Cette semaine, un comics qui vous propose de revisiter le monde DC façon zombies. Et si les chairs pendantes ne vous intéressent pas, vous pouvez toujours vous rabattre sur les formes plus pulpeuses de nos exécutrices.
Blackest Night T1, Debout les morts
Scénario : Geoff Johns
Dessin : Doug Mahnke, Ivan Reis, Gene Ha
Collection : DC Classiques
Format : 171×264 mm, couleurs, 288 pages
Editeur : Urban Comics
ISBN : 9782365771917
Web : http://www.urban-comics.com
L’histoire : comme vous le savez peut-être, la collection DC classiques nous propose une réédition des plus grands récits DC parus entre 1986 et 2011. 1986, c’est l’année que choisit DC pour remettre les pendules à l’heure : fin des multivers parfois confus et reboot des histoires. Les années qui ont suivi ont été l’occasion de faire mourir nombre de héros. L’ouvrage qui nous intéresse ici nous propose d’en ramener quelques uns à la vie, mais pas de la façon que l’on pourrait imaginer. Un des gardiens de l’univers décide de mener sa propre croisade, une croisade pour l’ordre absolu. A la manière d’un certain Dark Sidious, il imagine cet ordre par la destruction et la peur. Pour cela, il utilise Black Hand et une flopée d’anneaux noirs propres à créer une nouvelle bande de super-méchants : les Black Lantern. Les anneaux en question vont tout simplement exhumer les plus grand super-héros pour en faire des super-zombies. Flash et Green Lantern vont devoir mettre les bouchées doubles pour s’opposer à cette déferlante maléfique qui s’abat sur tout l’univers connu. Cela va les mener à des combats impossibles face aux morts et à des alliances improbables avec les ennemis d’hier.
Notre avis : indéniablement DC a décidé de nous en mettre plein la vue. C’est l’occasion ou jamais de rassembler un casting de rêve, composé de tout ce qui a fait l’univers de la firme. Green Lantern et Flash forment un duo plutôt sympathique même si les autres compagnons de la ligue nous manquent un peu à vrai dire. L’armée des morts ne manque pas de charme non plus et Black Hand est un vrai méchant comme on les aime. On a aussi l’occasion de visiter l’univers à la recherche de tous les corps Lantern. C’est assez plaisant, indéniablement.
Ce qui l’est moi, c’est le début de l’ouvrage qui est un peu confus dans la narration. Il faut attendre le premier tiers de l’album pour y voir un peu plus clair, pour commencer à distinguer le fil conducteur de cette histoire, celui-là même qui va nous accompagner jusqu’au bout.
Malgré ces petits errements, on prend un vrai plaisir à parcourir ce comics. Les auteurs en profitent pour faire ressortir toutes les rancoeurs du passé avec des zombies revanchards, même les anciens amis, et c’est franchement une bonne idée. Une BD honnête, élaborée pour les fans de l’univers DC.
Appréciation :
Assistante Exécutrice T1, Iris
Scénario : David Wohl
Dessin : Eduardo Francisco
Collection : Contrebande
Format : couleurs, 192 pages
Editeur : Delcourt
ISBN : 978-2-7560-3518-5
Web : http://www.editions-delcourt.fr
L’histoire : Iris est une assistante exécutrice. Elle est payée pour servir de secrétaire, d’amante et de tueuse pour le compte d’un richissime homme d’affaires chinois. Elle n’est pas seule, elles sont des dizaines à faire ce travail auprès de la pègre, auprès d’hommes tous plus détestables les uns que les autres. Iris a été formatée, cassée, oblitérée depuis sa plus jeune enfance dans un centre de formation spécialisé. Un centre qui produit des exécutrices à la pelle et notre héroïne est la plus douée de toutes. Elle bosse pour M. Ching, probablement le plus redoutable de tous les pourris. Celui-ci a su, grâce à Iris, se faire respecter de ses ennemis. Mais un beau jour, il franchit la ligne blanche et Iris n’aime pas ça du tout.
Notre avis : voilà un comics plaisant à défaut d’être très original. On plonge en plein dans les affaires de pègre avec tout ce que cela comporte de règlements de compte. Les assistantes sont sublimes et redoutables, nul doute que vous tomberez sous le charme. L’intrigue manque un peu de profondeur mais c’est le lot de ce genre d’histoires. L’action est omniprésente, certes, mais on apprécie aussi les multiples flash-back permettant de faire toute la lumière sur le passé de la belle. Celle-ci devient plus humaine à mesure que le récit avance, ce qui constitue la seule approche psychologique de l’ouvrage. Le dessin ne manque pas de style, sorte de mélange entre les comics et les manga. Bref, un bon divertissement.
Appréciation :