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Le nom de la Rose de Milo Manara

En cette période de fin d’année, certains d’entre vous recherchent peut-être le cadeau idéal à offrir à un proche ou même à s’offrir à soi-même. Seconde de nos propositions, l’adaptation du chef-d’œuvre d’Umberto Eco par Milo Manara. Un album (à suivre) qui part sur des bases identiques au diptyque Le Caravage livré entre 2015 et 2018. Un récit d’une maîtrise rare qui fait honneur au texte original et me donne personnellement l’envie de revoir l’adaptation de Jean-Jacques Annaud avec Sean Connery dans le rôle phare…

Nord montagneux de l’Italie, en 1327. Alors que les températures extérieures se font de plus en plus fraîches, le frère Guillaume de Baskerville et son jeune novice, Adso de Melk, parviennent aux abords d’une abbaye bénédictine au sein de laquelle ils vont trouver refuge. Cette abbaye possède plusieurs particularités qui la singularisent de la plupart des autres. La première vient de son opposition au pape, jugé hérétique et corrompu, qui pourrait la mettre à mal à brève ou moyenne échéance. La seconde est à chercher dans sa superbe et riche bibliothèque réputée dans toute l’Europe, qui serait autant un labyrinthe spirituel que terrestre pour quiconque vaudrait y pénétrer sans l’autorisation de l’abbé. Enfin, le dernier point qui n’est pas des moindres, une série de meurtres commis au sein même de la confrérie bénédictine qui interrogent l’abbé et tous les résidents. Guillaume de Baskerville, ancien inquisiteur et fin limier, va se voir confier le soin de découvrir ce qui se cache au sein de l’abbaye. Pour cela, l’abbé lui octroie une carte blanche pour interroger les résidents et un laisser passer pour avoir accès à toutes les parties des bâtiments… sauf à la fameuse bibliothèque…

Après Le Caravage (nous vous en parlions dans ce Dossier) dans lequel il avait mis en avant tout son talent graphique mais aussi narratif, Milo Manara nous revient avec une adaptation du Nom de la Rose d’Umberto Eco qui possède les mêmes qualités et les mêmes exigences. Dans la manière de poser l’intrigue, dans les descriptions des lieux qui se couvrent peu à peu de magie, et dans cette capacité à faire évoluer ses personnages, en jouant sur leur perception de l’environnement qui les entoure. Avec un soin tout particulier mis sur les ambiances, sur les mystères du scriptorium, sur les passages secrets ou cachés qui autorisent toutes les déambulations, le dessinateur italien offre un récit qui est aussi une manière, comme l’avait fait Eco, de rendre hommage au pouvoir des livres, qui sont autant des outils de savoir et d’enrichissement personnel que de véritables leviers pour stimuler l’imaginaire de chacun. Une très bonne entrée en matière pour ce diptyque !

Milo Manara – Le nom de la Rose – Glénat


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