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Sword Art Online – Alicization Lycoris : Un ARPG de belle qualité



Nous vous en avions déjà parlé, la franchise Sword Art Online (ou SAO) a débuté officiellement il y a un peu plus de dix ans sous la plume de Reki Kawahara avec du Light Novel. Il s’agissait d’une succession de romans avant l’établissement en manga, puis en anime et jeux vidéo de l’œuvre. Mais en réalité ce projet « SAO » a véritablement commencé en 2002, au moment où Reki Kawahara a participé au grand prix d’un éditeur japonais.

Généralement, les épisodes vidéoludiques de SAO ont été développés par Aquria, à l’œuvre aussi sur Hollow Realization, Hollow Fragment,… Pourtant c’est Dimps (Dragon Ball Xenoverse 1 et 2 entre autres) qui s’était occupé de Fatal Bullet avec une orientation de gameplay TPS afin de coller au mieux à cet Arc « Gun Gale Online » appréciant lourdement les armes à feu. Une expérience intéressante et sympathique mais pas dénuée de quelques défauts notamment sur l’IA. Avec Alicization Lycoris, Aquria a repris la main en développant de nouveau un Action-RPG dans un monde heroic fantasy : le monde d’Underworld.

Un scénario mature agréable à suivre

Un monde virtuel qui laisse de côté les novices de SAO en la matière, car l’arc repris ici (Alicization) correspond à la saison 3 de l’anime. Donc si vous êtes néophytes, on vous prévient, rien n’a été fait pour vous introduire en douceur dans ce monde. Avoir une bonne connaissance de l’univers est largement un plus pour se lancer en toute quiétude dans cet opus. Cette trame reprend ainsi fidèlement la première partie de l’Arc Alicization avant de s’en éloigner dans sa seconde partie afin de proposer un contenu totalement inédit.

L’histoire est celle de Kirito, il se réveille dans un monde qu’il ne connaît pas, même si pour lui il est forcément virtuel. Il n’arrive pas non plus à se déconnecter malgré les recherches d’une interface le permettant. Quelques flash-backs l’assaillent, s’agit-il de visions ou de souvenirs, il ne le saura qu’en continuant à explorer cet univers.

C’est ainsi qu’il fait la connaissance d’Eugeo, vivant dans le village de Rulid, et pourvu d’une « tâche sacrée » redoutable. Le duo se lie rapidement d’amitié, chacun ayant son propre objectif : Eugeo souhaite retrouver son amie d’enfance Alice, emmenée dans la capitale il y a de cela quelques années, tandis que Kirito souhaite parvenir à prendre contact avec le monde réel, comprendre ce qu’il fait là et pourquoi. Un long voyage commence alors…

Vous l’aurez compris, SAO Alicization Lycoris se destine avant tout aux fans de la série SAO, la trame restant mature, agréable à suivre, et de plus en plus intéressante au fil des heures passées sur le soft. La (re)découverte de la première partie et cet univers VRMMORPG qui n’agit pas en tant que tel fait plaisir. Néanmoins quelques-uns pesteront sur cette fidélité trop intrusive en narration avec une bonne quinzaine d’heures type tutoriel en flânant avec pas mal d’annexes.

Autant dire qu’il faut aimer la lecture pour ne pas se laisser dépasser par les événements, même si les nombreux temps de chargements cassent un petit peu le rythme. Par contre la seconde partie, libre et inédite, insuffle plus de fraîcheur et de « surprises » dans cette vision alternative, on y trouve également plus d’importance sur les personnages secondaires, et ce, même si l’on déplore l’absence de Klein et Agil.

Une map générale vaste et tout le B.A.BA de l’ARPG respecté : quêtes, exploration, recherche,…

Pour cet épisode, point de gameplay en vue TPS avec des flingues puisque Dimps, comme nous l’avons dit, a tout bonnement laissé Aquria reprendre les rênes. On retrouve donc cette approche Action-RPG poussée avec tous les éléments du genre (customisation, quêtes, combats, activités annexes,…) transposés dans ce « nouvel » univers d’Heroic Fantasy.

L’exploration est évidemment au cœur du gameplay, et pour ce dernier opus en date, nous évoluons dans un monde dit semi-ouvert. Comprenez par là que chaque lieu, à taille variable, est ouvert sans couloir ce qui rend l’exploration plus agréable, et que pour progresser dans un nouvel environnement il suffit de changer de zone. Un procédé rappelant notamment Final Fantasy XII, car le monde visité en totalité est finalement assez vaste.

À l’instar d’un ARPG traditionnel que l’on parcourt, chaque environnement possède moult activités diverses et variées. Dans Alicization Lycoris cela se traduit par de la récolte de ressources/matériaux se trouvant en « abondance » sur le sol, de la pêche dans un apparat le plus simple possible car il suffit de sélectionner une canne et le tour est joué ; un petit mini-jeu à la place n’aurait pas été de refus. On peut aussi cuisiner à condition toutefois d’avoir des recettes en sa possession en amont.

Le soft regorge également de missions annexes pouvant aller de la recherche d’objets, de la découverte des éléments en passant par la chasse mais aussi par des quêtes dites de reliques ainsi que d’autres journalières en réseau. Mais ce n’est pas tout ! En aidant les habitants des villages avec ces quêtes ou en entamant des discussions, on gagne de la renommée afin d’avoir notamment un pourcentage de réduction. Il y a beaucoup de choses à faire comme s’occuper du système d’affinité -récurrent dans la série- ou encore des quêtes de personnages afin d’en apprendre plus sur eux. En outre, les lieux visités cachent des trésors avec d’un côté des coffres classiques et de l’autre des coffres scellés nécessitant de vaincre des adversaires associés.

Des joutes techniques, dynamiques et avec diverses subtilités

Logiquement visibles sur le terrain, les affrontements s’effectuent en temps réel contre du menu fretin, des boss ou des entre-deux façon Mid Boss plus résistants que la faune locale. Certains ennemis se battent avec une large aisance, car ils servent surtout pour des recherches de villageois et des recettes, tandis que d’autres sont plus coriaces et nécessitent une bonne maîtrise des nombreuses subtilités de ce système de combat, complet et dynamique.

Lors des affrontements, il est ainsi possible d’utiliser une frappe rapide et d’effectuer des combos, de réaliser une attaque sautée puis de frapper les ennemis dans les airs, même si logiquement la frappe en devient moins rapide qu’au sol. On dispose également d’une garde/contre, et d’un système d’esquive lorsque l’on est en lock-on. Comme nous le disions, avec ces bases les batailles sont déjà bien dynamiques mais il y a encore plusieurs autres features à appréhender comme les spéciales disponibles via une palette de raccourci et consommant des PCs à chaque utilisation.

Ces attaques vont de la taillade verticale en passant par un saut supersonique, etc… mais dépendent aussi de l’armement utilisé par Kirito. Ce dernier est polyvalent comme d’habitude avec la possibilité de se servir d’épées, de fouets, ce qui en modifie le gameplay et la vitesse. D’ailleurs en parlant de vitesse, dans un premier temps il n’est pas rare de trouver que les frappes spéciales d’épées manquent de souplesse, « Kirito » s’arrêtant juste après la première attaque « comme un repos » avant de reprendre avec la suivante. Par la suite grâce au système de buff/débuff, on peut améliorer sa vitesse de déplacement et de frappe, ce qui est déjà nettement mieux.

Encore une fois, ce n’est pas tout, on peut citer d’autres subtilités comme donner des ordres aux alliés, leur faire utiliser des techniques pendant que l’on continue d’attaquer, switcher entre les personnages, utiliser des arts fatals/super avec le personnage que l’on incarne via une jauge associée, ou encore réaliser des attaques en groupe. Eh oui, comme vous venez de le lire, à l’instar des autres volets SAO, Kirito n’est pas toujours seul, il peut être accompagné par des PNJs ou même des joueur(euse)s réel(le)s (le soft est également jouable en ligne), les frappes peuvent alors être réalisées avec divers enchaînements.

Un système d’amélioration très complet et poussé

Vous l’aurez compris, cette maîtrise d’affrontements est essentielle pour se sortir des situations des plus compliquées, les combats contre des ennemis coriaces étant vraiment valorisants d’autant que certaines batailles peuvent durer assez longtemps.

Une bonne préparation est donc nécessaire, et pour cela rien ne vaut un système d’amélioration efficace et poussé. Ces améliorations typiques des ARPG sont indispensables pour bien progresser dans l’aventure et ne pas mourir trop rapidement. Outre les traditionnels achats et ventes de biens, on retrouve l’équipement avec une tenue de protection, des accessoires ainsi que l’armement, ces divers éléments régissant plusieurs statistiques : force, vitesse, PVs, etc…

Par ailleurs, il est également possible de gérer ses palettes de skills avec les compétences de combat, celles d’épée mais aussi passives et ce pour chaque personnage. A contrario de ses partenaires, Kirito étant un guerrier polyvalent, le système de maîtrise d’armement apporte des atouts supplémentaires comme l’accessibilité à davantage de nouvelles techniques.

Ces dernières sont déblocables à partir d’un arbre de compétences complet et concernent les types mentionnés plus haut. Ainsi les compétences passives confèrent des bonus définitifs s’ils sont équipés, celles de combat octroient des effets temporaires avec par exemple un boost de défense, tandis que d’autres dites supplémentaires déterminent les actions de base.

Mais ce n’est pas tout, outre des effets temporaires, cette base « soutien », « attaque » et « défense » est complétée par des extensions de l’arbre de compétences reliées aux différents types d’armes. Pour accéder à ces derniers, et donc développer l’arbre, il suffit d’utiliser régulièrement un armement du même genre comme les épées, fouets, rapières, etc…

Pour encore plus de possibilités, il est envisageable de « paramétrer » et donc de personnaliser chaque technique de combat avec un axe d’atouts et d’inconvénients. Cela peut se traduire par une compétence ayant une meilleure vitesse d’attaque mais en contrepartie elle y perd en puissance. À savoir que ces mêmes « personnalisations » peuvent même se cumuler entre elles pour agir sur une même capacité. Il peut donc y avoir beaucoup d’atouts mais aussi d’inconvénients en fonction de nos priorités de jeu. De quoi se faire un personnage plus unique.

Néanmoins, malgré tous ces effets de personnalisation, il est dommage qu’à l’instar de plusieurs productions confondues, la caméra soit perfectible et virevoltante lors de lock-on. Mais si vous avez déjà connu cette expérience avec des jeux similaires, cela ne devrait pas poser plus de problèmes que cela.

Un univers charmant mais avec pas mal de tares techniques / Une évolution s’effectue au fil du temps avec des patchs

Comme nous venons de le voir, SAO Alicization Lycoris dispose de bons atouts avec toute sa panoplie ARPG. Mais parce que oui il y a un mais, sous ces aspects positifs se cachent pourtant des problèmes n’étant pas encore tous corrigés à l’heure actuelle malgré les différents patchs établis après la sortie du jeu. La partie technique est la plus à plaindre, outre le manque de souplesse de certaines compétences spéciales, plusieurs choses gâchent en partie l’expérience du titre.

Sur Xbox One X, on déplore de nombreux pop-up de textures et décors (arbres, buissons entre autres), un peu d’aliasing, des chutes de framerate régulières par moment, des absences de collision d’éléments (on traverse des tables, voire la screen associée) et des temps de chargement/sauvegarde nombreux. C’est dommage parce que d’un point de vue purement graphique le soft a un certain charme et les artworks sont toujours aussi réussis. Un petit mot sur la partie sonore toujours en adéquation avec les moments vécus, qu’il s’agisse de moments épiques ou plus calmes. Enfin, les voix sont en japonais et les sous-titres en français.

Testé sur Xbox One X