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Trigun : G-G-Goooodlike!

NOTE DE MaXoE
9
VOTE DES LECTEURS
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Salut ! Je m'appelle Vash The Stampede, je suis recherché mort ou vif pour la modique somme de 60 milliards de dollars ! Attention, ma tête s'arrache à prix d'or, faites vite ! (les chèques ne sont plus acceptés).

Bonjour à tous chers Maxômes ! Dans cette Semaine Quinzaine Spéciale Steampunk, nous vous présentons LE rival du genre de Cowboy Bebop, Trigun (i.e トライガン) de Yasuhiro Nightow. Pourquoi le rival ? La série originale de Trigun est sortie à la même époque en version manga et animée que Cowboy Bebop.

Cependant, contrairement à Watanabe, Nightow est beaucoup moins connu pour ses œuvres et il ne s’est pas diversifié. Trigun fait pourtant parti des pionniers du genre, et n’a rien à jalouser de la concurrence. C’est ce que nous allons voir ici sur fond de Western… Tout le monde est prêt ? Pour un tir de 6 cartouches à 200m sur cible mobile… A mon commandement… FEU !

John Wayne, Lucky Luke… Que des petits joueurs !

Pour la petite histoire, Trigun est l’un des premiers animés que j’ai visionné en dehors du cadre de la TV française, au début des années 2000. Ce qui m’avait plus à l’époque, c’était le personnage Vash The Stampede en image de présentation. Et oui, je trouve qu’il a la classe. Notre héros, dont on ne connaît rien sur son passé au départ, vit sur une planète brûlée par les Deux Soleils, Gunsmoke. Il vagabonde sur une planète désertique dans une ambiance Western futuriste (d’où le côté Steampunk) digne des films hollywoodiens où la loi du plus fort règne. On apprend vite que cet homme est recherché mort ou vif pour la modique somme de 60 milliards de dollars, car il est accusé d’avoir détruit une ville entière, July, le 21 juillet de l’an 104 à 14h06. Problème : il ne se rappelle de rien. Il est surnommé le Human Typhoon et se fait chasser de chaque ville qu’il croise. Le spectateur, lui, voit un homme mélancolique, qui essaie de retrouver les traces de son passé, tout en aidant la population locale, mais qui sait manier la gâchette comme personne. Débarque alors deux jeunes filles, Meryl Stryfe et Milly Thompson de la compagnie d’assurance Bernardelli chargées de s’assurer que Vash fasse le moins de dégâts possibles. Sur leur route, ils croiseront Nicholas D. Wolfwood, portant une arme singulière en forme de croix, et membre d’une confrérie d’assassins ecclésiastiques, l’Œil de Michael. Ce petit monde rencontrera des ennemis divers et variés, dont les membres du Gung-oh-Guns, gang dévoué au frère jumeau de Vash, Million Knives qui ne pense qu’à une chose, éradiquer l’espèce humaine.

[PARENTHÈSE] En 2010 est sorti un film intitulé Trigun: Badlands Rumble, qui n’a rien à voir avec la trame principale. Je n’ai pas eu l’occasion de voir le film, mais l’histoire se focalisait sur une histoire de vengeance entre voleurs, dans laquelle les personnages principaux de Trigun se retrouvaient mêlés malgré eux. Nightow a conçu la trame, mais n’aurait rien fait de plus.[END PARENTHÈSE]

Que dire sinon de l’histoire originelle… La première impression que l’on a est « Mais où on est là ? ». On se trouve face à un imbécile fini, Vash, confronté à des méchants et il ne s’en inquiète même pas. A cause du pacte qu’il s’est fait, qui est de ne pas utiliser de moyen létal pour arriver à se sortir de ce genre de situations, nous avons droit à des moments rocambolesques où l’on ne peut évidemment qu’avoir pitié de notre héros… Cette série s’est voulue humoristique initialement, donc pendant la moitié de l’anime et les premiers tomes du manga, vous passez votre temps à rigoler. Ce n’est pas un humour bateau comme beaucoup de manga, mais un humour basé sur les événements, les mimiques (il a parfois des têtes à se tordre de rire), etc… Cependant, à partir de la moitié de la série, on ressent un poids, comme si on vous disait « Il est temps de redevenir sérieux ». En effet, l’histoire en elle-même n’est pas gaie. Les moments drôles disparaissent peu à peu au fur et à mesure que l’on découvre la vraie histoire de Vash. En fait, c’est comme si le spectateur se trouvait à la place du héros : Mélancolique au début, et plein de questions par la suite. Parfois, l’ambiance est même trop lourde et on peut trouver que Trigun perd de son charme. Il aurait peut-être fallu ajouter quelques scènes comiques pour nous laisser nous reposer. Il faut dire que c’est un peu un choc de passer du fou rire à la dépression.

Pour ceux qui aiment les duels d’armes à feu, vous êtes servis ! Chaque protagoniste possède une arme bien particulière, toutes aussi délurées les unes que les autres. Tous les combats sont en fait des duels. Après, nous sommes dans un manga, donc certains personnages sont énormes, d’autres petits, et chacun possède des techniques particulières. La particularité de Vash est qu’il possède en lui (ou malgré lui) un « pouvoir » dont il n’a pas le droit de se servir et des techniques anciennes.

Vash, Wolfwood… Quelle équipe…

La liste des personnages seraient trop longues pour tous vous les détailler. Nous allons donc vous présenter les « gentils » principaux :

Vash The Stampede : Homme (ou humanoïde) recherché mort ou vif pour une somme plutôt conséquente (60 milliards de $$), il ne se rappelle pas de ce qu’il s’est passé à July. Il a une âme charitable, et le ridicule ne l’effraie pas. Il est cependant TRÈS efficace en duels avec armes à feu et tous les membres de gangs le craignent ou veulent sa peau.

Nicholas D. Wolfwood : Ou plutôt l’homme à la cigarette (le D. est un raccourci pour l’expression japonaise qui veut dire cela). Recueilli dès sa plus tendre enfance par Chapel, il fait parti du groupe d’assassins ecclésiastiques l’Œil de Michael.

Meryl Stryfe : Aussi connue sous le nom de Derringer Meryl et appartenant à la compagnie d’assurance Bernardelli, elle est chargée de surveiller Vash the Stampede. Dans le duo d’assureurs, c’est elle qui réfléchit.

Milly Thompson : Connue sous le nom de Stungun Milly, elle accompagne Meryl Stryfe. Elle est la cadette d’une famille de 10 frères et sœurs, mais son arme est impressionnante et les hommes se carapatent lorsqu’ils la voient sortir sa Gatling.

Fin des années 90

Commençons par les designs. Pour l’époque, la version animée de Trigun fait partie des meilleurs au niveau de l’animation. MADHOUSE, le studio dont on n’a plus à faire la réputation, a réalisé un travail exceptionnel. En effet, le dessin est propre mais très détaillé à la fois. Nightow a probablement bénéficié ici de gros moyens pour la réalisation de sa série. Le jeu de couleurs respecte parfaitement cette ambiance Western vieille école mélangeant science-fiction et époque industrielle. Les combats et les mouvements sont vraiment très fluides pour l’époque et on n’observe pas de temps morts. Pour la musique, là aussi ils ont mis le paquet. Ecoutez la, et vous serez dans l’ambiance. Si vous en avez l’occasion profitez de la version longue de l’opening, elle vaut le détour.

Côté manga, Tonkam a racheté les droits d’édition en France. Chaque tome est plutôt volumineux et se présente plutôt comme un manga standard. Il n’y a pas eu d’attentions particulières pour l’édition. Nous pouvons cependant regretter l’absence des tomes dans les magasins standards ainsi que dans certains magasins spécialisés, que ce soit pour les deux volumes de Trigun ou les 14 volumes de Trigun Maximum.

Allons un peu plus loin

Un jeu intitulé Trigun : the Planet Gunsmoke devait sortir en 2002 sur PS2 et XBOX360. SEGA, l’éditeur du jeu, a annulé le projet au dernier moment, peut-être suite à sa chute que l’on a connu après le bide de la Dreamcast

Pour le manga, Trigun et Trigun Maximum sont en fait la même histoire qui se suit. Le nom aurait changé à cause de problèmes de licences car la première publication de la série dans Shōnen Captain du magazine Tokuma Shoten avait été annulé.

D’un point de vue personnel, on pourrait dire que le combat de Vash contre lui-même est très important mais difficile. Il a peur de ne pas se contrôler et de faire du mal aux autres. On suit les tourmentes d’un homme qui se bat contre ses propres démons. On voit alors que ses nouveaux amis sont là pour l’aider. Dans la vraie vie, on peut dire que cela se passe comme ça. Alors que nous devenons une société de plus en plus individualiste, nous pouvons nous rendre compte que lorsqu’une étape importante de notre vie arrive, de plus en plus d’entre nous se retrouvent esseulés. Trigun montre ici qu’être seul n’est pas la solution pour retrouver le sourire et regoûter au bonheur.

Allez, au dodo Vash!

On a vu ici que Trigun est une série plutôt complète et complexe dans tous les sens du terme. Si vous voulez visionner l’ensemble des épisodes ou lire tous les tomes, nous vous conseillons de vous poser tranquillement, et de tout faire d’une traite (n’oubliez pas de manger et dormir, hein?). Il est dommage que l’anime soit court, car on aurait encore pu développer plein de choses comme les combats ou la compréhension des sentiments des personnages. Mais l’histoire est vraiment tenante, donc n’hésitez pas, foncez chercher les DVD ou les versions papier !

NOTE MaXoE
9
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Trigun est un incontournable du genre. La série peut paraître vieille, mais peu de séries actuelles peuvent rivaliser avec.
ON A AIMÉ !
- Chara design
- Opening rock collant parfaitement à l'ambiance
- Animation fluide pour l'époque avec un style particulier
ON A MOINS AIMÉ...
- Dommage qu'on perde en humour au fil des épisodes...
Trigun
Support(s) : Anime, Manga
Réalisation : Satoshi Nishimura
Scénario : Yasuko Kobayashi
Durée : 1 film de 90min
Genre : Seinen
Musique : Tsuneo Imahori
Distribution : MADHOUSE
Production : Shigeru Kitayama, Tsuneo Takechi, Yoshiyuki Fudetani, Yukiko Koike
Informations complémentaires / A noter : Licencié par Dybex

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