À vrai dire, c’est difficile à dire, durant notre parcours nous avons eu maintes fois l’impression de jouer à un ancien épisode disposant d’ajustements appréciables. Appréciant la licence et jouant principalement en coop, cela ne nous a pas particulièrement dérangés même si forcément nous étions en droit d’en attendre plus, conformément à ce que Randy Pitchford (Président CEO de Gearbox Software) a dit :
Borderlands 3, la plus vaste, la plus destructrice et la plus ambitieuse aventure jamais créée au cœur de l’univers de Borderlands.
D’ailleurs si vous voulez vous lancer dans l’aventure et comprendre certains passages et/ou références sachez que 2K Games et Gearbox avaient annoncé à l’E3 2019 un DLC intitulé Commandant Lilith et la Bataille pour Sanctuary afin de faire le liant entre Borderlands 2 et ce troisième volet. Toutefois cette « mini-aventure » ne peut se faire qu’à partir du deuxième épisode et il est disponible au prix de 14,99 euros actuellement.
Marcus… ce faiseur d’histoire
Plusieurs années après la disparition du grand vilain mais néanmoins charismatique Beau Jack, les habitants de la planète Pandore sont confrontés aux conflits, pillages, etc…
Les Pillards Ecarlates menés par Lilith (l’une des anciennes héroïnes) sont en pleine vague de recrutement et on les comprend au vu de la recrudescence de crimes et de l’arrivée de la nouvelle faction : les Descendants de l’Arche. Les petits nouveaux pillards (que nous allons incarner) vont vite devoir se battre contre la menace locale, dirigée par les jumeaux maléfiques Troy et Tyreen, des adeptes des réseaux sociaux et plus particulièrement des streams, souhaitant s’approprier les Arches. Le destin des mondes est entre vos mains… Pour ne pas changer.
Ce « véritable » troisième épisode mise encore une fois sur l’humour, surtout celui sous la ceinture. On reste donc dans la lignée de ce que l’on a connu auparavant même si certains dialogues graveleux fonctionnent un peu moins bien car trop présents sur la longueur. Mais on lui pardonne cet excès, car après tout Borderlands est ce qu’il est grâce à son univers riche et son humour propre. Ce troisième volet permet aussi de retrouver d’anciennes têtes connues des précédents opus avec grand plaisir. Si l’aventure principale s’étire en longueur, elle se laisse suivre mais on regrette que les jumeaux soient beaucoup moins charismatiques que Jack.
*voix de marcus* Rappelez-vous !
Le gameplay du soft reprend les bases des précédents opus que vous connaissez forcément si vous nous suivez (relire nos tests de Borderlands 2 et Borderlands GOTY) ou si vous avez déjà mis la main sur l’un des épisodes de la franchise. Pour résumer, on choisit une classe d’origine, différente et unique parmi quatre combattants distincts, puis on déambule sur divers terrains principalement désertiques et interconnectés entre eux en vue FPS. Dans ces environnements, on peut conduire des véhicules (en vue TPS cette fois-ci), rechercher du loot (grenades, mods, armes, boucliers,…), de l’argent, etc…
On peut également détruire certains éléments du décor, réaliser de multiples quêtes annexes/défis (battre un chef avec ou sans condition annexe, ramener des objets,…) et bien entendu dézinguer de nombreux adversaires à l’aide de toute une tripotée d’armes aux munitions et effets divers : balles incendiaires, glacées, électriques… grenades classiques, grenades qui se démultiplient, etc… À force de tabasser des opposants, on remporte de l’XP qui va ensuite servir à améliorer nos différents talents dans un arbre de compétences spécifique. Tous ces éléments ont déjà fait la renommée des softs Borderlands de Gearbox et 2K Games.
*voix de marcus* Je vous ai dit qu’il y a des petits nouveaux sur pandore ?
Si ce dernier Borderlands en date garde donc une bonne partie de cette recette, on n’incarne plus Salvador, Maya, ni toute la bande mais quatre nouvelles recrues et donc tout autant de classes disponibles. Si l’on pouvait s’attendre à une approche totalement inédite avec ces nouvelles classes, ce n’est pas vraiment le cas. On se retrouve plutôt avec un panel de classes assez connues mais qui ont, fort heureusement, suffisamment de différences avec leurs aînés pour éviter le copier/coller identique aux précédents volets. Encore une fois, en fonction des types de joueur(euse)s, les classes sont complémentaires, variant ainsi les plaisirs et l’amusement.
Parmi les combattants disponibles, il y a Amara la Sirène, adepte des magies (altérations d’état élémentaires) et très douée au corps-à-corps, l’Artilleuse Moze qui aime se battre et fracasser tout ce qui bouge en pilotant son Mecha. Zane l’Assassin est plus polyvalent grâce à l’utilisation de leurre, bouclier et drone et pour finir Fl4K l’Ami des Bêtes fait appel à des familiers pour attaquer et se soigner.
Tout ce beau monde dispose d’un arbre de compétences propre et scindé en trois branches comme auparavant en somme, sauf qu’ici ils sont toutefois plus grands et modulables. On a donc toujours tendance à mixer diverses branches en fonction de nos besoins, plutôt que de se focaliser sur une seule. Le gros plus reste bien sûr de s’adapter aux circonstances en modifiant les capacités actives et passives. Du classique qui fonctionne toujours aussi bien.
*voix de marcus* J’ai ajouté des nouvelles fonctions rien que pour vous, vous m’en direz des nouvelles – Par ici la monnaie !
Une fois que l’on a choisi son(sa) nouveau(elle) protégé(e), on part encore une fois à l’assaut de Pandore… dans un premier temps ! Les diverses zones explorables sont plus vastes que ce que l’on a connu jusqu’à présent dans la série. Pour les parcourir, rien de tel qu’un véhicule, d’ailleurs à ce propos s’ils sont personnalisables, de nouveaux moyens de transport font leur apparition comme le Cyclone Sonique ; question conduite, on reste dans le classique de la série avec l’utilisation des deux sticks.
Dans ces divers lieux, on découvre des quêtes annexes, des défis et bien entendu des raclures à pied ou également à nos trousses dans une caisse. Le quotidien du loot, recherche, dézingage, etc… reprend de la partie pour notre plus grand plaisir avec une touche de rythme et une dynamique supplémentaire comme la possibilité de faire des glissades façon Vanquish ! Cette fois Pandore n’est plus le seul terrain de jeu. En effet pour la première fois dans la licence, l’action se déroule sur plusieurs planètes pour un « dépaysement » garanti.
On a par exemple Prométhée et ses buildings futuristes ou encore Eden 6 arborant des marécages. Chaque lieu suit les mêmes codes que Pandore, c’est-à-dire de grands environnements à visiter avec des parties optionnelles comme toujours mais aussi davantage de verticalité. Par contre, on a remarqué que les quêtes -au sens propre du terme- sont moins nombreuses que d’habitude.
*VOIX DE MARCUS* Et qu’est-ce qu’on dit pour Marcus ? HUB, HUB, HUB, Hourra !
Pour se déplacer de planète en planète, un vaisseau (Sanctuary III) est mis à la disposition de l’équipe. À son bord, on retrouve des personnages connus comme Claptrap, Ellie, Marcus, etc… ainsi que de petits nouveaux. S’ils sont ici, ce n’est pas par hasard ! Outre l’accès à des quêtes supplémentaires, entre deux escales ce vaisseau sert de HUB totalement complet. Tout y est avec même quelques « extras » : l’achat de cosmétiques (via la ressource d’Eridium), l’upgrade/amélioration de quantité de grenades, munitions, places dans le sac à dos,… et achat d’équipement.
Quid de l’armement, Mod, Bouclier, justement ? Et bien ils sont toujours répertoriés par type de rareté (code couleur différent), Level requis pour être équipés et effets secondaires, avec nettement plus de possibilités qu’avant. On retrouve ainsi les différents types de munitions pour les mitraillettes, snipers et autres pistolets et bazookas. Ce qui change la donne en revanche, ce sont les éléments inédits liés à l’apparition d’un tir secondaire sur certains flingues. Si par exemple une arme semble dépourvue d’intérêt, elle peut cacher une fonction très intéressante comme changer d’éléments de frappe élémentaire, ou varier entre des tirs en rafale ou en coup par coup. Chacun y trouvera donc forcément son compte via un build modulable à l’envi.
Et cet aspect modulable est encore plus fun lorsqu’on joue à plusieurs via le mode online ou le local à deux joueurs(euses) en split-screen. Cette fonction indispensable pour les chasseurs inclut une nouveauté avec la possibilité de choisir entre deux modes : Coopération ou Coopétition (compétitif). On peut alors recourir au mode d’origine (compétitif) concernant l’équipement qui est en résumé « premier arrivé, premier servi » sauf si l’on se soucie de ses coéquipiers, dans ce cas on opte plutôt pour le mode Coopération. Dans ce cas, chaque personne a du loot totalement différent par rapport à ses compagnons, aussi bien bénéfique et rarissime pour les uns que totalement obsolète pour les autres, tout dépend de la génération aléatoire des objets. Par contre, on peut toujours utiliser les échanges entre ami(e)s si nécessaire.
*VOIX DE MARCUS* EN 4K JE SUIS ENCORE PLUS BEAU
Comme pour le reste de la franchise, ce dernier épisode en date utilise un rendu Cel-Shading via l’Unreal Engine 4 pour sublimer les personnages, PNJs, éléments du décor ainsi que les divers environnements (déserts, buildings, etc…) du jeu.
Comme sur la remasterisation des autres opus, les développeurs ont utilisé des options graphiques disponibles aussi bien sur PS4 Pro que sur Xbox One X. Outre le HDR, on peut privilégier le mode graphisme pour des effets améliorés (4K mais en 30 FPS) ou Framerate (performances) pour profiter ou du moins tenter de jouer en 60FPS/1080p.
Si vous jouez la plupart du temps en écran scindé, nous vous conseillons de privilégier la fluidité, même si dans ce cas se rendre dans les menus fait ralentir fortement les actions de l’autre joueur(euse). Autant dire qu’il est préférable de faire des modifications en même temps pour être tranquille. À ce propos, choisissez bien le moment opportun, car les ennemis aux alentours ne se priveront pas de venir vous castagner.
Ce Borderlands 3 n’est pas exempt d’autres défauts, et si certains se corrigent petit à petit au fil des mises à jour déployées, d’autres ne le sont pas encore. Le coop local étant scindé seulement horizontalement (contrairement à d’autres volets), le joueur ayant l’accès à la partie de l’écran supérieur se voit constamment gêné par le descriptif d’armes, etc…. provenant des objets visibles sur l’écran inférieur du second joueur. En gros, le cadrage des descriptifs du joueur du bas déborde sur celui du haut. Et ce en pleine recherche/joutes mais également dans les menus, autant dire que le joueur de l’écran supérieur s’en retrouve fortement importuné. De même, on a rencontré plusieurs soucis d’icônes d’armement invisibles et de bugs de collision comme les PNJs qui traversent les éléments du décor.
Testé sur Xbox One X