La planète aux 30 000 graines
Avec trois épisodes sur consoles de salon à son actif (Gamecube, Wii, et Wii U), on pouvait espérer que le Capitaine Olimar (cosmonaute) avait appris de ses erreurs : en vain. Le scénario reste sans originalité, classique et convenu, le Capitaine Olimar en tentant de rentrer chez lui sur Hocotate après une livraison, a encore une fois abîmé son vaisseau le Dolphin II en heurtant un astéroïde. Il se crashe en catastrophe sur une planète inconnue.
Et pour repartir de ladite planète, l’IA (Intelligence Artificielle) du vaisseau lui indique qu’ils n’ont plus de carburant, et que 30 000 graines de Lumium (le carburant dont ils ont besoin) sont nécessaires à la réparation du vaisseau. Comme la nature est bien faite, des Pikmins de couleurs différentes vivent sur cette planète, et il va falloir coopérer avec eux pour trouver les graines de Lumium.
Commandes simplifiée
Le Capitaine Olimar est toujours aussi maladroit, et comme à son habitude il va devoir recourir aux Pikmins pour trouver les graines de Lumium et ainsi regagner sa planète. Contrairement aux épisodes 3D parus précédemment (Pikmin 1 et 2 sortis respectivement sur Gamecube et réédités sur Wii, et Pikmin 3 sur Wii U), Hey! Pikmin utilise exclusivement une vue en 2D side scrolling.
Les commandes pour cette version portable sont très intuitives et bien pensées mais finalement peu utilisées. En effet, le titre ne demande que l’utilisation de déplacement via le stick ou la croix directionnelle et celui du stylet. Mais que nos amis gauchers se rassurent, Nintendo a pensé à leurs petites mimines en attribuant les déplacements aux touches Y et A, et ainsi tirer parti d’un confort de jeu maximum pour les deux types de joueurs.
Tout est dans le style, hey !
Dès les premiers instants de l’aventure, le capitaine Olimar est seul, livré à lui-même sans pouvoir se défendre, jusqu’à ce qu’il rencontre des Pikmins. Pour attirer leur attention et les rassembler autour de lui, il suffit d’utiliser (via le stylet) l’interaction du sifflet. Mise à part l’utilisation de ce sifflet, Olimar peut se servir de son Jet-Pack afin d’accéder à des lieux inatteignables de par sa petite taille.
Pour demander aux Pikmins de réaliser différentes actions, il suffit de les lancer (toujours via le stylet de l’écran tactile) vers la direction voulue pour qu’ils interagissent avec les éléments du décor. Ces petits êtres peuvent ainsi transporter des matériaux pour par exemple créer des ponts afin de traverser de l’autre côté, récolter des graines de Lumium ou des objets contenant du Lumium à l’intérieur, et même attaquer des ennemis et des boss plus grands qu’eux, c’est assez simple.
Si vous connaissez Pikmin et que vous avez l’oeil, chacune des différentes couleurs de ces créatures permet d’exploiter leurs spécificités propres : ainsi les Pikmins Rouges sont invulnérables au feu et batailleurs, les Pikmins Jaunes peuvent être lancés très haut pour accéder à des zones en hauteur et ne craignent pas l’électricité, et les Bleus sont évidemment friands de l’eau puisque bons nageurs. Voilà les trois types de Pikmins que nous avons rencontrés dans le premier épisode (Pikmin (1) sur Gamecube et réédité sur Wii). Les deux autres types de Pikmins sont issus de Pikmin 3 (sur Wii U), il s’agit des Pikmins Roc et des Pikmins Roses Ailés qui servent respectivement à faire de gros dégâts/briser des cristaux et survoler des passages/objets…
Chacun des niveaux que l’on parcourt est visitable en le sélectionnant sur la carte du monde à la manière d’un plateformer d’antan. Ainsi chaque zone est répartie en plusieurs niveaux, niveaux secrets et son boss. Pour atteindre le boss d’un monde, il suffit d’appliquer ce que l’on a appris au cours des tutoriels, c’est-à-dire jongler entre les « pouvoirs » des différents Pikmins, l’utilité du Jet-Pack, récupérer des objets « cachés » visibles en un coup d’oeil, et ne pas se faire avaler tout cru.
Aïe, il n’y a plus d’Oignon !
Ce qui nous amène à parler de la difficulté du titre. Pour commencer, il faut savoir que le cycle jour/nuit des précédents épisodes a disparu et par conséquent, il n’y a plus la réflexion de chaque instant pour planifier sa jouabilité de mission, ni le stress de devoir retourner à l’Oignon dès le soir venu, ce qui coupe l’herbe sous le pied au niveau du challenge, déjà qu’il en manque beaucoup… Mais d’un autre côté, cela permet de jouer en étant relaxé et par la même occasion d’apprendre les ficelles aux plus jeunes en vue de les initier aux anciens épisodes.
Le Parc Pikmin
On termine par une petite feature « annexe », le Parc Pikmin qui comme son nom l’indique est le « lieu détente » des Pikmins que l’on ramène de chaque niveau. Très simple, ce Parck a pour but, une fois que l’on a sélectionné la zone de ratissage, de laisser les différents Pikmins faire le ménage entre les herbes, les mares ou bien encore les objets. Le tout s’effectue en paralèle de l’aventure. On regrette seulement que cette partie se révèle très anecdotique au final, et n’est pas été suffisamment exploitée, car l’idée partait d’une bonne intention.
Dans l’esprit de la licence
Les développeurs d’Arzest ont fait du bon boulot concernant l’aspect graphique du titre. On retrouve tout l’univers mignon de la licence Pikmin, les environnements sont soignés et certains niveaux regorgent de couleurs. Les musiques, quant à elles sont plutôt douces et discrètes, renforçant le côté relaxant du titre.