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Les Mystères de l’Ouest : le Steam Punk du grand Ouest



Comment faire une semaine Steam Punk sans passer par les incontournables Mystères de l’Ouest. Afin de faire  le travail correctement, nous vous proposons évidemment de revenir sur la série TV, devenue culte depuis, mais aussi sur l’adaptation plus récente qui en avait été faite au cinéma. Suivez le guide …

 

 

Les Mystères de l’Ouest

Casting : Robert Conrad, Ross Martin, 

Genre : Western un peu déjanté quand même

Durée : 4 saisons, 104 épisodes mais aussi 2 téléfilms.

Sortie en France : avril 1967 

Le synopsis : James West (ça ne s’invente pas) et Artemus Gordon sont deux agents gouvernementaux chargés d’accomplir des missions secrètes contre les forces du mal, celles qui menacent l’ordre au pays de l’Oncle Sam. Leur ennemi récurrent est le fameux Docteur Miguelito Loveless. La série a créé un nouveau genre : le film d’espion au temps du Far West. Il introduit aussi un certain nombre d’anachronismes que cela soit au niveau des habits ou des innombrables machines improbables à base de vapeur. Ceci expliquant pourquoi nos amis entre dans la catégorie Steam Punk. 

 

Notre avis : bon, je tiens à préciser quelque chose : il m’est difficile d’être très objectif, mais je vais essayer tout de même. Ben oui, cette série a bercé mon enfance, j’attendais chaque épisode comme une occasion de m’échapper, d’aller dans un monde totalement improbable et quand on est un enfant, cela n’a pas de prix. J’ai tout de même visionné à nouveau un certain nombre d’épisodes pour me faire une idée d’adulte et de vous donner un avis global sur cette licence. 

Première chose qui nous saute au visage, la série a plutôt bien vieillie. C’est certainement du au fait que le Western est hors du temps mais c’est aussi lié à un travail d’excellente facture. Ce travail se note déjà au niveau des acteurs. Robert Conrad joue merveilleusement bien son rôle de James Bond du XIXème. Il oscille facilement entre humour, regards ténébreux, charme et goujaterie. Ross Martin a, pour toujours, marqué les esprits. Son côté un peu dingue, sa capacité à endosser tous les déguisements, font de lui le complément idéal de James West. Sans compter le fait qu’il invente toutes sortes de stratagèmes à base de gadgets impossibles. Oui l’intérêt principal de la série réside dans ce couple tout en relief. 

On aime beaucoup aussi toutes les inventions destinées à faciliter le travail de nos agents : les pistolets incongrus, les bombes impossibles, j’en passe et des meilleures. Je ne vous parle même pas des repaires des méchants : on y trouve toutes sortes de labyrinthes, pièges, mécanismes que seuls les esprits dérangés peuvent imaginer. Ils s’entourent évidemment des éternels gros bras, vous savez ceux qui n’ont pas une once d’intelligence. Même les décors, tout est tourné ou presque en studio, donne un sacrée patine à l’ensemble. 

Alors oui, dit comme cela, on tombe rapidement dans le scénario facile, dans les lieux communs hollywodiens mais, dans la pratique, il n’en est rien. Chaque épisode se déguste avec un plaisir rare. Ils distillent des moments de rire et d’action propres à faire passer agréablement le temps. 

Il existe 4 saisons pour 104 épisodes (la première saison est en noir et blanc) et la qualité ne se dément jamais. Malgré son succès, la série fut arrêtée par CBS car jugée trop violente à l’époque (hum hum). Les deux téléfilms qui ont permis à nos deux vedettes de revenir sur les planches dans la fin des années 70 ont permis de prolonger quelque peu l’aventure. Un rien moins nerveux que les épisodes de la série, ces deux films valent tout de même le coup d’être vus. 

En substance, vous l’avez compris : culte un jour, culte toujours. Un dernier détail : on ne trouve plus la veste de James West dans les magasins.  

Appréciation :  4 

 

 

 

Wild Wild West 

Réalisation : Barry Sonnenfeld

Casting : Will Smith, Kevin Kline, Kenneth Branagh, …

Scénario : S.S. Wilson

Genre : Western

Durée : 1h 44 min

Sortie en France : au ciné le 4 août 1999, en dvd le 3 mai 2000

Synopsis : nos amis James West et Artemus Gordon sont des agents US qui ne se connaissent pas encore. Nous voilà donc aux prémices du fameux couple. Le président Grant himself va les réunir pour accomplir une mission des plus périlleuses. Les plus brillants cerveaux du pays ont été enlevés et le problème, c’est que leurs spécialités conjointes, peuvent déboucher sur une arme des plus destructives. 

Notre avis : indéniablement l’esprit de la série est là. L’action se mêle à l’humour sans aucun artifice. Chacun est bien dans son rôle aussi. James West est toujours le bras armé alors qu’Artemus Gordon invente stratagèmes et gadgets en tout genre. Les cascades vont bon train, comme d’habitude, et les méchants sont vraiment des déglingués. Dis comme cela, on pourrait dire que ce film est une belle adaptation mais tout n’est pas rose …

Nos deux compères ne se connaissent pas, exit donc la complicité qui faisait le sel de la série. On se fatigue même assez rapidement des altercations et autres disputes que les scénaristes ont cru bon d’insérer dans l’histoire. Le rythme est aussi moins soutenu que par le passé. Certaines scènes sont même franchement lourdingues comme celle des colliers en métal (ceux qui ont vu le film comprendront). L’esprit des films d’agents secrets est un peu moins présent aussi, on se retrouve avec une mise en scène plus classique, moins tonique. 

Heureusement Will Smith est plutôt bon dans son rôle. Il apporte sa touche personnelle notamment en termes d’humour. Kevin Kline n’est pas mauvais non plus mais il n’arrive pas à nous faire oublier Ross Martin. 

Voilà donc un film honnête qui plaira surtout aux jeunes personnes qui n’ont pas connu la série. Les effets spéciaux sont plutôt bien foutus et la musique tire son épingle du jeu aussi. Vous pouvez d’ailleurs retrouver notre chronique ici

Appréciation :  4