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Bilbo le Hobbit : voyage sur les pages …



Dans le cadre de notre focus Tolkien, nous vous proposons de revenir sur des articles déjà parus dans nos colonnes. Nous regroupons ainsi les chroniques du livre, de la BD mais aussi du livre audio. Bon voyage ! 

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Le Livre

bilbo-couv-livreBilbo le Hobbit

Auteur :  J. R. R. Tolkien

Format : poche

Nombre de pages : 371

Editeur : le livre de poche

Date de sortie : 1937

Notre avis : depuis le début de ce focus, on vous a ressassé l’histoire de Bilbo. Notre hobbit se voit embarqué dans une aventure insensée avec 13 nains et un magicien, Gandalf. Il va alors parcourir la terre du milieu et voir ses ennuis s’aggraver au fur et à mesure qu’il s’éloigne de la comté. Il fera la rencontre de Gollum et entrera en possession du fameux anneau. Il découvrira aussi les trolls, gobelins et autres créatures improbables comme Smaug le dragon. Il se découvrira surtout lui-même, réalisant ainsi qu’il est un Hobbit bien particulier au sein de ce peuple n’aspirant qu’à sa tranquillité. Il va ainsi voir sa vie totalement bouleversée.

Le talent de Tolkien n’est plus à démontrer. Son style, que l’on retrouvera plus tard dans le Seigneur des Anneaux, se reconnaît entre mille. Son talent de narration est bel et bien là, on apprécie d’ailleurs surtout sa manière de dépeindre les différents tableaux de son ouvrage.

On peut cependant noter quelques maladresses, surtout dans le rythme. On sait que le roman a été rédigé sur une longue période et qu’il avait pour but, au début, de divertir les propres enfants de Tolkien. De fait, on sent parfois ce côté un peu décousu mais rien de dramatique tout de même. 

Ce qui est formidable dans ce livre, c’est surtout l’introduction d’un monde en construction. On voit les premières fondations de ce qui fera la trilogie la plus notable de Tolkien. Et puis c’est un bouquin accessible pour les enfants, son public initial. Quoi de mieux pour découvrir le merveilleux monde de la lecture que de parcourir, en pensées, la terre du milieu. 

Dernier détail, la version que nous avons lue est la traduction originale, pas la nouvelle version de Daniel Lauzon parue début octobre.

Notre article original

Appréciation : 5

 

 

 

La BD

 

LeHobbitBD-couvLe Hobbit

Scénario : Charles Dixon

Dessin : David Wenzel

Collection : Contrebande

Format : 137 pages, couleur

Editeur : Delcourt

ISBN : 978-2-7560-2003-7

L’histoire : Une journée paisible comme tant d’autres dans le royaume des Hobbits. Assis devant chez lui à attendre l’heure du thé, puis du goûter et des autres et multiples repas de la journée, Bilbo fume sa pipe lorsqu’arrive à l’improviste un magicien à la barbe longue et grise qui semble le connaître. Il se nomme Gandalf et arpente les différentes contrées des Terres du Milieu pour raconter à qui veut l’entendre des histoires étranges et merveilleuses mettant aux prises dragons féroces, gobelins assoiffés de chair, elfes et autres peuplades plus ou moins belliqueuses. Mais Gandalf cette fois-ci ne vient pas conter une nouvelle histoire ou même partager ses aventures, non, il vient à la rencontre de Bilbo pour lui annoncer qu’il a besoin de lui pour mener à bien une nouvelle épopée fantastique. Cette aventure, il en découvrira les tenants et aboutissants le lendemain à l’heure du thé lorsque débarquent chez lui treize nains d’un âge certain. Ils lui expliqueront qu’ils vont entreprendre la reconquête de leur royaume niché au cœur de la Montagne solitaire afin de reprendre possession du trésor de leurs ancêtres. Pour y arriver ils devront traverser des terres inhospitalières, envahies de milliers de gobelins, de peuples peu enclins à faciliter leurs desseins et surtout de Smaug le dragon rouge qui a élu domicile au cœur de la montagne solitaire. Ce périple s’affiche donc comme dangereux et rien ne dit que ceux qui s’y risqueront pourront un jour revoir leurs terres, leurs proches et leurs amis… Mais Bilbo n’a pas vraiment le choix, il devra faire partie de l’équipée pour cette noble cause qu’il ne peut dénigrer. Il sera accompagné de Gandalf en personne qui apportera à cette alliance hétéroclite sa connaissance des terres parcourues, des peuples qui s’y sont établis et sa puissance rassurante de magicien. C’est ainsi que se retrouvent sur les routes quinze hommes animés d’une soif de justice et prêts à tout ou presque pour y arriver…

 

 

L’avis de Seb : avec ce récit préambule à la longue fresque du Seigneur des Anneaux, J.R.R Tolkien, alors méconnu du grand public, entrait dans le cercle très fermé des auteurs symboles d’une génération. The Hobbit date de 1937, et son auteur redonne vie, par ce roman singulier, à la fantasy qu’il impose comme un genre à part entière. L’univers de l’auteur anglais ne demandait dès lors qu’à s’épanouir au fil des ans et des adaptations ou relectures qui venaient lui rendre hommage, même si le volet commercial s’affichait parfois comme la raison d’être de ces « redécouvertes » opportunistes. Rien de tel dans l’adaptation de Charles Dixon et David Wenzel qui reste proche de l’œuvre originale. La raison principale vient sans conteste qu’elle fut publiée bien avant que l’industrie du cinéma s’intéresse au maitre anglais, à la fin des années 80. Les images du monde de Tolkien n’avaient donc pas encore connues leurs déclinaisons spectaculaires. La relecture de Dixon et Wenzel puise donc sa sève du texte même, florissant et inspirant qui ne demande qu’à être illustré plutôt que purement revisité. Et d’ailleurs cet élément s’impose avec prégnance dans leur adaptation. Le texte est riche, parfois même trop, au détriment du dessin qui se trouve parfois masqué par les pavés narratifs. Pour autant Wenzel arrive à dépeindre l’univers du maître anglais avec ce subtil mélange de fantastique, de calme, de tension, de peur et d’humour. Il arrive à faire renaître l’émotion de la lecture du texte original auquel il donne des images simples qui soutiennent le récit. Au final nous retiendrons que cette réédition par Delcourt permet de trouver le juste milieu entre les images spectaculaires et riches du cinéma et le texte savoureux de Tolkien. Donc indispensable !

L’avis de Tof : voilà une adaptation très fidèle du roman de Tolkien. On y retrouve tous les événements et rencontres du roman. Le texte est aussi directement dire de l’ouvrage, n’osant pas, pour le coup adapter un minimum le propos de Tolkien. On se demande si Dixon n’aurait pas du se permettre quelques fantaisies car la BD est parfois noyé sous les bulles, masquant, de temps en temps, l’excellent travail d’illustration de Wenzel. Mais ne croyez pas que cette petite remarque remette en cause l’intérêt que vous devez porter à cet ouvrage. Au contraire, c’est le seul reproche que l’on puisse réellement lui adresser. Les dessins sont superbes, entre crayonnés et aquarelle. Ils nous offrent ainsi un rendu qui présente une forme de patine qui sied à merveille à cette histoire âgée de plus de 70 ans. On y voit les premiers pas de Tolkien en terre du milieu, on sent les prémices de son oeuvre majeure, les fondations de son univers si riche. Dixon et Wenzel ont réussi ce challenge de retranscrire cet esprit si particulier, cette ambiance originale. Plongez donc dans l’aventure, laissez vous guider par ces dessins si particuliers et ne faites pas de quartier au dragon ! 

Notre article original.

Appréciation :  4

 

 

Le Livre Audio

 

AudioLivre-jaqLe Hobbit

Editeur : Audiolib

ISBN : 978-2356414915

Durée : 10h14

Date de sortie : novembre 2012

L’histoire : Audiolib, c’est le nom de l’éditeur qui a décidé de remettre les livres audio au goût du jour. Le principe est simple, ils proposent des CD bourrés de mp3 pour une écoute audio d’oeuvres littéraires. Qui n’a pas écouté, étant jeune, les émissions radiophoniques de ce type ? Si on ne devait citer qu’un célèbre narrateur, ce serait Pierre Bellemare. Cette fois il s’agit de Dominique Pinon, acteur français de grand talent qu’on a pu apprécier dans Delicatessen, La Cité des Enfants Perdus ou encore le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. Bref, on ne parle pas ici d’un débutant quelconque ! Il va donc nous lire ce premier roman de Tolkien, celui qui raconte l’histoire du Hobbit le plus téméraire de la terre du milieu. Celui-là même qui veut reconquérir le royaume des nains volé par Smaug le dragon. On ne va pas vous raconter encore une fois cette histoire, vous commencez à être au courant avec notre focus. 

Notre avis : quel plaisir que de se laisser raconter cette histoire. Et quel narrateur que Dominique Pinon. Il sait trouver le ton juste, sans jamais tomber dans la caricature. Il fait juste ce qu’il faut quand il s’agit de changer un peu de voix pour incarner tel ou tel personnage et c’est tant mieux. Il n’y a pas d’effets musicaux non plus. Non, c’est juste une histoire entre vos oreilles et la voix du narrateur, rien de plus, ne toute simplicité ! Nous avons réellement été charmés par ce principe. On ne voit pas le temps passer, on se laisse aller à l’écoute de celui qui raconte, dans la plus pure des traditions orales. C’est une véritable réussite, à n’en pas douter. Ajoutez à cela un bien beau coffret contenant les 2 CDs (nous vous rappelons qu’il s’agit de mp3, il est donc aisé de les transférer sur l’appareil de votre choix), il propose une carte de la terre du milieu ainsi qu’une courte biographie de Tolkien et de Pinon. Petit détail, il s’agit de la nouvelle traduction pas Daniel Bauzon parue aux édition Bourgeois. Cette nouvelle version est disponible depuis octobre dernier. Nous n’allons pas rentrer dans le combat des traductions ici mais sachez que cette version nous a plu, autant que l’autre d’ailleurs. 

Au final, dire que nous avons eu beaucoup de plaisir à l’écoute de ce livre est un doux euphémisme. C’est juste très bien, sachez-le ! 

Notre article original.

Appréciation : 5