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La BD du jour : Le Château des étoiles T2 d’Alex Alice

Nous les avions laissés en difficulté lors de la première étape du voyage vers les étoiles. Séraphin, son père et les quelques amis qui les accompagnent sans oublier le souverain Ludwig himself vont quitter la Bavière pour un voyage au long cours vers des cieux indéfinis et des perspectives scientifiques peut-être inégalées dans un monde qui affiche une frénésie nouvelle pour les découvertes les plus édifiantes. Parviendront-ils à leur but ?

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Le Château des étoiles T2 d’Alex Alice – Rue de Sèvres (2015)

Souvenons-nous. Alors que Claire Dulac tente de percer le secret de l’éther, elle disparait à bord de son dirigeable, prise dans des courants pas vraiment favorables. Nous sommes en 1868 et cette disparition sonne comme une tragédie pour son fils Séraphin et son mari Archibald, lui-aussi chercheur. Un an plus tard le scientifique reçoit une lettre anonyme dans laquelle il est invité en Bavière. Le carnet de sa femme, dans lequel elle couchait les résultats de ses observations y aurait été retrouvé. Arrivés après maintes péripéties au château du souverain Ludwig II, le père et le fils se voient « engagés » par le roi qui entend bien construire son propre éthernef et, enfin, toucher à ses rêves d’étoiles. Mais au sein même de la faste demeure juchée au cœur de superbes forêts, des desseins plus vils et plus tangibles voyaient le jour chez des proches de Bismarck qui entendait bien reprendre le trône et utiliser la maitrise de l’éther pour construire une armada capable de briser les armées des grandes nations du monde connu. Séraphin, son père Archibald, leurs compagnons de route et le souverain Ludwig réussissent à embarquer dans l’éthernef pour partir au loin dans une ascension à plus de 12 000 mètres du sol. Ce qui jusqu’alors devait n’être qu’une hypothèse scientifique de plus dans une époque où les recherches et les découvertes affleurent ici ou là, Archibald et Séraphin parviennent à capter ce qu’ils étaient venus chercher : l’éther. Oui mais voilà au sein de l’éthernef le variateur électro-éthérique a disparu contraignant l’aéronef à se poser sur la face cachée de la Lune. Y accompliront-ils leurs rêves les plus fous et réussiront-ils à glaner des informations de premières mains pour faire avancer la science ?
La première saison du Château des étoiles avait donné le « la » en sortant des presses sous plusieurs formats de publication. La gazette à la fin du printemps et au début de l’été nous offrait trois fournées pour nous faire saliver en grand format sur les planches aquarellées d’Alex Alice. A la rentrée l’éditeur Rue de Sèvres poursuivait son travail éditorial en proposant une version classique et plus maniable du second volet de cette histoire au format standard 32 x 24 cm. La version luxe grand format, proposée en 37,5 x 28,5 cm et enrichie de 8 pages de cahier graphique, est celle qui nous intéresse ici. Pourquoi ? Car elle se fait plus immersive et met incontestablement nos mirettes en éveil. La prise en main de l’objet de plus d’un kilo reste déjà une expérience en soit elle permet surtout de vivre le récit de l’intérieur, l’auteur nous surprenant même parfois par des panoramiques somptueux dessinés en double-planche. Sur la forme donc, rien à redire, le travail éditorial soigné permet au lecteur de se laisser prendre par le récit. Pour confirmer les bonnes prétentions affichées jusqu’alors, l’histoire se devait quant à elle de poursuivre sur le même tempo, mêlant un suspense et des retournements de situations bien senties, un goût prononcé pour l’aventure et pour la recherche scientifique, qui pourrait la rapprocher des récits d’un Jules Verne ou d’un Robida et surtout cette capacité d’Alex Alice à créer l’empathie au travers de personnages haut en couleurs. Défi de taille au regard du premier opus livré et défi pleinement atteint par l’auteur de ce récit tout public. En gardant un tempo soutenu, en éveillant notre imaginaire et en jouant avec nos rêves d’enfant, Alex Alice parvient à nous happer dès les premières planches. Les couleurs directes et notamment le travail sur les bleus reste un modèle du genre donnant au récit ce surcroit d’humanité. On adhère sans peine à cette proposition qui devrait, cerise sur le gâteau, se poursuivre par une troisième saison qui mènera nos personnages vers une planète aux teintes rouges…

Alex Alice – Le château des étoiles T2 (grand format luxe) – Rue de Sèvres – 2015 – 30 euros.

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