Cette semaine, un comics à la française dans le cadre d’un nouveau label de Delcourt et un Batman qui fête Halloween en beauté !
Scénario : Herik Hanna
Dessin : Bruno Bessadi
Collection : Contrebande
Format : couleur, 93 pages
Editeur : Delcourt
ISBN : 978-2-7560-2206-2
Web : http://www.editions-delcourt.fr/special/badass/
L’histoire : Jack est un enfant malheureux. Il est le souffre douleur du collège avec son allure un peu chétive et son visage couvert de boutons. Il se fait donc régulièrement rosser mais en même temps il ne nous est pas franchement sympathique ce garçon, trop louche et donnant l’impression de ne pas être vraiment honnête. Un jour, un accident manque de lui coûter la vie et, au lieu de cela, celle-ci va basculer. Il hérite de pouvoirs peu ordinaires : une force incroyable et la faculté de pouvoir projeter toutes sortes d’objets qui deviennent des armes mortelles dans ses mains. Il devient alors un super vilain appelé Dead End. La pitié, la compassion, l’amour de l’autre sont des notions qui lui sont totalement étrangères, c’est un vilain, un vrai. Il va alors s’attaquer à tout ce qui peut lui rapporter de l’argent, pègre comprise …
Notre avis : voilà donc un comics à la française. Delcourt a décidé de lancer un nouveau label appelé Comics Fabric. Il s’agit de promouvoir des artistes de l’hexagone dans le monde du comics. C’est vraiment une bonne nouvelle et une très bonne idée.
Si nous revenons à l’album qui nous intéresse, on peut d’ores et déjà dire que ce Dead End est vraiment effrayant. Il est tellement méchant qu’il frôle la caricature, c’est probablement voulu. L’histoire oscille entre passé et présent, histoire de camper le décor de sa vie. Globalement, c’est plutôt bien fait, le rythme vous tient en haleine et les personnages sont hauts en couleur. Justement, de ce côté là, on aurait aimé que ceux-ci soient un peu plus creusés. Les super-héros débarquent de nulle part, on ne le connait pas et ils disparaissent presque aussitôt, massacrés par Dead End. Ainsi son côté invincible peut agacer par moments. Le scénario manque aussi d’un peu de profondeur, pas de complots, pas de ficelles surprises et surtout peu de relations complexes entre les personnages. Cet album ressemble plus à une mise en bouche d’un univers qui ne demande qu’à être exploré. Mais ne soyons pas trop exigeant : le dessin plaira aux fans de comics, la patte française est plutôt agréable et l’univers créé nous promet beaucoup de bonnes choses.
Appréciation :
Scénario : Jeph Loeb
Dessin : Tim Sale
Collection : DC Essentiels
Format : couleurs, 416 pages
Editeur : Urban Comics
ISBN : 9782365771788
Web : http://www.urban-comics.com
L’histoire : Carmine Falcone, appelé « le romain », règne sur la pègre de Gotham City. Le chevalier noir a, bien entendu, un oeil sur lui et il n’est pas seul pour le surveiller. Le procureur Harvey Dent et le commissaire Gordon sont de la partie pour éradiquer les malfaisants de la ville noire. C’est la routine finalement non ? Seulement voilà, un mystérieux meurtrier surnommé « Holiday » décime les rangs de cette pègre et il choisit de le faire les jours de fête. Nos amis se lancent alors à la poursuite de l’inconnu mais un autre personnage fait son apparition et il cherche, lui aussi, le tueur en série. Il est déguisé en clown et s’appelle le Joker …
Notre avis : voilà le trio Batman-Dent-Gordon lancé dans une croisade contre le mal. Un Long Halloween est un album mythique dans le monde de Batman. Il repose justement sur ce trio qui introduit, pour une fois, un représentant de la justice, un procureur, qui va s’associer au duo habituel constitué du héros et du policier. Christopher Nolan affirme s’être inspiré de cette histoire pour le script du Dark Knight. Que dire sinon que l’album nous a scotchés. Les personnages sont tous des cinglés en puissance. Dent est obsédé par la justice, Catwoman mène un double jeu, le Joker est fidèle à lui-même, Carmine Falcone est un mafieux comme on en fait plus, j’en passe et des meilleurs. Tout au long de cette course effrénée contre la mort, on cherche l’identité de Holiday et les pistes sont nombreuses, bien assez pour perdre le lecteur. Les alliances sont incertaines aussi, suffisamment floues pour maintenir un suspense du diable. Aucun vilain ne manque à l’appel et Batman montre une fois de plus une forme de côté sombre. Et puis la fin, quelle fin mes amis ! En bref, c’est du grand Batman servi par un dessin tout en ombres, nuances et crayonnés. 416 pages de bonheur. Encore !
Appréciation :