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Pikmin 3 Deluxe : l’oignon fait la force



La licence Pikmin a débuté avec l’histoire d’Olimar en 2001 sur Gamecube, trois ans plus tard suivaient Pikmin 2 et l’aventure de Louie et Olimar également sur Gamecube, puis il y a eu Pikmin 3 sur Wii U en 2013. Cette franchise atypique possède un concept original et certain(e)s n’ont pas hésité à les comparer à des RTS très faciles d’accès. Pikmin a également fait une incursion sur 3DS avec Hey! Pikmin, une expérience Plateformer/Réflexion relaxante, accessible et moins difficile que les autres volets. Cette franchise n’est pas prête de s’éteindre puisque depuis 2015 les équipes de Nintendo sont à l’œuvre sur Pikmin 4.

Mais trêve de bavardage, intéressons-nous donc à Pikmin 3 et son format Deluxe exclusif à la Nintendo Switch. Nous vous le disions lors de notre test Wii U, le fait de guider plusieurs leaders, le retour du Timer, la difficulté et le mode mission nous avaient bien plu. Plutôt que de vous refaire un topo complet sur Pikmin 3, vous pouvez vous réorienter sur des extraits de notre test Wii U ci-dessous, ou au contraire passez directement sur les informations de cette version Deluxe dans le paragraphe suivant.

– INFORMATIONS Pikmin 3 –

Olimar n’est plus de la partie, ici nous avons trois personnages Alph, Brittany et le Capitaine Charlie. Nous ne reviendrons pas sur le scénario qui tient en deux lignes, il est juste un prétexte à l’arrivée de ces 3 compères sur la planète des Pikmin. Vous dirigez un leader, en la personne d’un petit personnage en scaphandre. Celui-ci possède un sifflet magique qui permet d’appeler des petites bestioles appelées les Pikmin. Celles-ci n’ont pas inventé l’eau chaude mais elles obéissent, tant bien que mal. Les commandes sont assez simples, vous pouvez les appeler pour les regrouper autour de vous et leur ordonner de vous suivre. Simple. Vous pouvez aussi les lancer, sur un objet à détruire ou à transporter. Jusque là rien de bien compliqué. Mais les Pikmin ne sont pas toujours faciles à guider, parfois ils loupent un virage et restent bloqués dans un coin d’un niveau. Quand ils affrontent un monstre, il faut les lancer sur lui, ils se battent sans cesse à partir de ce moment là mais si l’ennemi les assomme, il faut user du sifflet pour les réveiller et les éloigner des assauts dangereux. Les bestioles font les malignes la journée mais elles craignent la nuit car le monde devient alors plus dangereux. Heureusement, elles vivent dans des oignons particuliers qui servent aussi de nid à reproduction. Ainsi, en ramenant des objets particuliers ou des cadavres d’animaux à ces oignons, le nid produit des nouveaux-nés Pikmin.[…]Tout le stress du jeu vient aussi de ces missions en temps très limité, 15 minutes par journée. Dans la pratique, on balade des Pikmin, on construit des ponts, on détruit des murs, on bastonne des bêtes, on ramasse des fruits (nécessaire à la survie de nos leaders),… La vraie nouveauté concerne les leaders. Vous pouvez désormais guider plusieurs commandants de Pikmin. Dans les épisodes précédents, on devait souvent faire des allers-retours, parfois interminables, de part et d’autre des niveaux. Là on nous facilite vraiment la tâche. Enfin, sauf que ce principe permet surtout aussi de compliquer les tableaux. Ainsi, si vous voulez effectuer un maximum d’actions dans cette si courte journée, vous devrez apprendre à guider parallèlement jusqu’à 3 leaders. Passionnant ! Du côté des Pikmin, on retrouve les classiques. Les rouges ne craignent pas le feu et sont des combattants hors pairs. Les jaunes ne craignent pas l’électricité et peuvent être lancés très loin. Les bleus peuvent survivre dans l’eau. Et il y a deux nouvelles races. Les noirs sont parfaits pour casser le cristal et ne peuvent pas se faire écraser par les ennemis massifs. Mais alors où se situe le challenge ? Et bien, les concepteurs de chez big N sont vraiment tordus mais ils savent faire monter la difficulté tout doucement. Au début vous allez guider votre petite troupe tranquillement et on prend garde à n’en perdre aucun. Et puis les choses se corsent, vous devez jongler avec les différents types de Pikmin, ne pas jeter les rouges dans l’eau, ne pas donner les jaunes en pâture à des bestioles crachant le feu et tout cela sous la menace de la nuit qui va tomber. Et puis quand vous commencez à avoir 2 ou 3 leaders à gérer, là cela devient du grand art.[…] Lire la suite du test.

Quels sont les nouveautés et apports de cette version « Deluxe » ?

Commençons par l’ajout scénaristique d’Olimar et de son fidèle acolyte Louie, héros des précédents volets. Cette courte histoire scénarisée comporte à la fois un « Prologue » se déroulant avant le début de la trame principale, ainsi qu’un « Epilogue ». On vous prévient tout de suite, ne vous attendez pas à quelque chose de grandiose, non cette partie sert surtout de prétexte à une succession de missions sympathiques. Et même s’il est agréable de retrouver les deux protagonistes, on retrouve globalement les mêmes environnements que dans la trame principale, excepté quelques variations. C’est dommage, on en attendait un peu plus de Nintendo de ce côté-là.

Passons maintenant à trois petites nouveautés de cette version Deluxe. La première déjà vue dans d’autres opus Pikmin n’est autre que le « Piklopédie », une sorte d’encyclopédie sur les créatures du point de vue des protagonistes. Ensuite la seconde nouveauté concerne l’intégration de badges correspondant à un système de trophées, idéal pour les amateur(trice)s de 100%. Enfin la troisième n’est autre que l’ajout d’une difficulté supplémentaire nommée « Super Piquant ». Cette dernière, relevant le challenge initial de belle manière, se débloque après avoir terminé l’histoire en Difficile, ou peut s’obtenir dès le début en finissant la section du mode histoire de la démo.

Parlant justement d’histoire, il est dorénavant possible de réaliser la trame principale en coopération (uniquement locale) avec un(e) ami(e) en écran splitté. L’intégration de ce mode coop pour la campagne est une bonne idée mais il y a encore quelques lacunes et imperfections dans le processus. Pour le moment, on se met plus de bâtons dans les roues à cause du partage de Pikmins, plus complexe à maîtriser en ce sens. Une feature que l’on retrouvera peut-être améliorée pour le quatrième épisode ?

Parlons maintenant des modifications du gameplay et des quelques améliorations effectuées pour cette version Switch. Vous n’êtes pas sans le savoir, la mouture Wii U profitait de diverses fonctionnalités utiles sur la mablette mais comme la Nintendo Switch ne comporte qu’un seul écran, tout a été réajusté à la « manette ». On pouvait craindre que dans cette configuration l’accessibilité et la prise en main se révèlent plus chaotiques, eh bien il n’en est pratiquement rien.

Si tout se passe relativement correctement et que la jouabilité s’avère agréable, certaines touches de raccourcis (surtout le switch entre leaders) auraient mérité un placement plus instinctif. Mis à part cela, quelques options de confort ont été ajoutées comme l’accès à certains indices mais surtout un système de visée automatique plus pratique afin de contrecarrer certains soucis de maniabilité déjà présents sur Wii U.

Enfin comme nous le disions, cette version s’accompagne de tous les DLCs parus sur Wii U, c’est-à-dire une bonne dizaine de missions supplémentaires apportant davantage de contenu. Mais également le retour du mode mission et du Duel Bingo, toujours aussi sympathique et stratégique. Pour rappel, le premier cité correspond à des challenges chronométrés où l’on peut jouer en coopération en abattant le plus de créatures possibles, affronter des boss ou encore ramasser beaucoup de fruits. Et dans Duel Bingo, chaque joueur dispose d’une grille de Bingo et il faut faire une ligne, une colonne ou une diagonale pour remporter la victoire.

Univers charmant et plus agréable en mode nomade

Comme traditionnellement, terminons cette partie par la technique. Si l’ensemble reste toujours agréable à l’œil avec notamment de très jolis panoramas, de beaux effets d’eau, des environnements type photoréaliste des plus réussis et des éléments de décors très bien modélisés (les fruits par exemple), on déplore malgré tout un effet d’aliasing assez flagrant en mode docké. Tandis qu’en mode nomade, c’est forcément plus agréable et lisible sur le petit écran de la Nintendo Switch.