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Super Monkey Ball Banana Mania : Un soft qui donne la banane



L’apparition de Super Monkey Ball remonte à deux décennies entières, le premier volet s’appelant d’ailleurs juste « Monkey Ball », fut disponible sur les bornes d’arcade en 2000 ave, aux commandes du développement, une équipe très familière : Amusement Visions. Ce nom ne vous dit rien ? Si l’on vous dit que c’était le nom du studio Ryu Ga Gotoku avant restructuration, cela devrait sans doute vous parler un peu plus. Si ce n’est pas encore le cas, sachez que derrière ce nom se cachent en réalité les développeurs actuels qui excellent dans les jeux Yakuza et Judgment. Oui, ce sont bien eux qui ont donc reçu la tâche de réaliser une compilation remaster (Super Monkey Ball, Super Monkey Ball 2 et Super Monkey Ball Deluxe) avec des graphismes « plus actuels ».

Récupération de bananes

Pour l’histoire, rien de plus simple, nous sommes en face de petites séquences télévisées nous montrant que la nourriture (des bananes) d’AiAi et ses compagnons a été volée par un vil primate, le Dr Bad-Boon. Les singes s’attèlent donc à la récupérer.

Ce pitch rappelle aisément les aventures de notre cher D.K (Donkey Kong) en prise avec son ennemi juré King K. Rool, sauf qu’ici nous ne sommes pas face à un jeu de plateforme traditionnel.

Un gameplay connu avec l’intégration de fonctions d’aide pour les casuals et plus jeunes

Eh oui la marque de fabrique des épisodes Super Monkey Ball est toute autre. Vous connaissez les casse-têtes, ces labyrinthes à bille en bois/plastique où il faut pencher la structure pour faire avancer une bille ? Eh bien dans Super Monkey Ball (SMB), au lieu d’une bille, un primate est enfermé dans une balle. L’objectif est de traverser le portail de sortie en moins de soixante secondes en bougeant la structure plus ou moins vite dans les directions de son choix.

Un jeu d’enfant sur le papier, mais dans la pratique c’est un poil plus compliqué, à l’instar de certains casse-têtes de la vie réelle, dans SMB-BM (Super Monkey Ball Banana Mania) il faut savoir doser ses déplacements avec parcimonie et dextérité. En ce sens, si les premiers niveaux sont relativement faciles pour prendre le gameplay en main, cela se corse très rapidement.

Les développeurs ont toujours été de petits malins à ce jeu, voire un poil « sadiques ». Si à la base le terrain est plat, ou ponctué de chemins biscornus et tarabiscotés, de multiples pièges sont également disposés çà et là comme des précipices géants, de petits trous multiples, des plateformes et objets mouvants, des tapis roulants, et l’on en passe. Il faut donc redoubler voire tripler de vigilance, surtout lorsque l’on souhaite faire un sans-faute en récoltant toutes les bananes (des collectibles). Le titre n’est donc pas facile et réclame de nombreux essais selon les niveaux.

Ce jeu d’adresse ne se destine donc pas à tout le monde, enfin pas exactement. En fait tout dépend de l’approche que l’on souhaite entreprendre : avoir du challenge, récolter toutes les bananes, découvrir les niveaux en premier lieu, etc… Toutes les approches restent réalisables, d’autant que cette compilation remaster profite de « fonctions d’aide » comme la possibilité de ralentir le temps lors de passages délicats ou visionner un trajet relativement optimal, mais tout ceci se fait cependant via une contrepartie : la désactivation du chrono et des missions. Un élément qui reste donc intéressant pour les plus jeunes et les casuals. Dernière option de confort qui s’avère aussi très pratique, faute d’une difficulté parfois non progressive : pouvoir passer un stage que l’on a du mal à réussir, là encore avec un échange, mais cette fois il s’agit de nombreux « points bananes ».

Des points bananes que l’on obtient soit en ramassant des bananes dispersées çà et là dans les niveaux, soit en réussissant un nombre astronomique de missions. Parmi celles-ci, on compte les sans-faute de chaque stage, la réalisation de la douzaine de mini-jeux inclus, la personnalisation des primates (chapeaux, balles,…), entre autres.

Beaucoup de choses à débloquer

Chaque mission validée donne alors accès à des points bananes servant à la fois à passer un stage difficile mais aussi à faire des emplettes dans la boutique du jeu, et il y a un sacré paquet de choses à acheter/débloquer : la personnalisation cosmétique des singes, des modes de jeux spéciaux (Mode banane sombre, Inversé,…), des filtres pour un mode photo, ou encore des personnages emblématiques de la licence Sega. On pense notamment à Beat de Jet Set Radio, le très célèbre Kazuma Kiryu (Yakuza), et la légendaire et iconique mascotte de l’éditeur : Sonic et son fidèle acolyte Tails.

Ces derniers sont plus qu’un simple changement cosmétique car ils apportent leur propre touche personnelle au mode histoire. Pour Sonic par exemple, cela passe par diverses animations du hérisson mais surtout aux anneaux remplaçant les bananes, un vrai petit plaisir qui sera aussi apprécié par les aficionados des licences concernées. Néanmoins, un bémol se glisse dans cette bonne idée : on aurait aimé pouvoir débloquer tous les protagonistes possibles et pas juste devoir parfois passer par la case DLCs payant comme pour Morgana des opus Persona 5 ou encore Hello Kitty,… Autre regret, l’impossibilité de pouvoir incarner d’autres personnages qu’AiAi et ses compères simiesques dans les mini-jeux.

À propos, ces mini-jeux, au nombre de douze, sont relativement variés et certains deviendront vite vos chouchous comme le tennis, le bowling, le billard ou peut-être les courses en canoë. Disposant de plusieurs variantes style compétition et d’une prise en main rapide, nul doute que vos parties en famille seront endiablées. Bien sûr, certains mini-jeux volent facilement la vedette à d’autres, et l’amusement familial étant privilégié, il ne faut pas s’attendre à de véritables simulations.

Plus coloré

Graphiquement, il n’y a pas de révolution entre cette compilation et les titres originaux. On profite juste de stages beaucoup plus colorés et d’une netteté supplémentaire grâce à une résolution plus élevée, tout comme une fluidité exemplaire sans chutes de framerate.

Seule petite ombre au tableau, la caméra peut parfois être capricieuse lors de l’envolée de notre personnage, dans ces moments-là, difficile de savoir où l’on va atterrir précisément. On termine en précisant que les textes à l’écran sont écrits en français.

Testé sur Xbox Series X