Eh oui en 1994 ! Alors que son développement est assuré par Digital Illusions (Dice) pour une sortie dans ce même courant de l’année sur Amiga, Megadrive et Mega-CD, l’éditeur de l’époque alias Psygnosis, décide tout bonnement d’annuler le projet.
Bien sûr, les choses ne s’arrêtent pas là et Dice « garde » ce projet de côté, Hardcore/Ultracore avait même été remontré lors d’une convention en 2010 avec des passionnés d’ordinateurs Commodore. C’est finalement 25 ans plus tard, soit en 2019, que le projet sort enfin… sur Megadrive, au format cartouche de l’époque donc. Puis cette année 2020 a également signé l’arrivée du titre sur Nintendo Switch, PS Vita ainsi que PS4.
Terrasser Vance
Comme à l’époque Megadrive, la plupart des jeux laissant place à une énorme dose d’action (façon Arcade) n’avaient pas forcément d’histoire totalement intéressante, tout passait par des manuels contenus dans les boîtes de jeux. Pour Ultracore, on n’échappe pas à cette règle, car bien que s’inspirant de la science-fiction apocalyptique à la Terminator, le titre manque clairement d’approfondissement.
Le pitch de base est simple, des robots assassins ont été utilisés lors d’une attaque-surprise de Vance. Ils ont détruit bon nombre d’installations. Une base sous commande humaine est infestée de ces viles créatures robotiques. Votre but : les anéantir et détruire Vance avant qu’ils n’envahissent la planète.
Gameplay à l’ancienne mais jouabilité moderne possible
Si vous connaissez les bases de la série Contra ou encore Metal Slug, le soft développé par Dice ne vous dépaysera pas puisqu’il reprend le même principe. C’est-à-dire un jeu d’Action 2D dans la veine du Shooter ou Run’n Gun.
La prise en main est relativement simple comme pour de nombreux jeux du genre, avec un saut plus ou moins haut en fonction de la pression sur la touche associée, un tir illimité et classique au flingue, un bouton d’interaction pour activer par exemple des interrupteurs mais aussi un lancer de grenades et enfin la possibilité d’utiliser des armes secondaires (que l’on trouve dans les niveaux) nécessitant des munitions spéciales.
Le déroulement dans les différents niveaux que l’on arpente nous fait découvrir des lieux à l’allure labyrinthique utilisant aussi bien le scrolling horizontal que vertical. L’association des deux est propice aux nombreux secrets (des murs à détruire par exemple), aux mécanismes comme des cartes magnétiques de couleurs nécessaires à la progression, aux interrupteurs ouvrant des portes… Mais on rencontre aussi des pièges, et pas n’importe lesquels, le studio a en effet repris le système de plateformes mouvantes ou encore les lasers pouvant nous tuer d’un seul coup, comme à l’époque Megadrive.
Perdre des vies est donc relativement facile, surtout lorsqu’il faut effectuer un saut millimétré à cause de ces plateformes mouvantes justement. Bien sûr, la mort n’est pas due qu’à ces pièges, il y a aussi de nombreux ennemis robotiques plus ou moins massifs, ainsi que des boss prêts à nous dézinguer. Comme les ennemis nous foncent dessus tout en tirant, il arrive de se prendre bêtement des dégâts comme lors de l’utilisation d’une plate-forme mouvante « ascenseur ».
Ultracore respire ouvertement ces années 90, décennie où il devait voir le jour initialement, le soft se révèle donc assez punitif si l’on fonce vite sans réfléchir. Par contre, pour celles et ceux ayant du mal avec la configuration dite « Megadrive » sur PS4, les développeurs ont pensé à intégrer une option de confort : se mouvoir au stick gauche, le tir droit étant réservé aux tirs, façon Twin Stick Shooter donc, une bonne nouvelle !
Les codes de L’époque 16 bits
Concernant la partie graphique, le titre étant sorti sur Megadrive l’année dernière, l’accent est évidemment mis sur le rétrogaming. On retrouve donc les codes de cette époque 16 bits avec des pixels et beaucoup d’éléments affichés à l’écran en même temps : explosions, monstres, tirs, etc… Le tout reste fluide, et s’appuie comme nous le disions plus haut, sur une ambiance robotique/cyberpunk. Dommage tout de même que l’écran reste en 4:3 et n’ait pas reçu d’ajustement.
Niveau sonorité là aussi le soft puise dans les sons qui se faisaient à l’époque, le résultat est assez agréable. Enfin, terminons en signalant que comme pour la plupart des jeux de la décennie 90, le soft est intégralement en anglais, cependant il reste entièrement jouable.
Testé sur PS4 Pro