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Call of Duty Vanguard : Des mémoires pour la Gloire



On ne va évidemment pas vous faire l’affront de faire une rétrospective de la licence, ni de revenir sur quasiment vingt ans de franchise, rappelons juste que le premier CoD (Call of Duty) est paru en 2003, et les différents jeux ont bénéficié d’univers distincts centrés sur les Guerres Mondiales, ou encore futuristes. Si chaque année un nouvel opus atterrit sur consoles et PC, c’est parce que la licence a été « distillée » entre plusieurs développeurs comme Treyarch, Infinity Ward ou même Sledgehammer Games, ce dernier s’occupant de cet opus Vanguard.

Pour faire un bref rappel, cette équipe en charge du développement a été fondée en 2009 à Foster City, en Californie avant de s’étendre avec la création de deux studios supplémentaires. Nous leur devons CoD MW3, WWII, Advanced Warfare et donc ce Vanguard.

Un volet prenant donc une nouvelle fois place durant la Seconde Guerre Mondiale, comme ce fut le cas pour WWII, World At War, En marche vers Paris ou encore Big Red One.

Une campagne AU format récits de guerre

La campagne débute en 1945 lorsqu’une équipe des forces spéciales, la Task Force One, est envoyée dans la base navale d’Hambourg. Son objectif est assez simple, les membres de l’escouade doivent récupérer des informations sur un projet bien gardé : Phénix.

En profitant d’un train à grande vitesse et de la pluie battante, le groupe arrive facilement à se faire discret, se débarrasser des opposants et progresser petit à petit. La Task Force One touche rapidement au but, mais se fait malheureusement capturer par l’Oberst-Gruppenführer Hermann Freisinger, officier nazi travaillant pour la Gestapo.

Désormais captif, Arthur Kingsley, le noyau dur du groupe, Polina Petrova, la tireuse d’élite, Lucas Riggs, l’expert en démolition, Richard Webb, le bras droit et ami de Kingsley, et Wade Jackson, le franc-tireur de Brooklyn, se font interroger par Jannick Richter et livrent tour à tour leur propre passé. Cela nous amène à découvrir leurs opérations effectuées durant cette Seconde Guerre Mondiale. Arthur débute son récit le jour du débarquement à Merville en juin 1944 pendant « l’Opération Tonga ». Petite parenthèse d’ailleurs par rapport à son récit, le début de cette mission n’est pas sans rappeler une séquence du film Overlord de Julius Avery (2018), celle où une équipe de soldats se retrouve plongée en territoire ennemi à la suite d’un parachutage en pleine nuit.

Avec cet épisode Vanguard, nous retrouvons donc une nouvelle fois la période de la Seconde Guerre Mondiale, vue et revue. Si la première partie « fictive » se révèle finalement assez brève et classique sur le déroulé, nous avons préféré les différents flashbacks, sources d’opérations dans divers lieux du globe allant des Fronts est et ouest de l’Europe en passant par le Pacifique.

Sans vous les spoiler, cette construction de campagne de ce CoD – Vanguard nous remémore grandement les récits de guerre de Battlefield 1 et V, là où chaque grand héros de guerre avait sa mise en valeur par un gameplay typique.

Si chaque personnage possède sa propre spécificité, on aurait aimé qu’elle soit exploitée davantage et pas simplement scriptée. Un potentiel que l’on pourrait qualifier d’inachevé donc. Tout comme un traitement de personnage assez inégal, Webb étant par exemple moins travaillé et développé que le reste de la brigade. Cependant on peut toutefois vous dire que lors du déroulement de ces différentes missions, on retrouve bien le panache d’un CoD notamment par son aspect spectaculaire aussi bien côté gameplay que cinématiques, mais également ses lieux sensiblement un peu plus ouverts que précédemment.

En définitive, cette nouvelle campagne, assez courte -ou rallongée au maximum avec une difficulté plus élevée- possède ses bons moments jouissifs et spectaculaires, même si l’on reste en deçà du meilleur de ce que nous ont proposés certains opus CoD.

De bonnes sensations pad en main

Côté gameplay, on retrouve la prise en main intuitive et les bases propres aux FPS : viser, tirer, entre parenthèses les One Shot fonctionnent toujours aussi bien ! On peut aussi se mettre à couvert, s’accroupir, s’allonger, lancer des grenades, et même réaliser des tirs à l’aveugle lors d’une mise à couvert.

En fonction du choix de la difficulté, il faut évidemment être plus stratège, c’est-à-dire qu’en haute difficulté il vaut mieux miser sur l’infiltration, et donc l’exécution silencieuse d’opposants, ceci afin de se garder des balles dans le chargeur. À l’inverse, on peut tout aussi bien vider des chargeurs entiers et changer de flingues plus fréquemment.

Attention toutefois, si le gameplay n’a pas pris une ride, les sensations étant toujours aussi bonnes, et c’est ça que l’on préfère lors de différentes joutes, l’IA par contre se révèle une nouvelle fois en demi-teinte, c’est-à-dire que soit les ennemis nous repèrent comme ils le doivent, soit ils ne réagissent même pas en notre présence. De même certains alliés ont tendance à rester passifs au lieu de réagir à nos sollicitations ou à l’action. Précisons aussi que si le déroulé propose des lieux un peu plus ouverts que d’habitude, on aurait bien aimé éviter la « redite » de certains passages tirés directement d’autres volets CoD.

 

Deux modes supplémentaires pour le multi, mais avec des bugs

Pour la partie Multi en ligne, et/ou coop local, on retrouve les modes Multijoueur, assez complets au passage, et le mode Zombie.

Dans la partie Multijoueur, pas de grands changements de prime abord puisque l’on fait face à des modes issus des précédents volets. À savoir Domination, Élimination Confirmée, Match à Mort par Équipes, Recherche et Destruction, Mêlée Générale ou même Point Stratégique, ainsi que des inédits : Champions de la Colline et Patrouille.

Concernant « Patrouille », ce dernier reprend les grandes lignes du mode Point Stratégique en modifiant toutefois un élément précis. Effectivement au lieu de suivre un point prédéfini, dans Patrouille cet objectif est maintenant mouvant durant toute la partie. De quoi éviter des réflexions préventives sur les prochains points comme on peut le voir dans Point Stratégique. Mais en contrepartie, si une seule équipe se trouve sur l’objectif, elle peut avoir l’avantage en avançant tranquillement « avec la zone » et se débarrasser des opposants se trouvant à la fois devant et derrière.

De son côté, Champions de la Colline propose des joutes en équipes à deux ou trois joueur(euse)s, où il faut survivre à quatre vagues différentes. Évidemment, dans ce mode il ne faut pas épuiser le stock de vie prévu pour l’équipe, mais aussi changer régulièrement d’armes. Si vous aimez les défis façon tournoi de survie multi-arènes, vous devriez apprécier.

Quelques retouches/nouveautés pour cette partie Multijoueur sont également de la partie. Pour n’en citer qu’une, au vu des changements pouvant intervenir, il s’agit des « rythmes de combats » allant de Tactique à Effréné. En fonction de la taille de la map et du rythme choisi, le nombre de joueur(euse)s présents diffère : 6 vs 6, 24 vs 24,…

Malheureusement, on ne va pas s’étendre sur cette partie Multijoueur et donc ne pas parler de notre expérience plus en profondeur à cause de nombreux bugs actuels que nous avons rencontrés et qui sont encore présents actuellement : crashs, retour au menu de la console, déconnexions, éjections à la fin de la partie, défis d’opérateurs en Multi/Zombie ne se débloquant pas, soucis de collision, déconnexions du pad ou même l’ouverture de menu d’équipement dans la partie en cours, rendant l’expérience difficilement jouable et compliquée… Précisons qu’Activision a déjà connaissance de certains problèmes et cherche des solutions pour le déploiement de futurs patchs.

Une partie de zombies ?

Passons maintenant au mode Zombie développé par l’équipe Treyarch, et jouable aussi bien en ligne qu’en local.

Pour le contexte de ce Zombie « Vanguard », l’Oberführer Wolfram Von List cherche à renverser une guerre déjà perdue. Pour cela, il s’entoure d’équipes de plusieurs cors (archéologues, spécialistes des arts occultes,…) et recherche des reliques. En sa possession, ses objets spéciaux manifestent leurs pouvoirs. C’est ainsi que Von List réveille des forces occultes menées par un grand démon : Kortifex. Pour saboter ses plans, les opérateurs des Forces Spéciales sont envoyés sur place.

Ce mode Zombie s’articule autour du HUB de la ville enneigée de Stalingrad. Pour progresser, il faut accomplir différentes sous-missions en traversant des portails. Cela peut être de la récolte de runes ou encore de la défense pure et simple. Une fois la réalisation d’un objectif atteint, on se retrouve téléportés au HUB en proie à une attaque zombie.

Après avoir neutralisé l’attaque, il est possible de renforcer l’équipement avec plusieurs améliorations en échange de deniers par exemple. Ensuite, on repart à l’assaut d’une nouvelle mission, et rebelote jusqu’à ce que l’on choisisse le moment de s’exfiltrer pour remporter la partie. Voilà grosso modo pour résumer une partie zombie, bien-sûr il existe quelques subtilités précises que l’on vous laisse le soin de découvrir par vous-même. Certes, même si ce mode reste classique et n’atteint pas les meilleurs Zombiesque de la série, il est agréable à jouer en coop local ou online.

Trois modes au choix et un OST signé Bear McCreary

D’un point de vue enrobage esthétique, ce dernier opus en date utilise le même moteur que l’épisode Modern Warfare (2019). Si nous ne sommes pas encore face à un ensemble totalement New-Gen, l’aspect visuel se défend encore assez bien. Outre les modes graphiques au choix : 120FPS en 1080p, 60FPS ou 4K/30FPS, le rendu dispose de cinématiques du plus bel effet, sans oublier des effets d’explosions et lumières bien maîtrisés, la proposition artistique est donc convaincante et offre de beaux panoramas.

Par contre, on aimerait bien que les prochains opus bénéficient d’un moteur New-Gen, car même si l’on peut allouer de la mémoire aux textures (avec un téléchargement dédié à part), on sent quelques soucis de finitions comme par exemple des visages manquant encore un peu d’expressions faciales, même si les modélisations des visages de Laura Bailey ou encore Dominic Monaghan restent propres et très soignés.

D’un point de vue sonore, c’est Bear McCreary qui s’est occupé des compositions. L’homme derrière des OST d’Outlander, Ava, Foundation ou encore God of War, en attendant ses futurs travaux sur Forspoken et GoW Ragnarök, pour Vanguard il nous livre des thèmes superbes. Petit clin d’œil d’ailleurs au passage, au démarrage le titre le petit air sonore nous a remémoré directement A Plague Tale Innocence. Enfin, sachez que le soft est en version française intégrale.

Testé sur Xbox Series X