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Wildcat Gun Machine : Un mélange des genres séduisant



Le titre est d’ailleurs la toute première production de Chunkybox Games. Il s’agit d’une équipe australienne basée à Brisbane. Un premier jet sous le signe d’un mélange des genres, mais sans introduction à une quelconque histoire.

Absence de narration en jeu

Effectivement, en dehors de textes -affichés en français à l’écran- nous présentant certaines fonctionnalités du jeu tels que les commandes ainsi que les effets et descriptifs de chaque arme, aucun dialogue narratif n’est à se mettre sous la dent, et ce que ce soit avant le lancement du jeu, pendant ou après un run.

Les seules informations proviennent de l’extérieur de l’aventure, à savoir « la libération de Mechas étant sous le joug de dieux démoniaques ». Aucun pitch en jeu donc, dommage car Wilcat Gun Machine aurait mérité une petite introduction en bonne et due forme, plutôt que d’arriver dans son plus simple appareil.

Trois types de gameplay, et un code couleur

Le soft de Chunkybox Games propose pourtant un mélange assez séduisant et intéressant pour sa partie gameplay, à savoir une combinaison entre Dungeon Crawler, Bullet Hell (comme dans les Shmups) et de Dual Stick Shooter, le tout avec une petite facette d’amélioration.

Le titre est composé de plusieurs chapitres, chacun correspondant à un donjon labyrinthique constitué de salles et couloirs de taille variable. Le but est assez simple : il suffit de vaincre des lieutenants (ou Mid-Boss) afin de déverrouiller l’antre du véritable boss du chapitre en cours. En revanche, parvenir jusqu’à lui est d’ores et déjà plus complexe.

Effectivement, ce Dungeon Crawler met en place un système déjà vu auparavant comme dans Ultracore par exemple : le code couleur. C’est-à-dire que certaines salles aux différentes couleurs voient leur accès tout simplement bloqué tant que l’on n’a pas réussi à mettre la main sur une clé de la même couleur. Il faut donc préalablement progresser dans les passages ouverts pour tenter de les dénicher, et ainsi débloquer un « nouveau périmètre » de jeu. Sachant qu’une fois derrière une porte, celle-ci se referme et se verrouille afin de nous mettre face à des hordes d’ennemis, avec des combats parfois assez corsés.

Un bon challenge, des améliorations/achats mais il manque un petit quelque chose

C’est à partir de cette partie récurrente d’affrontements en arènes que l’on découvre cette association de gameplay entre le Dual Stick Shooter et le Bullet Hell. Concrètement, des vagues d’ennemis apparaissent et il faut éviter les projectiles adverses tout en nettoyant la zone.

Pour ce faire, notre personnage possède les commandes classiques et faciles à assimiler d’un Dual Stick Shooter. Avec un classique déplacement, une fonction de visée, la possibilité de dézinguer à tout va grâce à deux types de flingues, mais aussi deux capacités soumises à un Cooldown (temps de régénération de l’action) : des grenades, ainsi qu’un dash. Et pour finir, un pouvoir spécial (Gun Machine) associé à une jauge spécifique correspondant à des frappes à bord d’un Mecha.

La progression se fait alors selon sa dextérité entre des salles parfois grandes, ou riquiquis. Malgré quelques soucis comme le fait que l’on puisse se retrouver coincer contre des murs sans pouvoir riposter, ou de rares bugs obligeant à relancer la partie, les joutes sont assez intéressantes avec un bestiaire globalement varié.

On se retrouve par exemple avec des ennemis explosant au moindre contact, des adversaires laissant apparaître de multiples petits, ou encore des boss et Mid-Boss plutôt bien travaillés pour renforcer l’aspect Bullet Hell. Pour vous donner un ordre d’idée à propos des « lieutenants », le premier Mid-Boss envoie des projectiles classiques et d’autres plus imposants. Si l’on ne s’occupe pas « d’éclater » ces derniers, ils se scindent en de multiples bullets plus petits. Il faut donc une bonne observation et une maîtrise du dash pour se sortir de situations périlleuses.

Pour se défendre et riposter, nous avons donc des dashs occasionnels à améliorer pour en réaliser plusieurs ou réduire le Cooldown, des grenades aux effets multiples comme des explosions classiques ou une projection de feu sur une zone par exemple, et des armes à feu. Ces dernières sont réparties en deux catégories, des armes dites classiques aux munitions illimitées, et des flingues « spéciaux » nécessitant des chargeurs -et donc des munitions- afin d’être utilisés. En tout, on dénombre une quarantaine d’armes allant d’un arsenal varié à des versions dites « upgradées » des premières. Par exemple, le « canon à fusion » de base possède une cadence de tir très lente, mais en contrepartie les projectiles envoyés -plus imposants- occasionnent davantage de dégâts et ont une portée plus grande. Il existe aussi des flingues aux tirs multiples, rebondissants, etc…

Mais malgré une difficulté progressive avec l’apparition de nouveaux ennemis et de bullets, deux éléments entachent l’expérience globale. Le premier, c’est que l’on trouve qu’il manque une petite dose de dynamisme et de stress supplémentaire pour rendre les joutes encore plus fun à la manière d’un Assault Android Cactus par exemple. Tandis que le deuxième concerne un dash infini à réaliser avec un bon timing pour l’enchaîner. Si ce dernier comble en partie le manque attendu indiqué dans le premier point, il soulève une énorme problématique : rendre le jeu extrêmement simple. Car effectivement lorsque ce skill (compétence) est maîtrisé, ce dash infini correspond également à une « invincibilité » permanente. On ne reçoit donc ni dégâts des opposants ni de leurs bullets… En résumé, il retire simplement le plaisir de jeu et de challenge initial.

Style cartoon-chibi

Visuellement parlant, Wilcat Gun Machine adopte un enrobage très cartoonesque avec une empreinte chibi. Propre et coloré, l’ensemble dispose d’un bestiaire assez inspiré, surtout les boss. De plus, même si le jeu ne possède pas d’optimisation sur Xbox Series X, nous n’avons rencontré aucun problème de chutes de framerate. Musicalement parlant, les thèmes sont orientés sur de la techno/électro. Enfin, et pour le repréciser, l’interface et les descriptions sont écrites en français.

Testé sur Xbox Series X