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Samurai Warriors 5 : L’efficacité au rendez-vous !



Nous n’allons pas vous faire l’affront en vous répétant que le genre Musou correspond à des batailles à grande échelle à un contre mille. Ni même vous dire que le studio Omega Force était passé maître d’armes du genre en développant un grand nombre de Musou : de Dynasty Warriors, à Warriors Orochi en passant par les multiples partenariats tels que les Hyrule Warriors, les Dragon Quest Heroes, Persona 5 Strikers,… et on en passe. Des softs respectant par ailleurs chacune des licences précitées à la perfection.

Non en vérité nous voulions juste vous rappeler que les éditeurs prennent de plus en plus en considération l’intégration d’une traduction française, du moins à l’écrit, une demande assez présente de joueur(euse)s voulant profiter au mieux de l’histoire, ses tenants et aboutissants.

Sans tous les citer, ce fut notamment le cas de Sega avec Persona 5 et le dernier Yakuza mais aussi de Koei Tecmo avec la présence très bénéfique de la langue de Molière dans Atelier Ryza 2 – Les Légendes Oubliées & Le Secret de la Fée et ce Samurai Warriors 5 dont il est question aujourd’hui. C’est ainsi l’occasion de découvrir une aventure assez plaisante à suivre de l’ère Sengoku et de sa grande guerre.

Une histoire plus intéressante

Bien sûr lorsque la guerre a éclaté, plusieurs personnalités très influentes sont entrées en scène, espérant régner en maître sur ces terres en cette période troublée. Parmi les prétendants, nous pouvions y trouver Yoshimito Imagawa, un grand daimyō ayant mobilisé son armée afin d’escorter son otage : l’hériter daimyiō du pays voisin, son nom : Ieyasu Tokugawa.

Mais dans « l’ombre », quelqu’un était en mesure de calculer la situation dans son ensemble : Nobunaga Oda. Aujourd’hui avec Toshiie Maeda, son ami d’enfance de toujours, Nobunaga lance alors l’assaut contre les troupes d’Imagawa afin de sauver Ieyasu. Son aventure débute alors selon son point de vue : chercher à unifier le Japon sous une seule et unique bannière.

Ce ne sera d’ailleurs pas le seul à nous faire part de son point de vue puisque l’on peut voir entre autres celui de Mitsuhide Akechi, que Nobunaga rencontrera au cours de son périple. Ce récit nous narre donc des événements de la fin de l’ère Sengoku avec ces deux généraux principaux en particulier : Nobunaga Oda et Mitsuhide Akechi.

Si cette narration est si plaisante à suivre, c’est parce que le soft arrive à mettre en lumière divers personnages emblématiques, sans oublier l’aspect épique ou même dramatique lorsque des guerriers trahissent ou meurent. Sans émettre d’avis par rapport à l’écriture du soft original, nous avons également bien apprécié les cinématiques lors de moments importants, même si l’on regrette que la mise en scène des cutscenes ne soit pas plus travaillée en se contentant juste de simples discussions dans des lieux spécifiques.

Attaque, défense et multiples améliorations

Ces deux pans de l’histoire, réunis dans une dizaine de chapitres et sous-missions, sont directement jouables à partir du mode « Musou ». Un mode où l’on peut également faire participer un(e) coéquipier(ère) en local après avoir réussi quelques missions au préalable, de quoi partager de belles bastons à deux, même si pour des faits d’éléments scénaristiques, certaines missions ne peuvent être réalisées qu’en solo. Par ailleurs, comptez une bonne dizaine d’heures pour en venir à bout en difficulté maximale avec tous les rangs S obtenus, et ce avec la réalisation des diverses sous-missions -plus ou moins cachées sur la map-.

En plus du mode Musou comportant la trame scénaristique, nous avons la présence du mode Citadelle. Pour résumer la chose, il s’agit de batailles sous la houlette de « défense de bases ». Alors oui si globalement se mode se révèle moins intéressant que son penchant scénaristique -même s’il constitue un bon défouloir-, l’amélioration de relation entre les personnages permet toutefois de découvrir quelques scènes inédites. L’intérêt du mode provient principalement de l’obtention de matériaux, armes et autres ressources, ces divers éléments étant indispensables pour booster la bagatelle de ses personnes et ses divers bâtiments.

Eh oui, comme les spin-off de la franchise, le soft bénéficie de son propre axe d’amélioration efficace à la sauce « RPG ». Ici tous les bienfaits sont répartis dans un château comportant dojo, magasin, ou encore forge,… Nous avons donc le loisir de changer d’armement contre de plus puissants ou ayant des capacités spéciales (gel,…) et les améliorer voire même les démanteler afin d’en fabriquer de nouvelles.

Mais ce n’est pas tout il est aussi possible de booster le Level de personnages à l’aide d’une réserve d’XP, d’acheter des accessoires, et même sans tout vous dévoiler, de faire évoluer ses personnages, chacun possédant son arbre de compétences personnel avec augmentation de PV ou défense au programme.

Gameplay dynamique avec de multiples effets visuels

La partie gameplay, elle, reprend les fondamentaux du Musou. Vous ne serez donc pas surpris d’être en mesure d’incarner plus d’une trentaine de protagonistes chacun avec son propre style de frappes à l’épée ou à l’arc par exemple. Une fois sur le terrain, comme d’habitude il faut se débarrasser, en remplissant -ou non- certains objectifs, des généraux et de leurs milliers de soldats. Pour ce faire nous retrouvons les frappes légères et lourdes à combiner pour réaliser de multiples combos très dynamiques. Mais aussi la jauge spécifique de « Musou » : une fois remplie, les attaques pleuvent avec de multiples effets impressionnants, mais c’est surtout l’état de notre guerrier plus en « colère » qui amène un truc en plus avec la vision de superbes artworks à l’écran.

Par contre, ne vous attendez pas à une grande résistance des ennemis jusqu’en mode normal, ces derniers faisant office de simples figurants. Pour avoir plus de réactions de leur part et de bâtons dans les roues, nous vous conseillons vivement d’augmenter la difficulté à son maximum, là les joutes n’en deviennent que plus intéressantes, d’autant plus que certains de nos opposants n’hésitent pas à utiliser des boucliers pour se défendre. Dans ces cas-là, les capacités spéciales telles que des brise-gardes seront vraiment utiles, tout comme le système de parade, une manière d’éviter le sempiternel bourrinage à tout bout de champ.

Dans le même ordre d’idée, le titre reprend aussi des dérivés d’autres softs de Musou connus, à l’image d’un(e) guerrier(ère) allié(e) dont il est possible d’ordonner de viser un personnage spécifique ou de maintenir une place stratégique. Mais ce n’est pas tout puisque l’on peut également incarner ces mêmes personnages servant de soutien, de quoi gonfler un peu le roster, même s’il reste toujours un peu maigre par rapport à d’autres Musou.

Malheureusement malgré tous ces points positifs, nous n’échapperons pas à la répétitivité inhérente au genre, qui sera plus ou moins pénalisante selon le point de vue de chacun, ni à ces quelques problèmes de caméra en particulier lors d’un lock-on sur un ennemi puissant, cette dernière ayant tendance à virevolter dans tous les sens.

Plus attractif

En dehors de ces soucis de caméras régulièrement vues dans le genre, et de textures datées, le soft dispose désormais d’une touche Cel-Shading. Cette nouvelle orientation graphique apporte un cachet plus appréciable et davantage de couleurs pour un rendu très proche des animes/mangas au style « crayonné ». On espère d’ailleurs que ce style graphique sera utilisé dans le futur, et pourquoi pas sur l’ensemble, décors compris, car pour le moment seul les personnages et des effets élémentaires en bénéficient.

Précisons tout de même que sans optimisations sur Xbox Series X, console sur laquelle a été effectué ce test, le titre reste fluide en toute circonstance, un plus indéniable donc. Comme indiqué précédemment, ce Samurai Warriors 5 bénéficie d’une traduction française de bonne qualité avec des voix japonaises. Pour finir, la bande sonore est assez rythmée et respecte bien ce que l’on attend d’un Musou de cet univers.

Testé sur Xbox Series X