Robert Kirkman nous propose un récit violent et sanglant. C’est parti pour une histoire de vengeance et de pouvoir. 

Die ! Die ! Die ! T1

On retrouve Robert Kirkman aux manettes. Il multiplie les oeuvres depuis qu’il a fini The Walking Dead. Cette fois, il nous propose un récit noir et décalé dans le monde de la politique et de l’espionnage. Cela commence par une drôle de scène dans un hippodrome, un jeune homme donne un ticket à un vieux monsieur. Celui-ci est surpris, surtout quand il s’aperçoit que le ticket parie sur le bon chien. Le jeune homme en question part à moto et se fait rattraper par une bande de tueurs qui arrivent, malgré son habileté, à le mettre hors d’état de nuire. Ce qu’il faut savoir c’est que le ticket est la première pièce d’un plan alambiqué pour éliminer un pédophile. Un plan élaboré par une politicienne qui veut le bien mais qui utilise des méthodes peu orthodoxes…

Ils ne font pas dans le détail. On tue à tour de bras et l’hémoglobine coule à flot. C’est d’ailleurs un peu ce que je reproche à cette BD, son côté trash n’était pas forcément nécessaire à mon goût. Mais bon c’est leur choix. Ne croyez pas pour autant que le propos soit bourrin, que nenni. Sous ces couverts de lutte d’influence, de tueurs en série, de vengeance personnelle, on peut déceler des bouts d’humanité. On y parle de l’enfance perturbée, du besoin de se repentir, de l’envie d’un monde meilleur. Tout cela se mélange à merveille. Le dessin ne m’a pas totalement convaincu, les visages sont trop carrés, trop caricaturaux à mon goût. C’est comme ça, je n’avais déjà pas aimé le travail de Chris Burnham sur Batman. Mais tout est affaire de goût et cela ne m’a pas empêché d’aimer ce comics ! 

Scénario : Robert Kirkman, Scott M. Gimple – Dessins : Chris Burnham – Delcourt – Contrebande – 192 pages – janvier 2020 – prix 17,95 €