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Atelier Ryza 2 – Lost Legends & the Secret Fairy : Une suite étoffée et en français !
Préparez vos décoctions !

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Un peu plus d’un an après la sortie du premier opus d’Atelier Ryza, qui au passage a reçu un bon accueil, la suite de l’Alchimie/RPG débarque sur Nintendo Switch et PS4 en cette fin janvier 2021. Outre des améliorations/modifications, ce titre s’accompagne de deux changements « significatifs » pour la licence « Atelier ».

En premier lieu, la réapparition de sous-titres français, une chose que l’on n’avait pas vu depuis longtemps (une bonne décennie) sur la franchise, ces derniers devant toutefois être téléchargés au préalable car ils ne sont pas présents sur le disque du jeu. Petite précision rassurante pour les collectionneur(euse)s et les acheteur(euse)s d’une version physique, la pastille tricolore présente précisant la traduction se trouve sur le blister et non directement sur la boîte. En second lieu, si l’on retrouve bien des protagonistes du précédent volet, contrairement à la saga, ici pour la première fois l’héroïne (Reisalin Stout) est de nouveau au centre de l’histoire, et non reléguée au second plan en tant que « mentor » comme traditionnellement.

Une nouvelle épopée pour Ryza

Trois ans se sont écoulés depuis les premières aventures de Ryza dans Atelier Ryza – Ever Darkness & the Secret Hideout (n’hésitez pas à relire notre test). Suite à la réception d’une lettre de son ami Tao mentionnant des ruines pouvant l’aider dans son apprentissage de l’alchimie, Reisalin Stout (ou Ryza pour les intimes) se rend à la capitale royale d’Ashra-am Baird. Si la jeune femme s’y rend pour découvrir ces ruines, elle est aussi heureuse de retrouver l’un de ses amis. Mais ce n’est pas tout, elle espère également en savoir plus sur le joyau arc-en-ciel que lui a confié Monsieur Moritz sur son île natale. Il semblerait justement que l’étude de donjons/ruines puisse l’aider dans sa tâche. Une nouvelle aventure commence alors pour l’alchimiste et ses acolytes.

On vous rassure tout de suite, bien qu’il s’agisse du second épisode « Atelier Ryza », il n’est pas obligatoire de passer par l’opus précédent afin d’en apprécier l’histoire. Et cela d’autant plus que ce volet dispose de sous-titres en français, de quoi se lancer dans la saga dans de bonnes conditions. Petite précision, ce test ayant été réalisé avant la disponibilité de la traduction française, nous ne pouvons pas émettre de jugement sur cette dernière pour le moment. Pour revenir sur ce nouvel épisode, même s’il n’est pas nécessaire d’avoir fait le premier volet, le faire avant « AR2 » est clairement un avantage puisque les développeurs ne représentent pas les personnages vus et connus auparavant.

Certain(e)s nouveaux(elles) seront donc un peu perdu(e)s lors des discussions et flashbacks, alors que les connaisseur(euse)s apprécieront de découvrir le devenir des camarades de Ryza, la maturité qu’ils ont gagnée en trois ans et la continuité du passage à la vie d’adulte, et évidemment tout ce que cela incombe. Nous sommes donc en face d’une trame sympathique qui se laisse suivre avec des tons et moments légers à la Atelier, et une facette « secondaire » appréciable via de nombreuses discussions optionnelles entre les protagonistes.

De nouvelles zones d’exploration bienvenues

Ryza, notre protagoniste et héroïne principale est donc au cœur de ce nouvel opus, ce qui n’est absolument pas déplaisant, bien au contraire. Cependant pour combler les fans, il était impératif que des nouveautés de gameplay soient aussi de la partie pour ne pas avoir affaire à un épisode « Bis » d’Atelier. Sur ce point, Gust a bien fait les choses et la numérotation « 2 » est assez justifiée par les nouveautés introduites tout au long de l’aventure.

Dans un premier temps, précisons que toutes les features d’ores et déjà connues sont de retour, nous retrouvons donc le concept prenant d’alchimie, la récolte, les combats dynamiques et tactiques et l’exploration. Cette dernière, déjà agréable sur le précédent opus, évolue d’une belle manière et devient encore plus sympathique.

Rappelons brièvement que le monde, possédant un cycle jour/nuit, est interconnecté en de multiples zones de taille variable comme pour Atelier Ryza premier du nom, avec diverses interactions possibles en ville comme à l’extérieur : via les achats d’éléments, la recherche de ressources servant à l’alchimie, les quêtes annexes, des coffres renfermant des objets, des monstres et un très grand axe de collecte en fonction des outils en notre possession (filet à insectes, faucille ou encore hache).

Mais en plus « AR2 » profite d’une variété plus grande, d’une part car les lieux traversés sont globalement plus vastes, continent oblige, et d’autre part parce que l’on profite d’une verticalité prononcée et de nouvelles facultés pour la jeune femme comme la possibilité de grimper, escalader des parois, nager, explorer les profondeurs en plongée et même se servir d’un « grappin » pour une exploration encore plus poussée.

En complément de quelques features inédites que l’on vous laisse découvrir, nous ne pouvions pas passer à côté d’une nouveauté d’exploration en la présence de ruines et d’un aspect « enquête ». Concrètement, même si l’on rencontre des boss ainsi que des monstres à l’intérieur de ces donjons, la progression s’effectue sur le palier de la recherche et la « jugeote ». Grâce à un artefact/relique découvert en début de partie, on commence à vagabonder à la recherche d’indices prenant la forme de conversations d’une autre époque et de souvenirs.

Avec cela en poche, il faut ensuite rassembler les informations et les faire concorder avec les textes énigmatiques (certains ayant des blancs) afin de percer petit à petit le mystère des ruines. Bien entendu, l’entièreté des lieux n’est pas accessible au premier coup d’œil, il faut donc revenir avec de nouveaux outils si vous voulez en savoir plus et atteindre les 100%. Si certain(e)s trouveront cette mécanique répétitive au fil des heures, les autres trouveront plus agréable de déchiffrer/décoder cette partie de l’histoire et ne pas juste la découvrir telle quelle.

L’Alchimie qui gagne en possibilités 

Toujours au centre des épisodes Atelier, l’alchimie a encore une fois une place prépondérante au sein de ce « AR2 », c’est notamment grâce à cette mécanique que l’on peut créer des équipements, des soins, des objets offensifs et des outils de terrain. Comme d’habitude pour réaliser une concoction, il est nécessaire d’être en possession de recettes et de matériaux requis. Pour faire simple, les bases générales sont identiques à ce que l’on avait vu dans le premier opus, voici donc un bref rappel :

Fonctionnement du principe d’alchimie d’Atelier Ryza (1)

Chaque recette d’un objet que l’on peut synthétiser renferme une interface très similaire à un sphérier présentant des cases type FFX par exemple. Ainsi pour que chaque case adjacente se déverrouille, il suffit d’ajouter le type de matériaux requis (plantes de différentes sortes, bois, minéraux, etc…) et ainsi de suite jusqu’à pouvoir matérialiser l’objet voulu (bombes, soins, équipements, outils,…). Mais contrairement à un sphérier ordinaire où il est nécessaire d’atteindre un point précis pour acquérir une compétence, ici remplir toutes les cases ne présente aucune obligation (un 100 % sur un objet n’est pas faisable dans un premier temps de toute manière). En fait, ces dernières permettent simplement d’ajouter un ou plusieurs attributs à l’élément allant d’une qualité supérieure à des capacités passives en passant par l’ajout d’une ligne de capacité supplémentaire, entre autres. Ces capacités à choisir sur l’écran de sélection de l’objet, sont d’une grande aide pour les affrontements, à vous donc de bien gérer vos matériaux durant la synthétisation.[…]il y a des recettes cachées au sein des sphériers ou encore la possibilité d’échanger des éléments de matériaux contre des gemmes permettant alors de renforcer un objet. En clair, cet opus se renouvelle sur de bonnes bases et apporte un vent de fraîcheur là où la série en avait besoin.

Les développeurs n’ont cependant pas laissé les éléments tels quels et y ont intégré deux nouvelles petites mécaniques : « essence » et les « liens d’évolution ». Concrètement pendant le processus de synthèse, le premier nommé permet d’altérer le trait élémentaire, et il en résulte de nouvelles capacités ou même un renforcement de l’objet que l’on souhaite créer. Second élément, les liens d’évolution permettent eux aussi de concocter de nouveaux éléments à partir d’une combinaison entre deux objets, tout cela en contrepartie de gemmes.

Vous l’aurez compris, si l’on avait déjà affaire à une mécanique d’alchimie complète, celle-ci s’étoffe agréablement et l’on retrouve également la méthode « auto » plus adéquate pour les novices par exemple. En complément, le soft dispose aussi d’un arbre de compétences plus classique, on peut par exemple y apprendre des habilités spécifiques ou des recettes plus connues du premier titre en échange de PCs s’obtenant lors de la réalisation de quêtes, d’événements ou simplement via une synthèse.

Des combats dynamiques et plus étoffés

Et ces synthèses seront indispensables lors des affrontements si vous jouez en difficulté élevée. À ce sujet justement, les combats, déjà bien ficelés lors du premier opus, n’ont que peu évolués dans ce « AR2 » même si l’interface diffère quelque peu. Une fois n’est pas coutume, commençons par les choses fâcheuses. Si le bestiaire reste globalement pauvre, on aurait aimé plus de surprises et pas autant de recyclage issu du premier volet. On notera également quelques soucis de lisibilité lors des batailles à cause d’une caméra quelquefois un peu trop virevoltante, et ce même si l’on a de beaux effets pyrotechniques à côté. Pour le reste, on retrouve donc beaucoup d’ingrédients connus.

Pour rappel, les affrontements s’effectuent en temps réel sont régis par ordre de passage façon Grandia et Child of Light, sauf que contrairement à ces jeux, le temps continue de s’écouler sans aucun temps mort, ou on peut également le comparer à un système de jauge ATB façon Final Fantasy par exemple. Lors de notre tour, on peut fuir, se déplacer, utiliser des objets, faire une attaque ou lancer des techniques/magies, ces dernières étant régies par des APs (points d’actions). Points que l’on récupère principalement en attaquant l’ennemi de manière classique. Mais les APs peuvent encore une fois servir à la réalisation d’actions rapides, c’est-à-dire de manière instantanée sans attendre son tour.

Par contre l’augmentation de son niveau Tactics (nouveaux attributs et plusieurs attaques d’affilée possibles) se fait désormais tout seul, en contrepartie de cet élément « en moins », il est désormais possible d’effectuer directement plusieurs frappes d’affilée. En outre, comme sur « Atelier Ryza » on ne peut incarner qu’un seul personnage à la fois, les alliés et les ennemis sont autonomes, mais il est toujours possible de jongler entre les héros à la volée pour réaliser diverses attaques et techniques, autres que celles de Ryza. Et bien entendu la mécanique d’ordres d’action (attaquer, utiliser des objets ou sorts) est encore une fois de la partie. Si l’on suit ces « ordres », une réaction en chaîne s’opère pour infliger davantage de dégâts.

Alors globalement qu’est-ce qui a vraiment changé ? Eh bien, en dehors de la suppression manuelle de la feature « Tactics », les développeurs ont intégré l’Impulsion mortelle correspondant à une attaque ultime par personnage et utilisable une fois par combat lorsque le niveau de tactique est à 5. Il y a aussi une garde plus ou moins maîtrisable selon notre dextérité, une garde parfaite étant bien évidemment plus efficace, ainsi que l’Impulsion fondamentale, une autre frappe ultime liée cette fois à l’utilisation des objets équipés sur nos personnages. En somme il s’agit d’éléments bienvenus apportant plus de dynamisme lors des batailles.

Un côté graphique Similaire mais plus varié

Parlons à présent de la palette artistique et graphique de ce second Atelier Ryza. Bien sûr, comme le titre utilise le même moteur, il ne faut pas s’attendre à une révolution. À l’instar du premier opus, « AR2 » dispose donc d’environnements toujours aussi colorés, détaillés et chatoyants, sublimés par le cycle jour/nuit toujours réparti sur quatre moments de la journée (nuit, matin,…). Ici on est tout de même un cran au-dessus en terme de variété grâce à l’exploration des profondeurs et de lieux plus vastes, même si l’on note des traces d’aliasing et des soucis d’éclairage à certains moments. On aurait aimé également un travail de mise en scène plus élaboré sur la partie scénaristique, celle-ci faisant moins bien que lors des combats et le peps qui va avec.

Continuons sur la partie sonore. Nous profitons ici d’un nouveau travail de qualité des développeurs grâce à de beaux thèmes musicaux. Enfin à l’instar du premier opus, les voix sont en japonais avec des sous-titres anglais et français. Rappelons que notre test ayant été effectué avant la disponibilité de ces derniers, on ne peut donc pas se prononcer sur la globalité du soft, juste vous dire que l’on a eu accès à cette mise à jour au moment de la publication de ce test, et cet extrait est relativement soigné et correct, avec de très légères coquilles. En définitive, cette intention est très bonne et l’effort louable, et il y a donc tout ce qu’il faut pour celles et ceux voulant se lancer dans de bonnes conditions.

Testé sur PS4 Pro

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Si le premier épisode parvenait à donner un bon vent de fraîcheur et de renouveau pour la série, Atelier Ryza 2 - Lost Legends & the Secret Fairy fait encore mieux. Bien sûr, nous n’échappons pas à quelques soucis liés aux limitations budgétaires du studio, ce qui induit forcément à des graphismes et une modélisation moins flatteurs que les ténors du genre, et un bestiaire que l’on trouve un peu trop recyclé compte tenu de l’évolution des années in-game. En dépit de cela, la grande force du soft reste l’alchimie, une mécanique toujours aussi prenante qui s’étoffe petit à petit au fil des années en étant aussi bien accessible aux novices qu’aux pro de la série. Mais aussi des combats encore plus dynamiques, et une exploration bien plus agréable grâce à la profondeur « sous-marine » et la verticalité. Le tout sans oublier les discussions entre protagonistes, les quêtes, la récolte et l’aspect « enquête » des ruines. En combinant tout cela, Atelier Ryza 2 - Lost Legends & the Secret Fairy est un épisode au contenu largement suffisant, et en plus il bénéficie d’une traduction française afin que chacun puisse se lancer dans l’aventure dans de bonnes conditions. Il n’y a donc plus d’excuses pour les réfractaires à la langue de Shakespeare avec cet épisode qui remplit bien son rôle. Note réelle : 7,5/10.
ON A AIMÉ !
- Le concept d’alchimie, complexe et accessible
- Des combats encore plus dynamiques
- Une exploration bien plus intéressante (verticalité et profondeur)
- L’OST
- La présence de sous-titres en français, un gros plus
- (Re)découvrir des personnages et leur évolution
- Un bon contenu
ON A MOINS AIMÉ...
- Un bestiaire trop « recyclé »
- L’aspect fan-service franchement pas nécessaire
- On aurait aimé un peu plus de soin sur la mise en scène hors combats
- Parfois un peu rigide dans les mouvements
Atelier Ryza 2 – Lost Legends & the Secret Fairy : Une suite étoffée et en français !
Atelier Ryza 2 - Lost Legends & the Secret Fairy
Editeur : Koei Tecmo
Développeur : Gust
Genre : Alchimie / RPG
Support(s) : PS4, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 29/01/2021

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