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The Cruel King and the Great Hero : Un conte touchant !



The Cruel King and the Great Hero est donc l’œuvre des développeurs de Nippon Ichi Software. Sans vous reparler en détail de leur catalogue très fourni, sachez que derrière ce studio se cache des franchises telles que Disgaea, The Liar Princess and the Blind Prince, Phantom Brave, The Longest Five Minutes, entre autres.

CKGH (surnom du jeu) est une œuvre joliment racontée sous la forme d’un conte touchant. Ce titre conçu par Sayaka Oda, déjà derrière The Liar Princess, bénéficie du même traitement que ce dernier : aspect graphique dessiné/crayonné, conte et d’autres points communs dont nous reparlerons un peu plus bas. Car pour l’heure, il est temps de vous parler de la très courageuse Yuu et de ses aventures.

Une belle histoire touchante

Il y a de cela bien longtemps, les humains et les monstres ne s’entendaient guère, le Roi Démon ayant installé la terreur avec ses pouvoirs terrifiants. Mais grâce à la vaillance d’un héros, la vie a quand même repris son cours, et une « paix » très fragile commença.

Cette histoire est racontée à Yuu, une petite fille humaine, par le Roi Dragon en personne. Ce dernier élevant et protégeant Yuu comme une mère poule depuis qu’elle est bébé.

Cette épopée contée par son père adoptif (le Roi Dragon) réveille en la petite fille le rêve de devenir une grande héroïne. C’est ainsi qu’elle s’entraîne très dur, jour après jour -sous la tutelle du dragon- pour y arriver. Un beau jour, grâce à la bénédiction du Roi Dragon, Yuu a l’opportunité de commencer une véritable aventure… Caché dans l’ombre, le Roi Dragon continue de garder un œil bienveillant sur elle. Mais en voulant devenir une véritable héroïne, Yuu ne risque-t-elle pas de découvrir une certaine vérité ?

Comme nous le disions en amont, ce récit est raconté sous la forme d’un conte pour « enfants ». Reina Kondo, la doubleuse-narratrice japonaise déjà présente sur The Liar Princess and the Blind Prince, nous livre une belle prestation avec la fois des paroles réconfortantes, expressives et plusieurs tons pour différencier chaque protagoniste. L’ensemble permet à CKGH de nous faire ressentir des moments touchants, de bienveillance et d’un certain intéressement pour le background des personnages (via des missions secondaires) et cette belle histoire.

Dommage cependant que cette dernière soit uniquement sous-titrée en anglais. Si cela ne nous pose personnellement pas de problèmes, nous aurions bien aimé y découvrir une traduction française pour les plus jeunes (et ce même si les visuels et tons de doublages parviennent à retranscrire certaines émotions), ces derniers étant en partie la cible privilégiée par les développeurs.

Accessible A tou(te)s

Rassurez-vous tout de même, Nippon Ichi Software a tenu à rassembler deux « catégories » moins habitué(e)s de la scène vidéoludique, les plus jeunes justement mais aussi les casuals, et ce par la présence de tutoriels expliquant bien les détails de chaque action. Un plus bienvenu qui ne laisse donc personne de côté.

D’ailleurs même s’il peut être difficile par instant si l’on ne fait pas attention ou sans préparation, The Cruel King and the Great Hero reste accessible tout au long de son aventure -mise à part l’éventuelle barrière de la langue comme indiqué plus haut-. À ce sujet, un(e) adulte comprenant la langue de Shakespeare sera un atout pour les plus jeunes.

Un gameplay classique et très abordable

Le gameplay en lui-même reprend évidemment la formule connue des JRPGs avec son lot d’annexes, d’équipements, d’affrontements et d’exploration, tout en restant, encore une fois, dans une approche accessible et « simplifiée » par rapport à d’autres jeux du genre, pour ainsi dire.

Cette exploration s’effectue en Side-Scrolling 2D, c’est-à-dire que l’on évolue de la gauche vers la droite et vice-versa dans plusieurs environnements enchanteurs (découpés en zones) et dignes d’un conte pour enfants, tels qu’une forêt, une montagne enneigée ou encore un village bucolique.

Si l’ensemble, très soigné au demeurant, est conditionné de manière linéaire, quelques éléments s’y cachent comme des coffres ou des chemins alternatifs, à noter tout de même que certains passages et coffres seront inaccessibles dans un premier temps. À la manière d’un « Metroidvania », des allers-retours -habituels au genre- seront donc nécessaires pour y avoir accès. De même pour les quêtes annexes de l’aventure, ces dernières devant être acceptées préalablement au village des monstres.

Eh oui, même si Yuu est la seule humaine à vivre parmi autant de monstres -pacifiques-, elle souhaite aider son prochain et fait donc acte de gentillesse. Optionnelles, ces missions secondaires (recherche d’ingrédients/de personnages, de combats,…) ont pourtant trois bienfaits. En premier cela permet d’en apprendre plus sur les personnages (background, etc…), en second l’accès à des récompenses (monnaie pour les achats, objets et expérience durant les combats), et pour finir nous recevons également des fleurs. Celles-ci ont une utilité toute particulière : déverrouiller des artworks et travaux du jeu, une belle initiative du studio pour donner envie d’en savoir plus sur l’envers du décor.

En outre, le village des monstres dispose également de son propre marchand qu’il ne faut pas négliger. Moyennant une certaine quantité de deniers, on peut acheter des objets de soin ou encore de l’équipement. Là encore, les développeurs ont pris une méthode simple connue des habitué(e)s avec quatre équipements interchangeables : une arme pour faire plus de dégâts, un vêtement pour la défense et deux accessoires aux multiples propriétés comme une attaque +2 par exemple. Tandis que le Level Up des personnages octroie les traditionnelles augmentations de statistiques (force, vitesse, défense,…). On peut donc facilement se préparer avant les affrontements.

Des combats au tour par tour à l’ancienne 

Parlant de combats justement, ils s’opèrent de manière aléatoire sur le terrain, à l’ancienne donc, et s’effectuent au tour par tour. Classique sans pour autant être inintéressant, et un peu stratégique, on retrouve les bases pures du genre avec la possibilité de fuir, d’utiliser des objets offensifs/défensifs, d’attaquer, de se défendre ou encore de se servir de compétences en échange de points d’énergie.

Cependant, même si ces points d’énergie se régénèrent avec le temps (à chaque tour) ou/et avec le coup de pouce d’une garde, il vaut mieux se servir de compétences associées au moment opportun et à bon escient, d’autant que certains opposants y sont très sensibles, pour ne pas se retrouver dans une posture délicate. Attention, même si ce système d’énergie et les attaques restent efficaces, la garde, les soins ne sont pas à mettre de côté, tout comme la compétence de scan révélant des faiblesses de nos adversaires.

Très beau, aussi bien visuellement que musicalement

Passons maintenant à l’attrait graphique du titre. Comme nous le disions tout à l’heure, Sayaka Oda a fait parler sa belle touche artistique. À l’instar de The Liar Princess and the Blind Prince, le soft prend la forme d’un conte pour enfants.

Chaque séquence est ainsi dessinée à la main, et même crayonnée pour un rendu très agréable à la rétine. Qu’il s’agisse de montagnes ou encore de forêts, les animations et effets sont très bien réalisés, les couleurs choisies restent dans des tons type peinture pastel, l’ensemble est vraiment cohérent avec l’univers qui nous est dépeint.

De même, on apprécie la mignonnerie installée par le Roi Dragon en arrière-plan qui aide Yuu par ses pouvoirs de flammes par exemple, ou sur les opposants du bestiaire. Un bestiaire d’ailleurs composé entre autres de lapins, de rats à quatre oreilles (rappelant un style de chauve-souris), se renouvelant régulièrement même s’il est dommage de ne pas échapper au « color swap »…

Précisons une nouvelle fois que si au niveau des sous-titres, il est possible d’opter pour de l’anglais ou du japonais, les doublages sont, eux, exclusivement en langue nippone.

Terminons par un petit mot sur l’OST. Déjà à l’œuvre sur The Liar Princess and the Blind Prince, la chanteuse Akiko Shikata, revient pour The Cruel King and the Great Hero. Connue pour son album Navigatoria, elle n’a pas hésité à s’investir de toute sa passion et son cœur pour les différents thèmes.

On découvre ainsi de superbes musiques, qu’elles soient chantées ou non, comme Solace in the Stars, Txilrcka, Tranquil Dephts,…. Douces, mélancoliques, oniriques, elles sont parfaites pour accompagner ce conte.

Testé sur PS5 à partir d’une version PS4