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MaXoE Festival 2020 : La Sélection Musique – Chanson/Folk & Electro/Funk/Hip Hop



Et voici notre Sélection Musique dans les catégories chanson, Hip Hop mais aussi Electro. 

Toutes les chroniques ci-dessous sont tirées de notre rendez-vous hebdomadaire La Playlist de MaXoE que nous vous proposons chaque mardi et dans laquelle nous sélectionnons les artistes qui ont attiré notre attention.

Les artistes sélectionnés seront soumis aux votes du Grand Prix des Lecteurs du MaXoE Festival 2020 !

Chanson/Folk

 

Victoria – Dalton Telegramme

Voilà une bien jolie surprise. Je dois avouer que je ne connaissais pas le groupe et que la première écoute, faite d’une oreille distraite m’a presque fait passer à côté de cette jolie galette. Car oui, de loin on pourrait penser à de la chanson comme on en connaît déjà mais il faut aller bien plus loin que ça. Écoutez ces pistes, prenez le temps de goûter aux arrangements fins, aux paroles douces et habiles, aux mélodies accrocheuses. La subtilité est de mise, plus on l’écoute, plus on l’aime cet album. J’ai adoré Ton Portrait, empreint de fraîcheur, bourré d’énergie et ne manquant pas d’humour. Tout l’album est de cette trempe. La poésie est de la partie aussi, mise en valeur sur des cordes magnifiques comme sur Mon Sanglot. C’est un coup de coeur.

 

Encore Un Instant – Marc Fichel

Un premier morceau qui charme dès les premières notes. Je retrouve un peu de Guillo chez Marc Fichel. Des notes légères, des arrangements aiguisés et une voix douce qui réconforte. Notre homme sait poser un regard attendri sur la vie comme sur #Il ou #Elle.  Il sait s’amuser aussi avec La Boîte à Musique. Voilà de quoi donner la banane à toutes les âmes meurtries par l’entrée en hiver. Et puis sa plume est plutôt habile, il joue avec les sons, avec les syllabes, avec tous les mots. C’est spécialement sensible sur Oxy J’aime. Cet album est un très joli voyage. On se laisse entrainer au gré des rimes, au rythme des accords sincères, Marc Fichel met du coeur dans sa musique. C’est surprenant parfois, comme sur Encore Un Instant, le titre lorgne du côté des années 80 mais cela passe plutôt bien. C’est même très agréable. Voilà un condensé de chanson française qui sait varier les plaisirs, alterner les sentiments. Embarquez !

 

Constance – David Giguère

Voilà encore une bien belle surprise. Le premier titre de l’album, Curse, pose les bases de cette musique : un texte affûté, des instruments un peu rugueux et un rien d’électro saupoudrée par dessus tout cela. C’est le troisième album de cet originaire du Québec mais moi je ne le découvre que maintenant, c’est bien dommage. Dommage car sa musique est élaborée et ses chansons sont très loin des sentiers battus. Poursuivons avec Faith Is Luxury. Quel magnifique piste, une guitare discrète, des mots habiles et une rythmique fine qui porte le tout. Et puis il y a des moments plus légers comme avec As If She Doesn’t Care About Anything. Là on tombe dans une forme de variété mais elle est élaborée, totalement assumée aussi. Un album pour qui aime les chansons bien faites, pour qui aime les textes, pour qui aime les mélodies apaisées. Un bien joli voyage à écouter tout doucement pour en apprécier toutes les nuances.

 

L’étoile – MPL

J’aime cette nouvelle génération de chansons à texte. Quand on entend ce qu’on nous sert sur les radios, cela fait tellement de bien quand on élève un peu le débat, quand on nous livre des rimes astucieuses, des mots affutés, faits pour nous transporter. Dans cette lignée, je mets Cabadzi, ou Kalune. Les quatre amis d’enfance du groupe MPL nous livrent une très jolie galette, empreinte de poésie. Le genre ? Ce qui prédomine, c’est la chanson, posée sur leurs textes habiles. Et puis c’est un peu hip hop avec ces voix presque dans le style rap. Il y a également l’électro sous-jacente, celle-ci souffle un vent de modernité sur l’ensemble. Les guitares finissent d’enfoncer le clou, c’est beau, un point c’est tout. Ecoutez Cendres. Personne ne peut rester indifférent à cette approche aux notes légères et aux mots lourds. Le Mystère Abyssal est du même tonneau avec des arrangements un peu funky, assez entraînants pour que la piste de danse nous fasse de l’œil. Allez hop, en sélection du prochain MaXoE Festival !

 

Blossom – Coralie Royer

Exactement ce que j’aime. Une folk délicate, portée par une voix sans aucune faille. Et puis ce qui me charme, ce sont ces cordes omniprésentes, ces fonds soyeux qui nous donnent cette jolie impression de cocon chaleureux. La première chanson nous livre des arpèges délicieuses et une basse profonde. Et là la voix débarque, elle est directe, brute, sans artifices, juste dans l’émotion. Et puis les cordes entrent en scène et là tout est dit. Les arrangements sont parfaits, les instruments ont chacun leur place. Sur Till The Sun Goes Down la voix est juste incroyable de justesse et d’énergie. Enfin, Who Am I propose une ballade pleine d’énergie positive, dont nous avons besoin en ce moment n’est-ce pas ? Certains pourraient trouver que cette folk marche sur des sentiers connus mais moi je trouve qu’il y a un quelque chose de particulier dans ces compositions. Seul regret, c’est un EP de quatre titres, c’est trop peu pour prolonger le plaisir !

 

Avec son frère – Volo

Hey, encore un coup de coeur. Ce duo de frangins nous livre un album parfait selon mes critères : des paroles affutées sur des orchestrations modernes, parfois funky, parfois folk, … En écoutant cela je ne peux pas m’empêcher de penser à M. Il y a ce groove, cette délicatesse. Prenez Je me demande quand par exemple. Voilà un titre qui possède une base rythmique très réussie, c’est dansant, c’est inspiré, c’est bourré de contre-temps. Et puis les paroles nous poussent à nous poser des questions. Les compositions sont fines et ciselées. Les instruments sont délicatement posés par des arrangements délicats. J’aime particulièrement la place faite à la basse profonde et à la grosse caisse, présente et en retrait à la fois. Quand c’est appuyé par des cordes comme sur Joséphine, c’est tout simplement magique. Les voix sont discrètes, parfois susurrées, assez fortes cependant pour faire résonner les rimes habiles. Et ils ont un grand sens de la mélodie, la preuve avec Bout de Trottoir. A écouter de toute urgence !

 

 

Electro/Funk/Hip Hop

 

Chronologic – Caravan Palace

L’électro comme je l’aime. Elle se mêle à la pop pour un résultat surprenant et fascinant. Mélancolia est un morceau qui nous emmène sur d’autres routes. Ce mélange de nappes planantes, de rythmiques discrètes avec une petite touche d’instrument à vent est tout simplement délicieux. Il y a quelques influences « années folles » dans cet album aussi. Cela pourrait donner un pot-pourri indigeste mais il n’en est rien. On apprécie vraiment chacun des moments procurés par cette galette. Autre piste magique : Waterguns. Quelle jolie mélodie et quel groove. J’adore. J’aime aussi l’audace de Leena. C’est tout en syncopes, parfait pour surprendre des oreilles trop souvent chouchoutées par des mélodies convenues. Allez hop un indispensable !

 

Bandes originales – Santoré

Voilà une galette assez originale. Ce duo de frères, cannais, nous livre une partition quasiment totalement instrumentale. Leur musique s’est déjà associée aux images à diverses occasions et c’est sûrement à cela que l’on doit la teinte de ces pistes. Voilà une pop aux nombreuses sonorités électro. Cette musique est poétique aussi et d’une douceur incroyable. J’ai beaucoup aimé Équipe Cauchemar, la ligne rythmique est vraiment bien construite et le piano aérien s’amuse à naviguer sur cette mer de tempo. Petites Vacances est aussi un morceau enthousiasmant, un rien électro, comme d’autres pistes de l’album, il propose aussi un gimmick entêtant et charmeur. Au début, certains sons peuvent désarçonner car c’est très épuré, loin des canons des arrangements actuels. Ainsi on doit habituer notre oreille pendant un moment histoire de goûter pleinement à la beauté de l’ensemble. Allez, dans la sélection du festival, catégorie électro.

 

Seeking Thrills – Georgia

Un vent de fraîcheur sur mes oreilles ! Il y beaucoup de choses dans cette galette. Pas mal d’electro, ça c’est sûr, mais aussi un peu de House Music (cela faisait longtemps) et beaucoup de recherche mélodique. Je ne peux m’empêcher de penser à la très grande Cindy Lauper. La voix est capable de la même sensibilité, elle accompagne parfaitement les compositions qui sont surprenantes, toutes. C’est assez curieux comme sensation, c’est un mélange audacieux avec des pistes vraiment originales, mélangeant les sonorités, tentant des choses improbables. Et puis ce qu’il en ressort, c’est comme une sorte de joie permanente, une sensation d’insouciance. Qu’est-ce que ça fait du bien. Ecoutez Ultimate Sailor. C’est un bijou de poésie, un condensé de douceur et de délicatesse empreinte de sons que n’aurait pas reniés la bande originale de Blade Runner. J’adore. Un album pas comme les autres, original et inspiré.

 

Square The Circle – June And The Jones

Le groove est leur maison. Ce groupe français nous livre ici un EP absolument réussi. La voix aérienne d’Alice est parfaitement posée sur les sonorités électro. Les basses sont bondissantes, les percussions sont fines et précises et les compositions sont convaincantes. Cet EP, tout au long de ses six titres, nous donne envie de danser, compulsivement. Et attention, il ne s’agit pas de choses convenues, non, ils arrivent à nous proposer des morceaux originaux, arrangés avec talent. C’est particulièrement le cas avec You Got the Hold on Me, la piste nous propose une structure très originale, terriblement addictive. Square The Circle n’est pas en reste, c’est un hit en puissance, efficace, dansant, terriblement plaisant. Un EP au top pour qui aime la pop teintée d’électro, une électro pleine de talent.

 

Fictiopolis – Wyve

Ce n’est pas la première fois que je vous parle de Wyve, regardez un peu par . J’évoquais le caractère planant de leur musique. On sent une forme de changement dans cette galette, le groupe se laisse emporter à des choses plus endiablées. L’album se refuse à trouver sa voie entre pop et électro alors que le précédent penchait carrément pour les choses électroniques. Et j’aime bien cette incertitude, parfois pop, parfois électro, souvent les deux. En tout cas, chaque piste est porteuse d’une belle énergie. Il y a parfois un petit goût d’électro facile, entrainante et ça aussi j’aime. C’est le cas sur The Night Wanderer. J’ai beaucoup aimé aussi le côté plus rock sur Run. Mmmmmh cette guitare ! Il y a des sons qui m’ont charmé, je pense notamment à ceux présents sur la piste Maverick. Des sons modernes mais aussi puisant dans les plus belles années des débuts de l’électro à mon sens, le tout servi par des arrangements très réussis. Pour leur deuxième album, ils entrent de plein droit dans la sélection du futur Festival MaXoE.

 

The HeadShakers

Le groove dans sa plus pure essence. Ces huit bonhommes de Lille nous livrent ici une partition aux petits oignons. Première piste, premiers frissons. Un riff de malade qui est accompagné d’une batterie rageuse et d’une section de cuivre qui n’aurait pas démérité de figurer au générique des plus grands films US des années 70. C’est rock, c’est jazz mais c’est surtout funk pour moi. Ecoutez Me Myself and I, c’est une tuerie de groove. Et puis que penser de Head and Shakers, juste fantastique d’envolées diverses, les cuivres s’en donnent à cœur joie et la batterie nous livre une leçon de tempo. Chaque morceau est presque excessif, on finit chaque piste avec une sensation d’épreuve de force, les notes sont nombreuses, les arrangements ne font aucune concession. Chaque musicien est un virtuose mais au service du collectif, la recette idéale quoi ! Allez directement dans la sélection du Festival MaXoE.

 

Zimmer

Voilà de l’électro comme je l’aime. Hypnotique, obsédante, elle nous envoie direct dans un autre lieu. Partons directement sur un exemple : Make It Happen. Le piano est sobre, parfait pour contre-balancer les nappes électro et mettre en avant les voix. C’est assez mélodieux, parfait pour une approche en douceur. Plus aérien, plus osé dans l’électro, il y a Dawn. Les sons se veulent plus originaux, plus dissonants aussi, histoire de bousculer un peu nos esgourdes. Rey nous propose encore un autre voyage, des choses plus aériennes, plus gaies. Vous l’avez compris, à chaque piste son ambiance, à chaque morceau son approche. Cette galette surprend, étonne, fascine. Enfin, si vous aimez la recherche des ambiances, si vous aimez les explorations sonores aussi ! Moi j’ai adoré, ce genre d’album s’écoute avec le plaisir renouvelé de la découverte de nouvelles terres.

 

Music Is For The Kids – Fatbabs

L’électro qui flirte avec tous les genres. C’est parfois funk, quelques fois jazzy et toujours groovy. Sad Owl est un morceau très sympa, parfaitement moderne, riche de ce mélange des genres. C’est aussi le Hip Hop qui vous attend sur cette galette. C’est bien fait aussi avec un flow maîtrisé de bout en bout et des arrangements qui ne tombent pas dans la facilité. Et puis l’artiste sait surprendre, ainsi je ne m’attendais pas à Inspiration. Un instrumental qui déboule tout en douceur, fin et travaillé, c’est un casque sur les oreilles qui vous permettra d’en goûter toutes les subtilités. Cet album est surprenant de bout en bout, il permet, tour à tour de rêver, de danser, il surprend, il ouvre l’esprit, … Il faut dire que notre homme s’est entouré d’artistes pour chaque piste, chacun a pu mettre son grain de sel dans l’opération :  Naâman, Sizzla, Demi Portion, Soom T, Jahneration, Marcus Gad, Volodia, Kenyon, Naë, Françis, Scars, Mardjenal, Cheeko, D’Clik, Mood Supachild, Joey Larsé, Rachel Lacroix, Jazz P, MC Kaur, Floretha, Madeline et Adil Smaali. A découvrir de toute urgence !