J’en mettrais ma main au feu, dès les premières notes du générique, vous reconnaitriez facilement l’air… Capitaine Flam tu n’es pas, De notre galaxie, Mais du fond de la nuit, Capitaine Flam, D’aussi loin que l’infini, Tu descends jusqu’ici, Pour sauver tous les hommes… Vous allez me maudire, car l’air vous restera en tête au moins une bonne partie de la journée… Oui la série fait partie des mythes de l’écran cathodique, oui elle a bercé une, voire deux générations à coup de diffusions et de rediffusions. Mais depuis peu de choses, avant que Kana ne décide de prolonger les plaisirs avec un album qui vient nous raconter une histoire originale…

Et tout commence par les débuts. Le couple de scientifiques Elaine et William Carton Newton a convié à bord de sa station toute la presse de la galaxie pour lui dévoiler le résultat de ses dernières recherches. Des recherches qui devraient a priori révolutionner leur domaine. La curiosité est à son comble et le public ne peut avoir que les yeux rivés vers les deux cylindres qui occupent l’espace central. Ils contiennent deux androïdes capables (notamment) de raison et d’émotion, répondant aux noms de Crag et Mala. Une révolution dans la recherche sur les IA qui laisse entrevoir des possibilités infinies. Peu après les débuts de la présentation, la station interstellaire est attaquée à base de missiles anti-G par Corvo, un infâme politicien aux plans machiavéliques. Le couple de chercheurs ainsi que nombre de personnes présentes lors de cette soirée y perdront leur vie. Les deux androïdes parviendront à prendre la fuite avec le fils du couple, le jeune Curtis, et le professeur Simon Wright, dont le cerveau a été transféré dans un module.

Vingt-cinq ans plus tard. Sur la planète Dénef, colonie terrestre accueillant les prisonniers les plus dangereux de la galaxie, comme Cayenne en son temps, une épidémie inconnue fait rage. Celle-ci, hors de contrôle des autorités, opère d’horribles mutations physiques sur ceux qui en sont atteint. Devant les risques de contagion le président Carthew décide de faire appel à Curtis, qui porte aujourd’hui le nom de Capitaine Flam, un mercenaire-scientifique capable de mener l’enquête sur cette épidémie…

Après Albator en 2019 et 2020 puis Goldorak un an plus tard, Kana nous offre un nouveau titre à sa collection classics avec Capitaine Flam. Le duo expérimenté aux commandes de ce projet (Sylvain Runberg, scénario et Alexis Tallone, dessin) parvient sans mal, à partir d’une histoire originale, à raviver la nostalgie de cette série phare des années 80. En jouant subtilement entre scènes d’action et de réflexion, entre autres sur les IA, le néo-colonialisme, l’endoctrinement, les auteurs réussissent assez facilement à faire de ce récit séquencé un préquel de choix au dessin animé. A acheter obligatoirement !

Sylvain Runberg et Alexis Tallone – Capitaine Flam, l’empereur éternel – Kana

Et pour vous faire plaisir le petit générique qui va bien :