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Prinny Presents NIS Classics Volume 1 : Un duo TRPG toujours aussi bon
Phantom Brave - The Hermuda Triangle Remastered et Soul Nomad & The World Eaters

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
La mode des remasters, portages, compilations et autres Remakes/Reboots continue de battre son plein. Si certain(e)s parlent d’argent facile, d’autres en revanche apprécient la possibilité de pouvoir jouer à des jeux qu’ils ne connaissent pas ou qu'ils n'ont pas eu l'occasion de jouer avant. Surfant sur une belle ludothèque, NIS America nous propose aujourd’hui de (re)redécouvrir une compilation de deux JRPG/TRPG d’une grande qualité : Phantom Brave - The Hermuda Triangle Remastered (ici sous format Remastered) et Soul Nomad & The World Eaters. Alors les jeux ont-ils bien vieilli et est-ce que ce portage/remaster est assez qualitatif ? C’est ce que nous allons voir !

Mars 2021, NIS America annonce le premier volume de Prinny Presents NIS Classics, ce dernier comportant deux jeux distincts réunis sur une seule et même cartouche. Le premier se nomme Phantom Brave – The Hermuda Triangle Remastered, il est sorti en 2004 sur PS2 (au Japon) avant d’être porté sur PSP en 2011 puis fut un détour il y a cinq ans sur Steam (2016). Le second soft Soul Nomad & The World Eaters est pour sa part moins connu. Il faut dire que le soft débarqua sur PS2 en 2008, soit un an après la parution de la Playstation 3 sur notre sol. Mais contrairement à Phantom Brave, Soul Nomad & the World Eaters n’a pas fait d’apparition sur d’autres supports, enfin cela c’était jusqu’à sa disponibilité très récente sur Steam, le 31 août dernier.

Avec cette compilation, NIS America veut donc faire (re)découvrir ses anciennes productions. D’ailleurs le studio ne s’arrêtera pas là, un second volume de Prinny Presents NIS Classics (Volume 2 donc) vient tout juste d’être annoncé. Dans celui-ci, il sera question de faire la découverte de deux nouveaux jeux à savoir Makai Kingdom – Reclaimed and Rebound ainsi que Z.H.P.: Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman, la sortie étant prévue pour le printemps 2022. Mais pour l’heure, intéressons-nous aux deux softs de ce premier volume.

Phantom Brave – The Hermuda Triangle Remastered

Un univers sombre pour une histoire riche

Si l’on connaît généralement les développeurs pour leur sens de l’humour avec Disgaea,… ils sont aussi friands d’univers sombres, dramatiques, avec des histoires complexes, riches mais aussi intéressantes à suivre comme vous allez pouvoir le constater avec ces deux titres.

Dans Phantom Brave – The Hermuda Triangle Remastered, nous faisons la connaissance d’Ash et ses ami(e)s (Haze et Jasmine), ce groupe de combattants appelés les Chromas est en bien mauvaise posture. En effet, des hordes de monstres les ont encerclés, et comme si cela ne suffisait pas, un gigantesque « boss » prend part à la bataille. Les héros finissent par succomber à leurs graves blessures, mais juste avant Haze réussit in extremis à utiliser un pouvoir spécial afin de « sauver » Ash.

Ce dernier ne se trouve alors ni vivant ni mort, mais est en réalité devenu un fantôme vivant entre les deux mondes. Depuis lors, Ash a fait le serment de protéger Marona, la fille de ses deux amis disparus, en devenant son gardien. Huit ans plus tard, la damoiselle, qui a désormais treize ans, est désormais aussi une Chroma et comme ses parents, elle peut voir et parler aux fantômes. Malheureusement cela lui vaut d’être incomprise, rejetée, insultée et mise à l’écart par les autres habitants du monde. Pourtant, malgré cela, Marona garde son optimisme et cherche à protéger ses pairs. Si en plus, elle peut récupérer de l’argent avec les missives qu’elle reçoit, dans l’optique d’acheter l’île des fantômes où elle vit, c’est gagnant gagnant ! Bien entendu, Ash l’escorte et une nouvelle missive arrive…

Un gameplay bien ficelé avec de bonnes idées

Pour son gameplay, le soft se scinde en deux parties : préparation de l’équipe et affrontements. La préparation de l’équipe passe par un HUB préalable : l’île où vit Marona. Lors des moments de « détente », il est ainsi possible de recruter des « mercenaires » (des fantômes) en les achetant (payant) ou alors en le recrutant par le biais de missions. Peu importe le moyen où nous les avons acquis, chaque allié potentiel correspond à une classe spécifique : guerrier, soigneur, archer,… Ces derniers ayant, comme d’habitude, leurs propres forces et faiblesses, statistiques, et compétences qui sont amenées à évoluer durant les batailles. Nous sommes donc libres de façonner notre équipe avec une tendance au corps-à-corps, à distance, ou en faisant un mixte des deux. Le but étant évidemment de se préparer suffisamment bien pour les batailles à venir.

D’ailleurs ce sont ces mêmes personnages, qui une fois « invoqués » permettent également d’accéder aux traditionnels magasins, à un guérisseur, etc… Rappelant un petit côté de la franchise Disgaea des mêmes développeurs. Mais connaissant Nippon Ichi Software, ils ne sont pas arrêtés là dans les features du soft, sans tout vous dévoiler si vous ne connaissez pas encore l’aventure, les affrontements sont vraiment très stratégiques, et demandent pas mal de réflexion, ce qui n’est pas déplaisant bien au contraire.

Le système de combat au tour par tour a de quoi être un peu déroutant dans un premier temps avant d’en découvrir toutes les facettes. Seule humaine de la bande, Marona se déplace seule sur le terrain, via un cercle de déplacement limité, lors des affrontements. Mais faible comme elle est, il lui faut absolument « invoquer » ses alliés fantômes pour la soutenir. Sauf que pour pouvoir invoquer des combattants, il faut les lier à des objets/éléments du décor. Cela peut être des buissons, des pierres ou des fleurs, ces derniers servant de réceptacles, mais peuvent aussi octroyer des bonus ou des malus de statistiques selon le type de classes que l’on a invoqué comme une défense accrue par exemple.

Avec ces spécificités bien amenées, Phantom Brave a aussi mis en place une feature supplémentaire : des tours d’apparitions limitées pour nos fantômes. Il ne faut donc ni les invoquer trop tôt, sous peine de les voir disparaître prématurément, ni trop tard pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Dans le cas contraire, il n’est pas possible de les réinvoquer une nouvelle fois lors d’une même bataille.

Pour le reste, la donne se révèle un peu plus classique avec des affrontements au tour par tour régit par ordre de passage, d’attaques et un déplacement sous la forme d’un cercle (avec des pas limités déjà vue dans d’autres productions) et mêmes des compétences spéciales dès qu’un personnage est lié à une arme et la récupère. La formule est donc vraiment bonne, même si le stick manque un peu de précision lors des sélections de zones d’attaques et déplacements.

Soul Nomad & The World Eaters

Sauver le monde ou le détruire

Soul Nomad & The World Eaters se compose aussi d’un univers sombre, et même post-apocalyptique avec une trame également agréable à suivre. Les affres de la guerre entre humains et World Eaters (les dévoreurs de mondes), dirigé par leur maître Gig ont duré des siècles et des siècles. Il y a bien eu des temps de paix mais le chaos repartit de plus belle. Fort heureusement, celle que l’on nomme Layna arriva à sceller Gig et son pouvoir de destruction dans une épée. Mais 200 ans plus tard, les World Eaters font encore des leurs et seule l’épée contenant le pouvoir de Gig peut les arrêter. Layna confie alors ce destin à « Reyva », notre protagoniste (masculin ou féminin), seul(e) à pouvoir résister à l’emprise de Gig. Mais ce démon, à travers l’épée, essaye par tous les moyens de posséder le corps et l’esprit de notre protagoniste à force de le/la tourmenter. D’un côté Reyva a le sort du monde entre ses mains, mais de l’autre, à force d’utiliser les pouvoirs de Gig, ce dernier risque de prendre possession de son corps et de son esprit, et donc de continuer sa quête de destruction…

Un univers et un gameplay tout aussi intéressant que son homologue « PB »

En comparaison avec Phantom Brave, Soul Nomad & The World Eaters ne propose pas HUB spécifique, en revanche l’évolution s’effectue sur une World Map à la manière d’un jeu de plateau, chaque point d’intérêt étant signalé sur la carte. Nous pouvons par exemple savoir ce qui nous attend à l’avance avec l’accès à un événement, un combat ou encore une mauvaise fin.

Avant de prendre part à une bataille sous format TRPG plus traditionnel, il convient d’effectuer une phase de préparation en bonne et due forme, surtout que celle-ci possède des mécaniques abouties. Ainsi, une unité n’est pas seule mais se compose d’une escouade avec un chef à sa tête. Chaque membre que l’on recrute/achète, selon des classes spécifiques (magiciens, guérisseurs, ou autres), peut alors être placé sur une « pièce » (formation d’une équipe), mais également selon diverses positions : avant, milieu et arrière.

Libre à vous d’agencer vos « pièces » comme vous le souhaitez, tout en prenant en compte que la position de chaque membre de l’équipe est très importante. Un guerrier ne servira pas en étant basé à l’arrière par exemple, tandis qu’à l’inverse un soigneur peut soigner davantage d’équipiers en étant placé à cette même position plutôt qu’au milieu. Mais attention tout de même à deux facteurs lors de vos formations d’escouades : le nombre de places est limité, et le coût des mercenaires (Gig Points) est assez élevé. Mieux vaut donc voir parfois petit et bien agencer plutôt que d’avoir une équipe trop peuplée et évoluant peu. Surtout qu’à force de jouer, de nouvelles « pièces » d’agencement sont disponibles et proposent aussi bien des capacités différentes que des bonus en fonction de la décoration.

Sans vous dévoiler toutes les spécificités des agencements ni des donjons (également disponible dans Phantom Brave), le système de combat reprend la base plus traditionnelle des TRPGs. Si vous connaissez le genre Tactical, vous ne serez donc pas dépaysé ni surpris d’apprendre qu’il s’agit de tour par tour sur une map jonchée d’une grille.

Comme d’habitude, il est possible de se déplacer de case en case dans l’optique d’éliminer ses opposants. Pour cela, on peut effectuer des combos, attaquer simplement ou utiliser des capacités, tout en prenant en compte la « morphologie » du terrain. Comme dans de nombreux jeux du genre, chaque « terrain » possède ses propres avantages à l’image d’un pourcentage de défense supplémentaire pour un personnage possédant une affinité à l’eau par exemple.

Mais ce n’est pas tout puisque l’on a également accès à un système de contre-attaque et à des capacités spéciales et tactiques selon le chef d’escouade. Un autre point non négligeable est à prendre en compte : certaines techniques nécessitent d’être moins performantes pour fonctionner. De quoi apporter une dimension de stratégie supplémentaire à un jeu déjà bien complet de ce côté-là. Mais bien que ce soft soit aussi bien ficelé que son prédécesseur, il reste dommage d’avoir quelques soucis de précision avec le stick des Joy-Con.

Un esthétisme agréable mais qui ne rend pas hommage aux jeux une fois docké

Esthétiquement parlant, les deux softs profitent de beaux artworks, environnements ainsi que de jolis effets visuels lors des batailles. D’ailleurs à ce propos, Soul Nomad profite même de séquences à la Advance Wars où alliés et ennemis exécutent leurs frappes/magies à tour de rôle.

Si les deux titres restent joliment réalisés, et sont plus flatteurs en mode nomade malgré de l’aliasing sur certains sprites de personnages, le mode docké ne leur rendent pas justice, le filtre anti-aliasing fonctionnant bien moins. Les deux softs n’ont malheureusement pas subi le même traitement, Soul Nomad ne dispose par exemple que d’un format 4:3 et d’un étirement d’image, alors que dans Phantom Brave possède un format 16:9 adapté.

Précisons que cette adaptation sur Nintendo Switch n’a malheureusement pas permis de profiter d’une traduction française, les sous-titres restent en anglais, tandis que le choix des voix est en anglais ou japonais. Terminons par un petit mot sur les deux OSTs, ces dernières mettent bien dans l’ambiance et s’avèrent agréable à écouter.

Testé sur Switch

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Compilation de deux œuvres de Nippon Ichi Software, cette ressortie de Phantom Brave - The Hermuda Triangle Remastered et Soul Nomad & The World Eaters - est une occasion idéale de (re)découvrir deux titres ayant fait la part belle des années PS2 il y a une bonne quinzaine d’années. Si l’on peut facilement passer outre les quelques soucis de précision avec le stick, leurs histoires sombres et intéressantes, et leurs gameplays bien ficelés avec quelques innovations pour l’époque pourront être facilement appréciés par les aficionados de TRPG, JRPG n’ayant pas peur de la langue de Shakespeare, les deux softs n’ayant malheureusement pas été traduits pour cette version 2021.
ON A AIMÉ !
- Deux univers et scénario intéressant
- Deux gameplay distincts et bien ficelés
- Les OSTs
- Belle durée de vie
- Rejouabilité possible
ON A MOINS AIMÉ...
- Quelques crashs aléatoires
- Quelques soucis de précision avec le stick
- Certain(e)s regretteront qu’il n’y ait pas eu des traductions françaises
- Les softs auraient mérité plus de soin dans leur enrobage
Prinny Presents NIS Classics Volume 1 : Un duo TRPG toujours aussi bon
Prinny Presents NIS Classics Volume 1
Editeur : NIS America
Développeur : Nippon Ichi Software
Genre : JRPG, TRPG
Support(s) : PC, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 03/09/2021

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