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MaXoE Festival 2019 : La Sélection Cinéma – Catégorie Fantastique/S-F
Disney or not Disney, that is the question

Troisième et dernière catégorie de la Sélection Cinéma du MaXoE Festival 2019, celle des films fantastiques et de science-fiction. Dominée cette année par les super-héros qui en représentent les trois-quarts, cette catégorie l’est également par le rouleau compresseur Disney, X-Men : Dark Phoenix étant l’ultime bastion de la Fox avant que les mutants ne basculent du côté MCU de la Force. Un MCU en très grande forme cette année, entre la réussite Captain Marvel et la conclusion dantesque de toute une époque par Avengers : Endgame. Cette année, Star Wars a de quoi s’inquiéter !

Solo – A Star Wars Story, de Ron Howard

Une galaxie lointaine. Vous la connaissez bien et peut-être mieux depuis que Disney a décidé d’enchaîner les tournages pour faire fonctionner la pompe à fric. Mais bon, revenons sur le synopsis de ce deuxième spin-off de la célèbre saga. Han Solo (qui ne s’appelle pas encore comme cela au début du film mais peu importe) vit sur Corellia. La planète est célèbre pour ses chantiers de construction de vaisseaux spatiaux. On reconnaît tout de suite le bonhomme : il vit, évidemment, de larcins et autres arnaques propres à le mettre dans de beaux draps. Et cette fois il abuse, il arrive à dérober une denrée bien trop précieuse pour ne pas s’attirer de gros ennuis. Alors qu’il pensait pouvoir s’échapper de Corellia avec son précieux butin et sa compagne Qi’ra, il est rattrapé par les vilains/méchants qui arrivent à garder la belle avec eux. Han jure alors de revenir pour délivrer son amour. Et pour cela, il va s’embarquer dans des plans encore plus fumeux. Ainsi, il décide de s’engager dans les troupes de l’Empire… 

N’en déplaise aux critiques assassines qui se sont faites un malin plaisir à qualifier ce nouveau spin-off issu de l’univers Star Wars (avec parfois même beaucoup de mauvaise foi) de décevant, de dévitalisé, voire d’insipide, Solo – A Star Wars Story est bien loin de la catastrophe annoncée par certains. Tout est fait pour le fan service. On nous livre tous les détails qui nous permettent d’avoir ce petit sourire nostalgique en pensant à notre héros incarné par Harrison Ford. Pour le reste, le film ressemble à un film de gangster dans l’espace. Les scènes d’actions sont toujours aussi efficaces, on en prend plein les mirettes. L’univers y est respecté, on sent qu’il est fait par des fans pour des fans. D’ailleurs, on peut saluer l’excellent travail effectué par Alden Ehrenreich (Han Solo) et Donald Glover (Lando Calrissian). Chacun d’entre eux réussit à glisser ce qu’il faut de mimiques et d’attitudes qui correspondent totalement au jeu des acteurs de la première trilogie, c’est très impressionnant. En bref, un film très sympa, bourré d’action, d’humour bien dosé et de références que l’on aime. Que demander de plus ? Notre double-critique peut-être ?

Solo – A Star Wars Story, réalisé par Ron Howard. Avec Alden Ehrenreich, Emilia Clarke, Donald Glover, Woody Harrelson, Thandie Newton, Paul Bettany, … Sorti en salles le 23 mai 2018.

 

Captain Marvel, de Ryan Fleck et Anna Boden

Hala, planète capitale de l’Empire Kree. Ce peuple humanoïde à la technologie très avancée abrite un groupe de combattants extrêmement puissants chargés de protéger l’ensemble de la population des attaques du reste de la galaxie. Vers appartient à cette élite et n’a jamais rien connu d’autre. Souffrant d’amnésie, elle est une femme sans passé ne se souvenant que de ses six dernières années. Sous le commandement de Yon-Rogg, Vers – accompagnée d’autres combattants Kree – est envoyée en mission sur une planète menacée par les Skrulls, des extraterrestres métamorphes qui s’amusent à envahir la galaxie au détriment des populations. La mission était un guet-apens et Vers tombe entre les mains des Skrulls. Parvenant à s’échapper grâce à sa puissance exceptionnelle, elle traverse une partie de l’Univers pour finalement s’échouer sur Terre. Nous sommes en 1995.

Ce qui, à notre avis, fait la réussite de Captain Marvel au-delà de son aspect visuel parfaitement maîtrisé (et qui est la marque des films du MCU depuis quelques temps maintenant) vient de deux éléments : son ambiance et un duo d’acteurs fonctionnant à merveille. Quel plaisir que cette plongée en plein cœur des années 90, déjà pour la nostalgie que cela suscite chez ceux ayant grandi durant cette période, mais aussi et surtout parce que cette immersion dans une réalité proche fait de Captain Marvel un film de super-héros extrêmement humain, le côté méta étant relégué au second plan. Cette humanité se retrouve également dans le tandem formé par Brie Larson et Samuel L. Jackson qui – en plus de l’humour bien connu de l’univers Marvel qu’il apporte – est si riche en émotions diverses qu’il irrigue l’ensemble du film.

Captain Marvel, réalisé par Ryan Fleck et Anna Boden. Avec Brie Larson, Samuel L. Jackson, Jude Law, Clark Gregg, Lee Pace, … Sorti en salles le 6 mars 2019.

 

Avengers : Endgame, de Anthony et Joe Russo

En un claquement de doigts, Thanos a annihilé la moitié de l’Univers, atteignant grâce aux Pierres d’Infinité le but ultime qu’il s’était fixé : rétablir équilibre et prospérité dans une logique malthusienne, quitte à anéantir pour cela une grande partie de chacune des espèces vivantes. Les Avengers et leurs alliés sont disséminés et décimés. Steve Rogers, Bruce Banner, Thor, Rocket, James Rhodes, Pepper Potts et Natasha Romanoff se sont réfugiés au QG des Avengers et sont sans nouvelles de Nebula et Tony Stark. À la dérive dans l’espace, les deux seuls survivants de l’affrontement ayant eu lieu face à Thanos sur la planète Titan sont bientôt à court de carburant et d’oxygène. L’acte commis par Thanos semble être inéluctable.

La fin d’un cycle, et même d’une époque. Curieux sentiment à la fin de ce film, comme si tout ce qui allait suivre ne serait plus jamais pareil. Cela fait plus de dix ans que Marvel construit son univers, sa maison, et on avait pris l’habitude de s’y rendre. Tout avait commencé avec Iron Man. Et tout s’achève avec Iron Man (et ses copains) dans un déchaînement d’action et d’émotion jamais vu jusqu’alors au sein d’un film de super-héros. Si Avengers : Infinity War avait déjà misé sur cette combinaison qui fonctionne parfaitement, Endgame est encore un cran au-dessus. Grâce à cet ultime volet de la « Saga de l’Infinité », le MCU prouve définitivement qu’il est tout à fait possible de faire d’un blockbuster un réel objet cinématographique, aussi complexe que complet. Si le spectaculaire est forcément de mise pour un film de cette trempe, la principale qualité d’Avengers : Endgame est de prendre son temps. Celui de se pencher sur l’ensemble des protagonistes de la première heure afin d’achever leurs différentes histoires de la plus belle des manières. Ainsi, les réalisateurs Anthony et Joe Russo ont décidé de creuser les personnages, d’aller chercher un peu plus loin dans leurs âmes, bien plus loin que ces quelques opus qui nous gavaient d’effets spéciaux pendant de trop longues séquences. D’ailleurs les fans de scènes d’action pourraient très bien penser qu’il n’y en n’a pas assez. Mais pas nous. L’émotion n’a jamais été aussi présente que dans cet Endgame que l’on quitte heureux et nostalgique, enthousiasmé et un peu triste, afin de laisser place à la suite. 

Avengers : Endgame, réalisé par Anthony et Joe Russo. Avec Robert Downey Jr., Chris Evans, Mark Ruffalo, Chris Hemsworth, Scarlett Johansson, Jeremy Renner, Don Chealdle, Paul Rudd, Brie Larson, Josh Brolin, … Sorti en salles le 24 avril 2019.

 

X-Men : Dark Phoenix, de Simon Kinberg

1992. Neuf ans après avoir vaincu le mutant Apocalypse, les X-Men – considérés comme des héros nationaux – travaillent en étroite collaboration avec le gouvernement des États-Unis. À l’instar du téléphone rouge, Charles Xavier possède sa propre ligne directe vers le bureau ovale. Ainsi, à la demande du Président himself, Charles envoie ses disciples dans l’espace afin de secourir une équipe de la NASA. Sur place, les X-Men sont confrontés à ce qui semble être une éruption solaire. Elle frappe Jean Grey. Échappant de peu à la mort, la belle se voit dès lors habitée par une force mystérieuse qui la dépasse. Ses pouvoirs deviennent infiniment plus puissants. Mais aussi beaucoup plus instables. En constante lutte avec cette force qui la possède, Jean devient incontrôlable et extrêmement dangereuse pour ses proches. Mais surtout pour elle-même.

Faut-il en vouloir à cet ultime volet qui a fait ce qu’il a pu avec le peu dont il disposait ? En partie seulement. Car si des considérations financières ne s’étaient pas invitées à la table, le menu aurait été sensiblement différent. Et pour cause, puisqu’il était question au départ de deux films. De fait, il est difficile de juger ce Dark Phoenix largement amputé de sa substance de base. Tout comme il est difficile de reprocher à sa distribution une performance en deça des possibilités de ses acteurs qui ont fait tout ce qu’ils ont pu avec la matière dont ils disposaient. Et si les protagonistes des précédents opus – dont le magnifique duo James McAvoy / Michael Fassbender – sont relégués au second plan, il est indéniable que le talent de Sophie Turner « The Queen in the North » porte à lui seul une partie essentielle du film. Un film qui se détache du cahier des charges classique des blockbusters vers une proposition plus introspective dans laquelle on s’intéresse davantage à la psychologie des personnages et à leur humanité. Ce qui, d’après nous, est déjà beaucoup.

X-Men : Dark Phoenix, réalisé par Simon Kinberg. Avec Sophie Turner, James McAvoy, Michael Fassbender, Jessica Chastain, Jennifer Lawrence, … Sorti en salles le 5 juin 2019.


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