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La BD du jour : Le Boiseleur de Hubert et Gaëlle Hersent (Soleil)

Solidor, cité rêvée et fantasmée, agglomère une population baignée par le chant des oiseaux qui égayent chaque foyer. Mais qu’adviendrait-il si, subitement, ces sons mélodieux disparaissaient au point de plonger la ville dans un mutisme sombre ?

La ville de Solidor possède tous les atouts de la cité paradisiaque et ses habitants n’en sont pas peu fiers. Juchée sur une presqu’île rocheuse qui s’élève haut dans le ciel, cette bourgade préservée aime depuis toujours les oiseaux au point que chaque foyer en possède une espèce, si possible rare. Pour permettre d’accueillir chez soi ces précieux volatiles, un maitre Koppel, un artisan, sculpte des cages en bois d’une extrême beauté aux formes et aux décorations variées. Depuis quelques temps il laisse cependant la tâche de conception des cages à son jeune apprenti, Illian, qui se tue à l’œuvre pendant que son maitre déambule en ville pour aller à la rencontre de ses clients. Une affaire florissante due au talent évident du jeune homme qui sait que, même s’il est exploité aujourd’hui, il gagne en expérience tout en pensant à son avenir qui le verra exercer bientôt ses talents auprès des habitants de Solidor. Un jour pourtant tout va basculer lorsque, pour faire plaisir à Flora, la fille de son maître, il décide d’utiliser une chute de bois pour sculpter non pas une cage mais un rossignol plus vrai que nature. Un cadeau dont le père de Flora s’attribue la paternité de l’idée, qui lui sera offert pour son anniversaire. Quelques jours plus tard, Flora montre à ses amies émerveillées le fameux rossignol sculpté. Chacune veut dès lors posséder un aussi bel oiseau de bois. La contamination gagnera la ville au point de causer la disparition des volatiles vivants et de leurs chants enjôleurs.

Après les Ogres-Dieux, triptyque publié (déjà) dans la collection Métamorphose, Hubert propose un récit d’apparence plus léger mais qui déroule son aura mystérieuse autour de personnages attachants et d’un cadre somptueux. Un cadre magnifié par le talent graphique de Gaëlle Hersent qui donne à Solidor l’aspect de quelques cités méditerranéennes d’Italie ou de Grèce élevées à flanc de falaise qui domine la mer. Sur le fond Hubert démontre un talent manifeste à construire ses récits sous forme de contes qui laissent vagabonder l’imaginaire de ses lecteurs. Il nous parle aussi de ces choses rares et pourtant essentielles que sont le temps et l’observation (par la vue, l’odorat et l’ouïe) de l’environnement qui nous entoure. Bravo !

Hubert et Gaëlle Hersent – Le Boiseleur – Soleil/Métamorphose


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