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Strange Brigade : Un TPS nerveux et humoristique !



Les petits gars de Rebellion sont principalement connus pour Alien vs. Predator, mais aussi pour la série Sniper Elite débutée en 2005 avec quatre épisodes en 12 ans. Si cela peut faire peu, l’équilibre des jeux en fait une série qui a toujours fait mouche auprès de la presse. Si vous voulez d’ailleurs en apprendre plus sur les softs, n’hésitez pas à relire notre test de Sniper Elite 3 et celui de Sniper Elite 4. Pour Strange Brigade, exit la Seconde Guerre Mondiale et place à l’univers des années 30 avec des mécaniques de gameplay qui se rapprochent d’ailleurs d’un Left 4 Dead ou d’un Uncharted, mais avant toute chose, place à l’histoire.

Mais la reine, c’était qui ?

L’agent Véronica Brownridge chargé d’infiltrer et d’empêcher l’archéologue Edgar Harbin de retrouver le tombeau de la reine sorcière Seteki, est sur le point d’échouer. Véronica envoie un dernier message à son équipe pour les prévenir que le tombeau a été découvert.

La Strange Brigade composée de Nalangu Rushida, Gracie Braithwaite, du professeur Archimède De Quincey et de Franck Fairburne, est alors parachutée sur place. Leur mission : arrêter l’archéologue Harbin, mais très vite,ils vont être confrontés à la reine sorcière Seteki.

Si ce scénario n’est pas des plus extraordinaires, on y retrouve tout de même l’ambiance typique de ces films des années 30, les cinématiques en noir et blanc confortent ce sentiment. Mais ce qui fait surtout mouche, c’est l’humour qui se dégage des interventions d’un narrateur au léger accent britannique.

Rassurez-vous, si vous n’êtes pas trop fan de cet humour, une option permet de limiter ses interventions ou au contraire de les augmenter si vous trouvez qu’il n’y en a pas assez. Et justement sur ce dernier point, on trouve dommage que les développeurs n’aient pas inclu des doublages en version française de type journal de guerre des années 40, cela aurait apporté un plus supplémentaire.

Trois modes de jeu

Avant d’entrer dans le vif du sujet, entrons un peu dans les détails des modes de jeu disponibles. Tout d’abord, il y a la campagne (l’équivalent du mode histoire) qui s’étale sur neuf chapitres avec une durée de vie honorable pour le genre, comptez plus d’une dizaine d’heures de jeu si vous visez les 100%, c’est-à-dire récolter tous les collectibles cachés et visiter les salles secrètes.

En second, on a le sympathique mode Horde que l’on connaît depuis au moins Gears of War, Call of Duty ou encore via Uncharted dans un mode dérivé. Le principe inhérent au genre consiste à repousser des vagues ennemies de plus en plus conséquente et à survivre. Bien sûr, pour les repousser, on commence toujours avec un petit armement avant de pouvoir en acquérir de plus puissants, mais attention dans ce mode, il ne faut pas gaspiller ses balles inutilement, celles-ci étant assez rares.

Enfin on termine avec le mode Score Attack qui amène une compétition entre joueurs(euses), puisque c’est celui ou celle qui a le meilleur score (en fonction de ses actions) à la fin du temps imparti qui remporte la victoire.

Chaque mode de jeu est jouable jusqu’à quatre joueurs en ligne, malheureusement il n’y a pas de coop local. Il va de soi que les joutes sont plus agréables et plus faciles à plusieurs dans la difficulté de base. Néanmoins, et c’est un bon point à souligner, des options sont présentes pour ajuster cette difficulté ainsi que le nombre d’ennemis présents. Petit conseil, poussez les curseurs au maximum pour bénéficier d’une difficulté un peu plus relevée, sans cela vous serez en face d’un challenge inexistant, on parle bien sûr pour les puristes du genre.

Quatre personnages de base et un gameplay facile d’accès

Avec quatre personnages à la base (un cinquième est disponible gratuitement jusqu’au 27 septembre), il fallait au moins que ceux-ci soient complémentaires entre eux pour avoir une certaine cohérence dans le choix du personnage, et sur ce point on va voir qu’il manque encore un petit truc. On peut donc choisir entre Franck, Nalangu, Gracie ou Archimède avant de commencer chaque mission. Si les possibilités d’armement sont finalement les mêmes (on peut également modifier les armes par celles débloquées) entre l’arme principale et les secondaires (fusil à pompe, pistolets, explosifs,…), chaque protagoniste à tout de même de légères variantes.

Cela se traduit par deux aptitudes uniques. La première est liée à une amulette qui déclenche un pouvoir magique différent en fonction de son porteur, et la seconde aptitude est liée au personnage même. Par exemple Nalangu court plus vite que ses compères puisque contrairement à eux, elle n’a pas besoin d’échauffement, tandis que Franck occasionne plus de dégâts avec un sniper. Malheureusement ces variantes ne sont pas assez significatives pour choisir tel ou tel personnage, on finira simplement par le choisir au feeling.

Du côté de la prise en main, elle est assez intuitive et facile d’accès. On retrouve la roulade, le rechargement (qui s’effectue automatiquement ou non selon les options sélectionnées), la visée pour effectuer les tirs, la mêlée, les explosifs (après utilisation, il faut attendre quelques secondes pour pouvoir s’en servir à nouveau), ainsi que le changement d’arme à la volée. Et comme nous allons le voir le gameplay est assez classique pour un jeu de tir, mais il offre tout de même les sensations qu’on lui demande.

Un peu de Left 4 Dead, un soupçon d’Uncharted,…

Si l’on a fait référence à Left 4 Dead ou à Uncharted précédemment, c’est surtout pour l’axe multijoueur mais pas seulement, vous allez le voir. Au fil de la progression dans l’aventure, on découvre des environnements sympathiques qui allient l’Egypte et le surnaturel, il ne faut donc pas s’étonner de voir des alliances inédites comme découvrir des statues grecques proche de pyramides par exemple. A cela s’ajoute un Level-Design relativement efficace, puisque chaque parcelle semble renfermer un trésor, faisant de ce titre une sorte de Tomb Raider, d’Uncharted ou encore d’Indiana Jones à petites doses.

Et oui, chaque environnement du soft recèle de nombreux secrets, avec par exemple des caches où l’on découvre des reliques ou des armes, mais il faut également tendre l’oreille dans ces mêmes lieux, un « miaulement » signifie qu’une statuette de chat est proche. Détruire toutes ces statuettes d’un même niveau permet de dénicher une salle secrète renfermant or et trésors.

Ce n’est pas tout, certains éléments du décor renferment aussi de l’or qui sert à acheter de l’armement plus puissant. Une fois acquise, l’arme achetée est définitivement nôtre, et pour l’améliorer encore un peu plus on peut même, à l’instar d’un JRPG, équiper des joyaux qui octroient différents effets, comme par exemple un pouvoir pouvant geler les ennemis.

Comme on peut le voir, le jeu propose pas mal « d’annexes » dans sa quête principale qui se résume à dézinguer des ennemis, mais on va y revenir un peu plus bas. La chose qu’il faut savoir, c’est que pour progresser plus en amont dans l’aventure, des petites énigmes plus ou moins simples sont disséminées çà et là dans les niveaux, elles se résument par exemple à la vitesse, à la mémoire, tandis que d’autres requièrent de tirer sur des « cases », le but étant de relier et d’aligner différentes parties d’un élément.

Mais attention, certaines énigmes liées à des portes spéciales ne laissent que trois essais, après elles se renferment, le point positif c’est que ces énigmes spéciales changent à chaque partie pour éviter toute triche, par contre, et là c’est assez dommageable, leurs mécaniques reviennent beaucoup trop souvent, on aurait aimé un peu plus de diversité.

En dehors de cette recherche, le soft est évidemment fortement axé sur les combats contre les ennemis. Ils peuvent apparaître aussi bien lors d’une recherche, mais généralement on les retrouve dans une sorte « d’arène fermée ». Différents monstres sont présents comme les momies qui foncent sur nous sans demander leur reste et finissent sur le carreau assez rapidement, tandis que d’autres (minotaures, squelettes,…) vont venir à nous avec des éléments protecteurs comme des boucliers ou des casques.

Il suffit de chercher les points faibles pour les vaincre, à côté de cela il ne faut pas oublier que dans les ruines ils existent de nombreux pièges, et justement on peut les utiliser à notre avantage, il suffit simplement de tirer dessus pour les activer ce qui occasionne davantage de dégâts aux ennemis.

Si les combats donnent de bonnes sensations en fonction des armes équipées, la caméra capricieuse par moment peut être dérangeante, tout comme l’attaque à la mêlée qui fixe un point précis, mais le plus gros souci vient du multijoueur, où la coordination n’est pas forcément nécessaire pour vaincre les ennemis selon la difficulté et leur nombre. Un équilibrage supplémentaire de ce côté-là serait bienvenu. Pour celles et ceux qui se demandent si l’aventure solo vaut la peine d’être vécue, c’est un oui sans hésiter, tant que vous faites abstraction de la répétitivité inhérente au genre et aux mécaniques utilisées.

Des environnements sympathiques

On termine avec la partie sonore et graphique du titre. Sur Xbox One X, le jeu fait bien le job avec une multitude de détails comme des ruissellements d’eau, des oiseaux qui volent au gré des tirs, des éléments destructibles, etc… Les effets de lumière ne sont pas en reste, ils donnent un petit cachet aux environnements variés, côté framerate on peut dire qu’il est assez stable malgré le nombre d’ennemis présents à l’écran. En ce qui concerne l’aspect sonore, les bruitages sont bien réalisés, le narrateur amène une bonne immersion. A noter encore une fois que le titre est uniquement sous-titré en français et dispose de voix anglaises.

Testé sur Xbox One X