Dans la foulée de notre Comics en Vrac de la semaine dernière sur Peacemaker, je vous propose cette semaine quelques chroniques déjà publiées sur la Suicide Squad. Et tout cela pour accompagner l’arrivée de la saison 2 de la série Peacemaker qui est diffusée en ce moment sur HBO Max. 

Suicide Squad Get Joker!

Cela commence par des souvenirs. Ceux de Jason Todd. Vous savez, c’est le deuxième Robin, celui qui a été tué par le Joker et qui est revenu d’entre les morts. Il est désormais en prison et la vie n’est pas facile pour lui car ses camarades d’infortune n’oublient pas sa collaboration avec Batman. Mais il s’en sort, après tout c’est Jason Todd, alias Red Hood. Un beau jour, il reçoit la visite d’Amanda Waller. Vous la connaissez aussi, elle est la patronne de la Force Spéciale X, alias la Suicide Squad. Elle propose à Jason une remise de peine s’il accepte de diriger une nouvelle équipe de bandits dans l’unique but de tuer le Joker. Il sera entouré de quelques méta aux pouvoirs divers, et il en aura besoin car, comme vous le savez, le Joker n’est pas une cible facile. 

Construite comme un polar à la Ed Brubaker, j’ai adoré cette BD. Ici, il n’est pas tellement question de pouvoirs et de castagne. Non, on nous sert plutôt un voyage au pays de la noirceur. On y retrouve un Joker plus effrayant que jamais, sa folie donne la chair de poule. C’est très intéressant aussi de voir ce Jason qui ne sait pas trop où est la limite à ne pas franchir. Et puis il y a cette mort qui plane en permanence au-dessus de chaque personnage. C’est assez hypnotisant. Le dessin en rajoute une couche, sombre à souhait, crayonné comme il se doit, parfait pour ce genre de récit. 

Contenu vo : Suicide Squad : Get Joker #1-3

Scénario : Brian Azzarello – Dessins : Alex Maleev – Urban Comics – DC Black Label – 160 pages – août 2022 – prix 19 €

Suicide Squad T1, La Chambre Noire

La Suicide Squad, vous connaissez ? Une bande de vilains, employés, en secret, par le gouvernement américain représenté par Amanda Waller. On leur a promis des remises de peine, ça c’est la carotte. Le bâton, c’est une mini-bombe implantée dans leur boîte crânienne. On ne nous raconte pas vraiment à nouveau les origines de la bande de cinglés mais le premier récit se concentre sur Harley Quinn et sur le traitement que lui fait subir Amanda Waller. Assez bizarre et dispensable. Le reste est de meilleure facture. On envoie l’équipe dans une base Russe qui abriterait une arme cosmique. La baston est de la partie. Et puis, de temps en temps, on nous propose de revenir sur le passé des membres de la squad. 

Pas mal comme renouveau. Certes le premier récit est contestable mais pour le reste, c’est du bon comics. Le ton de la Suicide Squad est tout à fait différent. Ces méchants ne le sont pas forcément et la question de la confiance est vraiment centrale. Mais il est vrai que le plaisir réside dans la baston XXL qui nous est offerte ici. Oui c’est primaire, mais ce n’est pas grave.

Contient : Harley Quinn and the Suicide Squad: April Fool’s Day#1, Suicide Squad Rebirth #1, Suicide Squad #1-4

Scénario : Rob Williams – Dessins : collectif – Suicide Squad T1, La Chambre Noire – Urban Comics – DC Rebirth – 160 pages – juin 2017 – prix 15 €

Suicide Squad T1, Têtes Brulées

Suicide Squad. Vous connaissez ? Même si vous n’êtes pas un fan de comics, vous devriez en entendre parler et de plus en plus puisque le film éponyme sort le 3 août prochain. Mais ne tardons pas plus pour vous en parler. La prison de Belle Reve est bourrée de super méchants. Ils sont tous, plus ou moins, condamnés à la perpétuité et ils ont des pouvoirs de mutants. Amanda Waller bosse pour le gouvernement, celui-ci lui demande de mettre en place une équipe de super-vilains pour exécuter certaines sales besognes. Bon ok le pitch est assez classique, on connaît le système de la bande de salopards mais attendez de voir la belle brochette qu’ils nous proposent ici : Harley Quinn, Deadshot, King Shark et El Diablo.  Entre autres. C’est cet amalgame improbable qui donne du sel à l’aventure. 

Deadshot a tout à fait sa place en chef de groupe et Harley est le parfait feu follet qui brouille un peu les cartes. Les autres membres du groupe nous livrent aussi leur ressenti, alternant peur, haine et volonté de se racheter. Ainsi ce comics nous permet de plonger au milieu de ces vilains pour se rendre compte qu’ils le sont aussi parfois du fait des circonstances. 

On se laisse donc embarquer avec un beau plaisir dans ces missions dangereuses. On y découvre un gouvernement sans pitié dont les actions sont tout à fait répréhensibles. Deadshot est fascinant de froideur, il est probablement le personnage le plus épais de l’aventure. Il est aussi le messager de la mort, mort assez présente dans cet ouvrage. Oui les auteurs ne font pas dans le détail, on touche de près la violence d’une équipe qui n’a pas de règles. C’est aussi ça la qualité de l’ouvrage, nous livrer un tableau sombre, sans concessions, qui peut nous rappeler les plus grandes heures des complots gouvernementaux. 

En bref, on a aimé ce côté sombre mais aussi les aspects un peu délirants de la BD. Un avant-goût sympa avant le film. 

Contient : Suicide Squad Vol. 1: Kicked in the Teeth (#1-7)

Scénario : Adam Glass – Dessins : collectif – Suicide Squad T1, Têtes Brulées – Urban Comics – DC Renaissance  – 160 pages – avril 2016 – prix 15 €