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Watch Dogs Legion : Engagez-vous dans la résistance, qu’ils disaient



La franchise Watch Dogs a été développée par plusieurs équipes d’Ubisoft. Le premier opus sorti en 2014, nous mettait aux commandes d’Aiden Pearce cherchant à venger le décès de sa nièce à Chicago. Même si lors de notre test (PC) WD souffrait de bugs gênants à sa sortie, nous avions bien apprécié les fonctions de hacking. Deux années plus tard, en 2016, Watch Dogs 2 sortait cet opus se déroulant à San Francisco en compagnie de Marcus Holloway qui était fort intéressant, plus complet et plus varié aussi, il a même fait partie de notre Sélection Jeux Vidéo du MaXoE Festival 2017. Avec ce troisième opus, nous attendions de voir si les nouvelles opportunités de gameplay (le recrutement de « PNJ » entre autres) étaient bien ficelées, tout comme la trame scénaristique.

Univers futuriste et dystopique

Pour ce dernier volet, nous arpentons les rues de Londres, à l’instar d’Assassin’s Creed Syndicate, afin de laver DedSec de tout soupçon. En effet, le complotiste Zero-Day a usurpé l’identité des hackers de DedSec pour déclencher de nombreux attentats à la bombe et ainsi leur faire porter le chapeau. Accusé à tort, DedSec a subi de lourdes pertes humaines. Pendant ce temps-là, Albion, une force militaire, en a profité pour instaurer un climat de dictature maléfique. Votre mission, en tant que nouvelle recrue, est de parvenir à enrôler de nouvelles personnes, et bien sûr d’arrêter Zero-Day.

Cette nouvelle épopée, et son commencement, est assez intéressante avec quelques rebondissements et des thèmes comme la surveillance des citadins à outrance, même si l’on rentre typiquement dans quelque chose de déjà vu et revu dans d’autres productions vidéoludiques.

On retrouve tous les fondamentaux de la série,  avec un très bon ajout : incarner madame et monsieur tout le monde

Londres, notre terrain de jeu, est donc une ville ouverte et vaste où l’on arpente différents quartiers et où l’on croise plusieurs monuments connus comme Big Ben, Whitechapel ou encore Tower Bridge, avec de nombreux drones évoluant dans les airs. On y réalise plusieurs quêtes annexes scénarisées, des activités secondaires en la présence d’un jeu de fléchettes,… et l’on effectue également des missions (photographie de preuves, sabotages) afin de libérer des boroughs.

Outre la possibilité de conduire des véhicules que l’on aurait aimés plus poussés au passage, ou l’utilisation du pilotage automatique, on apprécie fortement le gameplay toujours centré autour du hacking. Alors oui, il y a plusieurs manières d’appréhender une mission comme l’utilisation de la violence, mais se servir d’un drone et des fonctionnalités de hack a toujours quelque chose de jouissif, surtout quand on fait l’alternance avec du gun-fight classique. Au menu on retrouve le piratage de caméras, la possibilité d’attirer nos opposants, de les distraire, de les neutraliser en les paralysant, d’enclencher des pièges ou encore de détourner une voiture.

Mais intéressons-nous principalement à la grande nouveauté de cette itération « Legion »

La population est donc l’un des éléments clé du gameplay de ce nouvel épisode relativement mis en avant par les équipes d’Ubisoft. Le fait de pouvoir incarner Monsieur et Madame tout le monde était une grande et lourde promesse des studios. Alors oui si l’on attendait quelque chose d’un peu plus poussé et d’élaboré compte tenu du passif d’Ubisoft, le résultat n’en est pas moins rafraîchissant.

Le système de recrue est bien pensé. Pour faire simple, n’importe quel personnage que l’on compare habituellement à un « PNJ lambda » peut être enrôlé, à l’exception de personnages importants bien entendu. Pour cela, il est nécessaire -selon l’affinité de la future recrue avec DedSec- de réaliser une mission comme effacer un fichier compromettant ou encore la réalisation de bonnes actions pouvant faire pencher la balance en notre faveur par exemple. Ces missions apportent une bonne diversité au début mais finissent par manquer de renouvellement à la longue, on aurait donc apprécié plus de situations différentes.

Par ailleurs, puisque nous évoquions brièvement les affinités de potentielles nouvelles recrues avec DedSec, il faut savoir que les « PNJs » réagissent aussi en conséquence de nos actes à Londres. Ainsi, si l’on a par exemple blessé l’ami(e) d’une personne, celle-ci peut tout simplement enlever l’un de nos agents. Ce n’est peut-être que l’une des situations « minimes » et insignifiantes dans l’idée mais elles accentuent un peu plus le réalisme et l’immersion du jeu. Dommage néanmoins que ces situations n’aient pas été creusées plus en profondeur.

Mais alors pourquoi recruter et incarner un agent plutôt qu’un autre, me diriez-vous ? Eh bien parce que chacun(e) possède ses propres facultés, faiblesses, forces mais aussi métier et emploi du temps. Tous les critères susmentionnés permettent à chacun de se différencier des autres. Logiquement les hackers restent à la pointe de la technologie avec leur araignée robotique, tandis qu’un ouvrier est capable d’appeler un drone afin de s’infiltrer. On a aussi un avocat permettant à ses alliés emprisonnés de sortir plus vite, un médecin est utile pour soigner plus rapidement, et on en passe. Il y a donc pas mal de possibilités et d’atouts comme la possession d’un véhicule neutre ou porté sur l’offensive. Mais aussi des handicaps tels que l’addiction aux jeux d’argent ou encore même une mobilité réduite. N’oublions pas non plus l’armement, changeant là encore en fonction de son poulain avec des armes incapacitantes, létales ou des affrontements à mains nues avec des esquives, frappes et autres contre-attaques.

Si tous les éléments de cette feature apportent une bonne diversité, il est néanmoins dommage que rien -sauf exception- n’incite à avoir un type de personnage en particulier pour les missions. Si la volonté du studio était sans doute de contenter tout le monde dans ce cas précis, cela est dû aussi à la refonte du menu Tech, plus simplifié. Ce dernier permet de déverrouiller des armes (silencieux), des bonus, des drones, l’accès à Deep Profiler permettant de connaître l’agenda d’une personne réticente et les pistes à établir afin de la recruter ou encore des atouts utilisables par tous les agents DedSec. Ces points Tech sont obtenus en réalisant des missions mais également récupérables à travers Londres, nous permettant de vagabonder au gré de nos envies.

Une belle ambiance futuriste – Mais avec des soucis techniques

Bien sûr comme à notre habitude sur la partie gameplay, nos vous laissons découvrir quelques sympathiques surprises. À noter au passage que le mode Online sera disponible courant décembre de cette année. Parlons maintenant de la partie graphique et technique. Tout d’abord, commençons par un mot sur les agents, le fait que chacun(e) d’entre eux(elles) possède sa propre démarche tant dans la manière de marcher ou encore de s’exprimer est relativement positif, même si l’on regrette que certaines animations faciales soient un peu trop rigides.

Après cet aparté, parlons de la modélisation de Londres. On ne va évidemment pas faire une comparaison de la ville avec les lieux réels, mais on doit dire que la cité londonienne est agréable à regarder. Si les environnements sont déjà très beaux en journée, de nuit la beauté de la ville ressort encore plus. Le côté futuriste prend davantage le dessus avec les drones volants dans le ciel, les éclairages des différents monuments historiques ou encore les néons.

Malheureusement, si la partie graphique est relativement agréable, on ne peut pas en dire autant du côté de la technique. Lors de notre test, nous avons rencontré plusieurs problème :, chutes de framerate dans certains quartiers, crashs, freezes et une perte de progression. Rassurez-vous tout de même, car comme d’habitude avec Ubisoft, les équipes sont déjà sur la résolution des soucis, d’ailleurs un nouveau patch sera disponible d’ici peu.

Finissons par l’ambiance sonore vraiment soignée. Avec l’OST original, on retrouve également des musiques de groupes anglais à la radio lors de nos escapades en voiture. Une bonne idée ! Pour finir, Ubisoft oblige, le soft est en version française intégrale.

Testé sur Xbox One X