Nous vous en avions déjà touché un mot précédemment, mais si vous n’avez pas accédé à notre précédente critique, autant vous le redire. La franchise Dragon Quest (ayant débutée en 1986 sur NES) a profité d’un trio de grands noms au développement/conception avec pour rappel Akira Toriyama, Koichi Sugiyama ainsi que Yuji Horii, comme ce fut d’ailleurs le cas pour les deux premiers volets DQ.
Deux softs dont les Remakes nous proviennent aussi de la Team Asano, équipe que l’on connaît pour la réalisation de très bons jeux à l’instar d’Octopath Traveler (I et II), Bravely Default ou même Triangle Strategy, sans oublier ces deux Remakes de DQ I & II auxquels nous consacrons une critique aujourd’hui.
La trilogie est désormais complète
Évidemment, si vous en avez la possibilité on vous conseille fortement de débuter le récit par DQIII dans sa version HD-2D Remake puisque les faits relatés sont ceux d’Elric (Eldrick/Erdrick ou Roto selon les versions pour rappel) dans un ordre chronologique, DQ I & II se concentrant eux sur ses descendants. Les trois opus forment ainsi une trilogie liée ensemble de différentes façons en incluant des nouveautés comme des références à Elric par exemple. Même s’il s’agit dans les grandes lignes de sauver le monde/royaume, évitez donc de lire ce qui suit si vous ne souhaitez pas connaître la fin de DQIII, ni la liaison avec les autres volets séparés de plusieurs années/décennies.
DQI nous place après l’intervention d’Elric devenu héros de légende suite à son combat contre le Seigneur des Enfers, le monde Alefgard ayant de nouveau connu la paix. Malheureusement le diabolique Dragonlord est de retour, tout en envoyant ses nombreux sbires sur le monde. En tant que descendant d’Elric, il est de votre devoir d’éliminer les fauteurs de trouble mais aussi de porter secours à la population.
De son côté, DQII débute plusieurs années et mêmes décennies après la fin des événements vécus dans le premier volet. Là encore, nous côtoyons des descendants du légendaire Elric, plus exactement des cousins qui doivent s’allier pour annihiler une nouvelle menace.
Une trilogie jouant donc sur le classique monde/royaume à sauver, soit auprès d’un personnage solitaire dans le premier opus, soit des cousins dans le second volet, profitant d’un récit narratif plus travaillé de par sa mise en scène ou encore son trio attachant. Ainsi, les trois opus DQ constituant cette trilogie apportent un tout bien intéressant et ce d’autant que des ajouts narratifs (incluant le Lore) ont été apportés afin d’y ajouter une cohérence supplémentaire. Une belle initiative que l’on découvre au gré de descriptifs d’éléments, de cutscenes, d’illustrations, de séquences cinématiques,et même cerise sur le gâteau, de dialogues et nouvelles histoires ajoutées ainsi que la présence de doublages qualitatifs en anglais ou japonais, ces derniers étant malheureusement peu présents.
Un gameplay qui fonctionne toujours autant, et des ajouts bien appréciables
Concernant le gameplay général, il ne diffère pas des habitudes du genre JRPG, et si vous avez déjà parcouru le précédent Remake DQIII HD-2D, vous savez d’ores et déjà à quoi vous en tenir. Ainsi, nous effectuons dans cette partie une petite piqûre de rappel (exploration, affrontements, préparation, recherche de mini-médailles, etc…) avant de nous attaquer aux nouveautés dans la section dédiée à ces dernières.
Nous évoluons donc dans un Royaume, ainsi qu’une World Map desservant divers lieux et environnements tels que des villes et donjons (ces opus en incluent d’ailleurs davantage dans ces Remakes) en sachant qu’il peut y avoir quelques effets redites, même si cela se comprend facilement puisque les scénarios se déroulent dans le même monde général.
Comme d’habitude, outre les quêtes annexes et les affrontements, les passages en villes/villages servent à récolter des informations auprès de PNJs, de trouvailles (comme sur la World Map et en donjons), mais aussi de repos à l’auberge afin de régénérer la santé et les PMs. Des passages obligés par l’Église afin de réaliser des sauvegardes manuelles (oui comme DQIII HD-2D Remake, les saves automatiques sont disponibles) ou encore de se soigner. Et enfin, n’oublions pas les échoppes pour se préparer au mieux, que cela concerne les consommables ou le système d’équipement pour renforcer la résistance et l’attaque. En outre, en dehors des traditionnelles médailles, les deux opus de ce « bundle » comportent la recherche de parchemins. Pour faire simple, un parchemin est associé à un sortilège/capacité puissant à apprendre et clairement efficace, encore plus dans DQI puisque notre héros s’avère être en solo de bout en bout sans compagnons.
Eh oui, en voyageant au cœur de la World Map ou bien dans les donjons (de base, mais on vous laisse la surprise), nous faisons face à des affrontements à l’ancienne, c’est-à-dire des rencontres aléatoires après une transition sur le terrain. Ces combats reprennent le même schéma classique que l’on connaît avec un choix d’action parmi plusieurs options : fuite (utile quand la fréquence de taux de combat est trop élevée et que l’on ne souhaite pas affronter encore et encore de faibles adversaires), attaque simple, des capacités/sorts en échange de PM, sans oublier l’utilisation d’objets. Classique et efficace comme pour le reste des mécaniques, même si les deux volets DQ en face de nous offrent de belles différences.
Dans le premier DQ, on vous l’a dit, notre protagoniste est un loup solitaire dans ses déplacements et batailles, sauf que cette mouture 2025 HD-2D intègre un élément de taille : des joutes désormais agrémentées d’ennemis multiples ce qui apporte nettement plus de challenge, et heureusement que les sorts/capacités inédits à cet opus (par le biais des parchemins) sont de la partie pour tourner à notre avantage. Tout du moins quand ce n’est pas ce surnombre d’adversaires qui pose problème, puisque dans ce cas de figure les opposants assènent forcément plus de coups en groupe que notre héros solo. À vous de voir donc si la chance joue de votre côté lors de l’apparition de ces combats aléatoires, même si d’un autre côté, le défi proposé par cela est plus grisant.
Tandis que pour DQ2, ces batailles, elles aussi au tour par tour, permettent de combattre en groupe, chaque personnage ayant son propre style : corps-à-corps avec l’épée, magie,… Plus de stratégie donc, en sachant que ce volet se pare désormais de la princesse de Cannock comme d’une protagoniste jouable bien utile d’ailleurs !
Quid des autres nouveautés 2025 ?
Continuons sur la lancée des nouveautés dont certaines déjà abordées jusqu’à présent. Pêle-mêle, nous avons donc du liant scénaristique supplémentaire pour la cohérence (de cette trilogie), des doublages vocaux (bien que l’on en aurait aimé davantage), une rehausse graphique HD-2D et sonore pour ces Remakes (voir la section ci-dessous). Des donjons inédits ainsi que d’autres features mentionnées comme l’apport de monstres ou de parchemins dans DQI, protagoniste jouable en plus sur DQII,…
Mais ce n’est pas tout puisque les prochaines nouveautés auxquelles nous faisons face ont déjà été instaurées dans le Remake HD-2D de DQIII. On parle de saves automatiques qui à contrario contrebalancent l’utilité des églises et la perte d’or en cas de combats perdus, de choix de difficultés modifiables à tout instant dans les options, d’un marqueur d’objectif efficace pour éviter de tourner en rond… Et, si vous vous le demandiez, oui il est une nouvelle fois possible d’enregistrer les conversations et de les relire dans la partie « souvenirs ». Enfin, en vous laissant des découvertes, on peut encore accélérer la vitesse des affrontements par exemple.
Belle rehausse
Terminons cette critique par l’apparat visuel, technique et bien sûr sonore. A l’instar de la version HD-2D de Dragon Quest III, il est difficile de ne pas se répéter puisque le travail effectué sur ces deux moutures est aussi qualitatif que pour DQIII, mais aussi très similaire.
De cette manière, non seulement les protagonistes, les personnages et le bestiaire sont nettement mieux mis en valeur, mais chaque environnement que l’on visite ou encore les jeux d’ombre et de lumière embellissent grandement l’ensemble. Tout est véritablement mieux mis en avant, et encore même plus lorsque l’on utilise le mode Graphique (ou qualité) apportant de la netteté supplémentaire par rapport au mode Performance.
Pour la partie sonore c’est la même chose, c’est-à-dire qu’on reste dans la veine des volets DQ, les thèmes de Koichi Sugiyama restant une nouvelle fois iconiques et remis en lumière cette fois en version orchestrale par le biais du Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra. Enfin, sachez que les doublages sont en anglais ou japonais (même si l’on aurait aimé encore plus de lignes de dialogues doublées) et les textes en français.
Testé sur Xbox Series X avec un code fourni par l’éditeur







