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Outriders – Worldslayer : Une extension qui bonifie l’expérience ?



Bien sûr, nous n’allons pas reparler des travaux de People Can Fly, mais pour celles et ceux ayant raté leur actualité, ils ont notamment développés le spin-off Gears of War – Judgment, ou encore Bulletstorm, et sont actuellement en pleine préparation de jeux AAA. Nous en profitons également pour vous préciser que nous n’allons pas revenir sur les différentes mécaniques de gameplay du soft, n’hésitez pas donc à relire en complément notre test du jeu de base, ainsi que notre avis express. Attention tout de même aux éventuels spoils pouvant s’y être glissés.

Une menace instable

Avant de commencer par le déroulement de l’action narratif, sachez que Worldslayer n’est pas un Stand-Alone mais bel et bien un DLC à part entière. Comprenez par là que le jeu de base (Outriders) est nécessaire pour le faire fonctionner. Deux possibilités s’offrent alors à vous : soit vous êtes en possession du jeu et avez juste besoin d’acquérir ce DLC Worldslayer, soit vous pouvez directement vous procurer un bundle comprenant les deux : soft plus DLC. Maintenant que tout est clair, passons « brièvement » au contexte.

Rappelons que s’étant rendus sur la planète Enoch pour y trouver un nouveau foyer, les survivant(e)s de la Terre avaient découvert un monde en proie aux conflits, mais aussi à « l’Anomalie », un phénomène apportant des orages de forte intensité. D’ailleurs cette Anomalie changeait également les humains en leur donnant de grands pouvoirs. L’aventure de Worldslayer commence à la fin du jeu de base. Disons, sans trop spoiler, que malgré tous vos efforts, la menace est de plus en plus instable… Le but étant bien entendu de mettre fin à tout ça, ainsi qu’aux agissements de l’Altérée la plus puissante de cette génération, Ereshkigal.

Si dans ce nouveau pan d’histoire, il subsiste encore des soucis de synchronisation labiale et de mise en scène sommaire, Worldslayer scinde son axe scénaristique en deux points. Même si la première partie se laisse suivre, on aurait aimé que certains éléments soient plus travaillés et consistants, notamment pour rendre l’antagoniste bien plus charismatique, mémorable et menaçante. La deuxième partie, elle, est déjà plus intéressante de par ses éclaircissements sur l’Anomalie, un moyen d’enrichir un peu plus le Lore.

Des révisions et avancées, palette RPG, nouveautés, Endgame

Pour son gameplay général, hormis les éléments et les rééquilibrages apportés par New Horizon (patch majeur), les développeurs ont misé sur la continuité de cette approche nerveuse, mouvante et tactique issue du jeu principal Outriders. Les affrontements et les Gunfights y sont toujours aussi plaisants. D’ailleurs si l’aventure de ce DLC s’adapte davantage pour du multi, rappelons que le soft est jouable jusqu’à trois en ligne, les affrontements solo sont plus difficiles mais pas insurmontables, si vous maîtrisez bien votre sujet (classes, armes, pouvoirs,…).

Les joutes de base, sans nouvelle classe malheureusement, n’évoluent donc pas vraiment, du moins techniquement. En fait, outre les nouveaux armements, équipements légendaires, et autres objets dits « Apocalypse » accueillant un troisième emplacement de modification, l’évolution provient plutôt d’une révision/avancée sur la palette RPG.

Cette nouvelle montée en puissance se traduit par deux ajouts de système d’arbres de compétences. En premier lieu, la feature « Pax » qui contre des points acquis en campagne, permet de débloquer deux branches de compétences dites passives. Alors que de son côté, le système d’Ascension reprend peu ou prou ce que l’on a déjà vu dans la feature des « Défis Brutasses » des Borderlands, ou même dans les Diablo via les Paragons. Concrètement, au fil de points spécifiques acquis, on peut augmenter une série de statistiques parmi les coups critiques, les PVs, les dégâts d’armes, de pouvoir ou encore la réduction du temps associée au Cooldown, etc…

Inutile de dire que si vous aimez personnaliser votre héros, comme nous, vous apprécierez grandement cette partie. Et ce d’autant que comme l’arbre de compétences initial, les points dépensés dans ces deux systèmes supplémentaires peuvent être réalloués à tout moment pour les réimplémenter ailleurs. Le farming de points dépendra donc de votre degré de patience sur l’aspect répétitif de la chose pour tenter de glaner votre stuff idéal (équipements inclus) : quelques heures, dizaines d’heures, voire une durée à trois chiffres comme les développeurs l’avaient annoncé.

Au passage, si vous commencez directement par cette extension Worldslayer, ce que l’on vous déconseille fortement pour des raisons de spoils et de non-connaissance de l’univers, sachez que votre personnage dispose d’un boost l’amenant directement au Level 30, ce qui n’est pas de trop face aux adversaires plus costauds présents sur votre chemin.

Ces opposants inédits disponibles au cours de nouvelles missions profitent d’un accès au mode Apocalyptique Tiers, une modification générale du nom et de la difficulté initiale allant désormais jusqu’à la bagatelle de 40 niveaux. Mais surtout, on terrasse ces ennemis dans différents environnements. Clairement ces nouveaux lieux sont une franche réussite et apportent un certain cachet. Face à eux, on sent qu’Outriders a gagné en identité, ni plus ni moins.

Finissons en parlant de l’Endgame disponible après cette campagne de Worldslayer, l’accès à l’épreuve de Tarya Gratar. Autrement dit, il s’agit d’un donjon où l’on enchaîne des salles pourvues de monstres et boss en choisissant l’itinéraire, et ce jusqu’à l’affrontement final. Si vous y allez en solo, même si cela n’est pas tout à fait insurmontable, vous allez éprouver une certaine difficulté bien ardue, on vous recommande donc fortement d’y aller à plusieurs. Bien sûr, le but de ce Endgame reste l’acquisition de loot de plus en plus rare et accessible par ces niveaux Apocalyptiques. Gare toutefois à l’indigestion si vous êtes allergique à la tendance de farm.

Une palette plus dépaysante et réussie

Passons maintenant à la partie technique/graphique, et ce même si l’on vous en a déjà touché brièvement un mot tout à l’heure. Worldslayer s’épanouit avec de nouveaux contrastes, on pense par exemple à ces teintes bleutées glacées, ces tons chauds durant la traversée de canyons. Sans entrer dans les détails pour éviter de vous gâcher la découverte, ces nouveaux biomes arrivent pleinement à faire en sorte qu’Enoch se dégage de ses tons plus classiques visités au cours de l’aventure principale.

Testé sur Xbox Series X