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Mad Rat Dead : Un soft (r)a(t)ccrocheur !



L’équipe de Nippon Ichi Software réalise souvent des jeux atypiques et décalés, cela se traduit par des licences comme Disgaea, Prinny, Penny Punching Princess, Void TRrLM(); //Void Terrarium ou encore le tout récent Mad Rat Dead dont il est question aujourd’hui. Possédant une certaine originalité, nous attendions de voir si ce titre était à la hauteur des autres productions du studio sous plusieurs aspects : gameplay, scénario,… et l’on doit dire que l’on n’a pas été déçu sur ces aspects-là.

La vengeance en tempo

Déjà, le fait d’incarner un rat n’est pas banal. Notre rongeur, Mad Rat, est né et a été élevé dans une cage au centre d’un laboratoire détenu par des humains. Au fil de sa vie, il a subi moult expériences mais la dernière a été pour le moins mortelle : Mad Rat a été disséqué de son vivant…

Désormais décédé, le rat se voit pourtant accorder une nouvelle chance par la Déesse des rats, celle de revivre sa dernière journée afin de réaliser son rêve. Mad Rat saisit cette belle occasion pour tenter de se venger de l’humain qui l’a tué. Pour cela, il dispose maintenant de pouvoirs spéciaux dont il a reçu l’enseignement par la Déesse des rats. Cette dernière espère toutefois que Mad Rat change de vœu/rêve.

Si Mad Rat Dead débute par un contexte particulier qui n’est pas rose du tout, la suite de l’aventure est plus dans un esprit humoristique. On y découvre notamment le caractère du rongeur ainsi que ses répliques et son humour faisant mouche durant les dialogues. Mad Rat a même son cœur qui se balade hors de son corps, et les deux prennent le temps de discuter ensemble. D’ailleurs, lors de certaines discussions, une question nous est posée où l’on doit répondre par oui ou par non, comme le fait de haïr ou d’aimer les humains, si l’on a des regrets,… Cet aspect loufoque et décalé est réussi par NIS, tant sur les différents caractères que le chara-design. À la fin de l’aventure, on s’est même attaché à Mad Rat.

Un mélange plate-forme et rythmique original – avec des pièges et des moments ardus

En combinant un jeu de Plate-Forme 2D à de la rythmique, nous étions relativement curieux de voir ce qu’allait donner ce mélange de gameplay. Le but du jeu est simple, il suffit d’amener Mad Rat à la fin de chaque stage en un temps imparti. Revivant sa dernière journée, cette donnée de Timer est donc tout à fait bien intégrée. Nous avons également un objectif secondaire qui est de réaliser le meilleur score possible. Et autant vous le dire tout de suite, si vous êtes complétionniste ou cherchez à obtenir au minimum un rang A ou S et davantage, cela n’est pas de la tarte, le challenge est bien là. Mais avant de vous dire en quoi Mad Rat Dead peut être difficile, frustrant, fun et amusant, le mieux est d’en expliquer les bases.

De manière concrète, le soft s’apparente à un plateformer 2D classique. On peut déplacer notre personnage lentement, lui faire effectuer des dashs pour avancer plus vite et encore plus loin en combinant ce même dash avec l’orientation du stick. Ou encore réaliser des sauts afin d’éviter de tomber dans des trous et pièges par exemple mais aussi effectuer une « attaque » plongeante idéale et indispensable pour vaincre certains opposants, ainsi qu’une frappe téléguidée à la Sonic.

Si ces bases restent donc relativement classiques, la combinaison avec la rythmique permet de décupler l’intérêt du soft. Tel Cadende of Hyrule – Crypt of the Necrodancer, la progression s’effectue en rythme, ici représenté par les pulsations du cœur de Mad Rat, ces dernières étant visibles via une jauge en bas de l’écran mais aussi ressenties par les vibrations des Joy-Con. Autrement dit, si l’on effectue des actions trop tôt ou trop en retard, celles-ci n’ont pas le même impact et peuvent tout simplement être manquées.

Dans cette optique, il ne sera pas rare de tomber dans un trou ou de faire de grossières erreurs. Mais Mad Rat possède une faculté très utile, celle de pouvoir remonter le temps pour un équivalent de douze mesures au maximum et ce, sans limite d’utilisation ; mais il est à noter que le Timer ne récupère pas le temps perdu. Cela n’est donc pas de trop, bien au contraire car si les débuts de l’aventure sont gentillets, le challenge monte crescendo à cause de plusieurs facteurs.

Tout d’abord parce que les ennemis et leurs patterns évoluent, ensuite parce que de nombreux éléments sont mis à contribution comme des plateformes mouvantes, d’autres apparaissant ou disparaissant, le Level Design changeant avec par exemple l’eau des égouts qui remonte afin de contrecarrer notre progression. Mais aussi car certains placements de pièges et d’adversaires sont impossibles à prévoir avant d’en subir le courroux. Ce dernier aspect est d’ailleurs plus proche d’un Die & Retry.

Durant les stages, le rythme de pulsation et donc de tempo est aussi susceptible d’évoluer, sans compter les nouvelles notes supplémentaires en mode « difficile » et pas forcément évidentes à placer. Bien sûr, NIS a été aussi jusqu’à nous mettre des affrontements de boss pour le moins tendus et bien pensé entre les patterns à suivre et la rythmique à gérer.

Une ambiance au top

D’un point de vue purement esthétique, Mad Rat Dead est un jeu très agréable pour la rétine. S’il y a bien quelques éléments un peu plus gore, la patte graphique, mélange entre dessins animés cartoon et esthétique punk est franchement bien trouvé. C’est relativement coloré avec des couleurs chatoyantes et de nombreux effets à l’écran, du tout bon de côté-là.

Les sonorités ne sont pas en reste. L’équipe de Nippon Ichi Software s’est entouré de compositeurs japonais assez connus dans le milieu musical comme a_hisa, Camellia, Dyes Iwasaki, Zizz Studio ou encore Takasu, les musiques sont donc principalement issues de l’électro mais pas seulement puisqu’il y a également du jazz, du dubstep ou encore de la dance. Pour finir, Mad Rat Dead est exclusivement sous-titré en anglais, rassurez-vous, cela reste tout à fait abordable.

Testé sur Nintendo Switch