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Les maîtres du cinéma japonais

Le Japon étant à l’honneur du MaXoE Festival 2025, l’occasion est idéale pour faire un tour d’horizon des plus grands réalisateurs japonais. Voici donc une liste de films pour découvrir ou redécouvrir « les classiques » du cinéma japonais. Liste non exhaustive et très subjective, bien entendu ! 

 

RAN

Le goût du saké (1962)  réalisé par Yasujiro Ozu

L’histoire : Shuhei Hirayama est un père, veuf et cadre dans une entreprise industrielle. Il vit avec son fils et sa fille en âge de se marier. Après le travail, Shuhei à l’habitude de retrouver ses amis dans un bar pour boire du saké. Un soir, l’un d’eux lui propose un gendre pour sa fille. D’abord hésitant, le père prend alors peu à peu conscience que sa fille est en âge de se marier et qu’il doit, au risque de se retrouver seul, la libérer de l’emprise paternelle.

Le goût du Saké est le dernier film d’Ozu et sans doute aussi le plus représentatif de sa filmographie. Le passage du temps, l’évolution des  mœurs et de la famille japonaise étant ses thèmes privilégiés.

 

Furyo (1983) réalisé par Nagisa Oshima 

David Bowie enterré dans le sable jusqu’au coup, ça vous rappelle quelque chose ? Une des scènes cultes de Furyo, premier film de Nagisa Oshima tourné en dehors du Japon et au casting international. En 1942, dans un camp de prisonniers sur l’île de Java tenu d’une main de fer par le Capitaine Yonoi, un officier britannique Jack Celliers (David Bowie ) sème l’agitation en s’opposant à l’autorité japonaise. 

Furyo est sensible et renversant, donnant son originalité à la rencontre de deux superstars de la pop-culture. David Bowie donc, et le compositeur Ryuichi Sakamoto interprétant le Capitaine Yonoi ( Babel, The Revenant, Le dernier empereur c’est lui !). 

Côté casting à noter la présence de l’acteur et réalisateur Takeshi Kitano , alors méconnu en France.

Petite note : le sulfureux L’empire des sens ( 1976) est sans doute le film de Nagisa Oshima le plus connu du grand public. 

1936, dans les quartiers bourgeois de Tokyo. Sada Abe, ancienne prostituée devenue domestique, aime épier les ébats amoureux de ses maîtres et soulager de temps à autre les vieillards vicieux. Son patron Kichizo, bien que marié, va bientôt manifester son attirance pour elle et va l’entraîner dans une escalade érotique qui ne connaîtra plus de bornes.

 

Sonatine (1993) de Takeshi Kitano 

Takeshi Kitano, ou Beat Takeshi pour son nom de scène, débute sa carrière à la télévision japonaise dans les années 80. En 1989, il réalise son Violent Cop et nous emmène pour la première fois dans son univers violent et déjanté des Yakuzas. Grâce à Kitano, « les films de Yakuzas » deviennent un genre : Jugatsu (1990), Sonatine (1993), Hanna-bi (1997, Lion d’or à la Mostra de Venise) , Aniki mon frère (2000) ou encore Outrage (2010). Takeshi Kitano sait aussi changer de registre, en témoigne les comédies dramatiques A scene at the sea (1991) ou l’été de Kikujiro (1999). Petit tour aussi avec une comédie d’aventure Zatoichi (2003) où il incarne le célèbre voyageur aveugle. 

Attardons-nous sur le fil avec lequel il récolte pour la première fois une reconnaissance publique et critique. Sorti en France en 1997 Sonatine, mélodie mortelle est un curieux mélange de silences et de fulgurances.

Bras droit d’un chef yakuzas, Murakawa (interprété par Takeshi Kitano) est un homme brutal, éliminant froidement ceux qui se dressent en travers de sa route. Sans pitié mais aussi sans passion, il aspire à une nouvelle vie. Appelé sur l’île d’Okinawa, il part avec ses hommes pour venir en aide au clan Nakamatsu en guerre contre le gang rival.

Sonatine surprend et impressionne par son audace, Kitano s’amuse avec les codes de films de yakuzas pour dévoiler l’humanité et l’innocence de ces soldats du crime. Un polar unique et loufoque. 

 

Ran (1985)  et Les Sept Samouraïs ( 1954) d’Akira Kurosawa

On termine cette chronique par celui qui est sans doute le Maître du cinéma japonais, Akira Kurosawa.

Perfectionniste, il se démarque rapidement de ses compatriotes cinéastes grâce à la maitrise de mises en scène d’une grande inventivité visuelle et dynamique. Capable de réaliser aussi bien une fresque historique (Les Sept Samouraïs, Ran), le drame (Rashomon, Lion d’Or au Festival de Venise 1951) ou bien la comédie (La forteresse cachée, 1958)

Cinéaste à l’envergure internationale, Akira Kurosawa fût source d’inspiration de nombreux cinéastes. Au hasard quelques noms : Francis Ford Coppola, Steven Spielberg, Martin Scorsese, George Lucas, Quentin Tarantino…

Parmi sa filmographie impressionnante, voici trois films que je vous conseille : 

Ran (1985) 

Dans le Japon du XVI ème siècle en proie aux guerres de clans, le vieux seigneur Hidetora Ichimonji décide d’abdiquer son fief et ses trois châteaux en faveur de ses trois fils. Le plus jeune des trois prédit que ce projet précipitera la division puis la perte du clan Ichimonji. 

Produit par le Français Serge Silberman, Ran, visuellement impressionnant, est une libre adaptation du Roi Lear de Shakespeare. Projet colossal, en dehors du long travail préparatoire par Kurosawa, il a fallut deux ans pour fabriquer tous les costumes (le film recevra l’Oscar des meilleurs costumes en 1986), construire un château de toutes pièces sur les pentes du Mont Fuji et réunir des centaines de figurants et chevaux. 

 

Les Sept Samouraïs (1954)

Japon XVIème siècle. Désespéré des attaques répétées de bandits qui le conduit à la ruine et à la famine, un village de paysans décide de faire appel à 7 guerriers afin de les protéger et de les aider à se défendre. 

14ème film de Kurosawa, c’est celui où il décide pour la première fois de parler de cette période des guerres civiles qui ravagent le Japon du XVIème siècle. Cette période qui fascine le réalisateur, sera utilisée par la suite comme cadre dans plusieurs de ses films. Ran donc mais aussi Le château Araignée, La forteresse cachée ou Kagemusha.

Et puis voici Dersou Ouzala, l’aigle de la Taïga (1975) , adaptation du livre éponyme de l’officier topographe Vladimir Arseniev. En 1902, Vladimir Arseniev, mène une expédition chargée d’explorer la région de l’Oussouri, en Russie orientale. Il y rencontre Dersou Ouzala, un chasseur qui connait parfaitement le territoire. Ensemble, les deux hommes affronteront une nature hostile et finiront par se lier d’amitié.

Le film remporte l’Oscar de meilleur film étranger en 1976.


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