération d’Astérisques, des pierres spéciales.

Les Astérisques, c’est le mot employé pour désigner l’acquisition de classes de personnages que l’on a notamment endossés dans plusieurs Final Fantasy, Octopath Traveler,… et de nombreux JRPGs. Sur un peu plus d’une vingtaine de jobs disponibles tout au long de l’aventure, il est possible d’en équiper deux à la fois, l’un en tant que classe principale avec ses forces/faiblesses, l’autre en secondaire faisant plutôt office de soutien.

Il est donc tout à fait envisageable d’associer un « Pictomancien » à un « mage noir » pour profiter de capacités actives et passives de ces deux classes à la fois, l’intérêt étant de trouver des combinaisons qui fonctionnent le mieux pour se faire une équipe en béton. Car plus on utilise une classe « équipée » en tant que principale, plus elle évolue pour nous permettre l’accès de nouvelles compétences et apporter de gros effets bénéfiques. Autant vous dire que les combinaisons sont nombreuses et que l’on prend plaisir à essayer régulièrement de nouvelles possibilités d’associations.

D’ailleurs cette feature de classe mérite toute notre attention lors des affrontements, boss compris. Selon l’environnement, il est possible d’anticiper nos capacités nécessaires, par exemple l’éternel désert avec ses ennemis privilégiant le feu sont vulnérables à l’eau. Du classique, certes, mais en anticipant ce fait, votre classe sera déjà adaptée à la situation présente du moment. Dans le cas contraire, il faut, selon vos affinités avec les jobs, changer de classes dans l’optique d’acquérir des capacités spécifiques exploitant le point faible de vos adversaires. Il est donc probable de devoir repartir de zéro pour faire évoluer la classe en question, ce qui ne sera peut-être pas du goût de tous, d’autant que les combats sont assez longs et généralement difficiles. Pour gagner un maximum de temps sur le farming, n’hésitez pas à jeter un œil sur les différents descriptifs de capacités, cela vous permettra d’éviter de passer par une classe n’étant pas foncièrement à votre goût.

Des combats stratégiques et identiques aux précédents volets

Les combats se déroulent au tour par tour, on peut attaquer, utiliser de la magie en échange de PM, se servir de capacités/compétences, mettre à profit le scan pour trouver les points faibles des opposants, etc…

Tout ceci reste du classique mais ce qui différencie principalement Bravely Default II des autres JRPGs provient de sa feature inédite initiée par le premier volet : les éléments « Brave » et « Default » dont vous avez peut-être vu le dérivé sur Octopath Traveler par exemple. Pour ce dernier opus en date, la mécanique ne change pas, elle reste à l’identique et c’est peut-être justement ce manque de prise de risques qui sera pointé du doigt par les joueur(euse)s des autres titres de la franchise.

Mais d’un autre côté, ces éléments que sont Brave et Default ont aussi fait leurs preuves, c’est encore le cas aujourd’hui avec la mise en place de stratégie et de grande réflexion, même s’il reste toujours possible « d’outrepasser les règles » et de régler certains affrontements en deux coups de cuillère à pot avec la bonne équipe.

Pour vous expliquer la chose, effectuer une utilisation de « Brave » équivaut à emprunter un ou plusieurs tours d’un personnage à crédit, autrement dit, ce personnage effectue deux/trois/quatre frappes/magies d’affilées selon votre souhait, et après il faut attendre tout autant de tour pour pouvoir reprendre le contrôle de ce même personnage. En revanche de son côté, « Default » fait l’inverse, c’est-à-dire que son utilisation correspondant à une garde et qu’en même temps vous obtenez un « BP » servant de stocks « de tours » pour des frappes/magies à venir. Il est ainsi primordial de gérer ses coups et planifier les éventualités par avance afin de ne pas être submergé rapidement. La maîtrise ne se fait donc pas tout de suite mais à force de persévérance, et une fois tous les rouages maîtrisés, cela vient tout seul.

Des artworks très agréables mais quelques lacunes techniques

Pour son enrobage global, les équipes de Claytechworks et Team Asano ont réutilisé pour les villes le style dessin façon diorama, toujours aussi agréable à regarder, tandis que les personnages et autres décors profitent de modélisations réalisées en 3D sous le moteur Unreal Engine. Si l’ensemble reste correct avec une bonne ambiance et de beaux effets de magies, certaines textures sont un peu dépassées et plus proches de ce qu’il se faisait sur 3DS, notons aussi une grande présence d’aliasing en mode docké, et quelques ralentissements dans les environnements plus vastes.

Du côté sonore, outre les sous-titres français de qualité, nous avons le choix entre des doublages anglais et japonais, et d’écouter de nouvelles musiques de REVO. Ces derniers ayant, rappelons-le, contribué à certaines compositions de l’anime L’Attaque des Titans. Pour Bravely Default II, on oscille entre des thèmes rocks ou plus acoustiques.

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Son nom résume peut-être sa situation : Bravely Default II a de belles qualités mais aussi quelques défauts. Si certain(e)s lui reprocheront assurément son manque de prise de risques et d’innovation après avoir joué à d’anciens volets, mais aussi la présence d’aliasing et de ralentissements, d’autres, (re)trouveront avec grand plaisir cette mécanique « Brave » et « Default » amenant un très bon grain de sel aux combats, ainsi qu’une histoire, bien que classique apportant son lot d’événements intéressants,… En conclusion, malgré quelques défauts, Bravely Default II reste un bon JRPG dans sa catégorie et c’est ça l’important.
ON A AIMÉ !
- Des personnages attachants
- Une histoire classique avec son lot d’événements intéressants
- Le mini-jeu de cartes addictif
- Le système de classes aux multiples combinaisons
- Les features Brave et Default forcément
- L’OST
ON A MOINS AIMÉ...
- Quelques lacunes techniques
- Le manque de prise de risques ne sera pas apprécié(e) de tous
- Parfois mal équilibré
- Le farming peut ne pas plaire
Bravely Default II : Un bon JRPG dans la lignée des anciens opus
Bravely Default II
Editeur : Square Enix
Développeur : Claytechworks, Team Asano
Genre : JRPG
Support(s) : Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 26/02/2021

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