2 titres chez Urban Comics cette semaine. La première BD nous emmène dans les marais et la nécrose. La deuxième est la suite tant attendue de la cour des Hiboux et nous n’avons pas été déçus. 

Swamp Thing T2, Liens et Racines

Scénario : Snyder Scott, Jeff Lemire

Dessin : Yanick Paquette, Marco Rudy, Kano, Francesco Francavilla, Steve Pugh

Collection : DC Renaissance

Format : couleurs, 144 Pages

Editeur : Urban Comics

ISBN : 9782365772075

Web : http://www.urban-comics.com

L’histoire :  la créature du marais vous connaissez ? Mais non je ne parle pas de ce film mythique qui fut diffusé en 1982 à la télévision française dans le cadre de la dernière séance (Eddy si tu nous lis). Non, là il s’agit du héros du monde DC. Rappelez-vous, le scientifique Alex Holland bossait sur les végétaux et leurs capacités régénératrices quand une terrible explosion survient dans son laboratoire. Alec se retrouve entre la vie et la mort, dans le marais et au milieu des produits sur lesquels il bossait. Boum, il devient la créature du marais, bestiole qui a une force de titan, qui est en lien direct avec la nature et qui peut se régénérer. Bref, c’est de la balle !

Dans ce tome 2, on retrouve la nécrose, l’ennemi juré. Il existe un équilibre entre toutes les forces naturelles comme la sève, la nécrose, le sang … Seulement voilà, la nécrose souhaite dominer la planète, c’est original ça ! Alec se retrouve donc à combattre la mort elle-même mais heureusement il n’est pas seul dans cette quête. Abigail Arcane, un des enfants de la nécrose tourne le dos à la famille pour soutenir notre créature végétale. Animal Man va aussi débarquer dans ces planches car le destin du sang est lié à celui de la sève. Mais il semblerait que la nécrose ait un plan des plus machiavéliques. 

Notre avis : le scénario paraît un peu fade au départ. La nécrose attaque, Alec riposte et lui fout une trempe avec l’aide d’Abigail. Et c’est à ce moment là que les choses deviennent intéressantes. Cela signe en effet le retour d’Anton Arcane, le patriarche des avatars de la nécrose. Il va élaborer un plan en 3 bandes pour définitivement se débarrasser de tout ce qui est vivant. Ce qui est bien dans cet opus, c’est que ce plan ne nous est dévoilé que petit à petit. On le vit comme si nous étions dans la peau du Swamp Thing. C’est pourquoi la fin du tome nous touche autant. 

Les personnages sont très intéressants aussi. Alec est loin d’être un serviteur servile de la sève, Abigail est un sacré bout de femme qui lutte sans cesse contre sa nature première et Animal Man a une rage communicative. 

Le rythme est suffisamment soutenu pour nous éviter tout ennui. Les plus intellos des lecteurs de comics pourraient reprocher un léger manque de profondeur mais cela fait du bien de ne pas trop se prendre la tête de temps en temps. Enfin, les dessins sont variés, il y en a pour tous les goût avec une pléthore de dessinateurs différents. Nous on a particulièrement apprécié le travail de Francesco Francavilla. 

En bref, voilà un bon comics, dans la droite lignée du style US. 

Appréciation :  

Batman Tome 2, La Nuit Des Hiboux 

Scénario : Snyder Scott, James Tynion IV

Dessin : Capullo Greg, Rafael Albuquerque, Jason Fabok, Becky Cloonan, Andy Clarke 

Collection : DC Renaissance

Format : couleurs, 208 pages

Editeur : Urban Comics

ISBN : 9782365772068

Web : http://www.urban-comics.com

L’histoire :  nous voilà de retour avec ces maudits hiboux. Rappelez-vous : dans l’opus précédent, Batman avait été emprisonné par la cour des hiboux. Il a du alors affronter l’un de leurs meilleurs ergots. Plein de ressources, il a réussi à s’en sortir non sans y laisser des plumes (hum hum ok celle-là est pas terrible). Vous pouvez retrouver la chronique de cet album ici.

Au début de ce tome, on retrouve Bruce dans son manoir, à peine remis et cogitant sérieusement sur les moyens à mettre en oeuvre pour détruire les volatiles en question. Mais la cour ne lui laisse pas de répit, elle lâche tous ses ergots sur la ville. Leurs cibles : les femmes et hommes publics qui apportent du changement, du modernisme à Gotham car les hiboux sont conservateurs. Le manoir Wayne n’est pas en reste, il est assailli par un commando d’ergots. La situation est très très délicate …

Notre avis : c’est encore du grand art. Le fait de lâcher les ergots dans la ville apporte une dimension dramatique des plus goûteuses. Nous vous conseillons d’ailleurs de lire les Batman Saga qui proposent de suivre les combats de différents héros appelés à la rescousse par Batman et Alfred. Pendant que j’y suis, cette revue a aussi proposé les planches qui sont dans cet album. Ne soyez donc pas surpris et regardez bien avant d’acheter les deux supports. 

En tout cas le récit vous tiendra en haleine une fois de plus. L’armada d’ergots fait froid dans le dos et du coup le suspense est totalement entretenu. La cour est dangereuse certes mais derrière elle il y a un nouveau personnage mystérieux. Et là le scénario arrive encore à nous surprendre. Le volume nous propose aussi un autre récit appelé Premières Neiges. Il met en scène Victor maître du froid qui a collaboré avec les Hiboux dans l’élaboration de leur sérum d’hibernation. Le personnage est truculent. 

Les thèmes soulevés sont ceux des puissances occultes, des lobbys et du poids de l’enfance. Tous les comics ne peuvent pas en dire autant. 

En bref, le Batman de DC Renaissance est en grande forme. On l’avait déjà constaté dans dans Batman Saga. Et puis c’est servi par un trait sombre à souhait, on a beaucoup aimé. 

Appréciation :