Deux comics. Le premier est une déception au royaume des vampires. Le deuxième part dans un délire total bourré de Deadpool.
Graveyard Shift
Liam est un membre des forces spéciales de la brigade criminelle. Une intervention qui paraît banale dans un appartement somme tout classique. Seulement voilà, l’intervention prend une dimension curieuse quand le suspect décide non seulement de ne pas obéir mais aussi d’attaquer le commando des forces de l’ordre. Et l’homme dispose d’une force peu commune. Encore plus étrange, il encaisse les balles sans trop broncher, il faut que les policiers vident leur chargeur pour finir d’en venir à bout. Le début nous donne l’eau à la bouche, c’est rythmé, nerveux, bref, pas le temps de souffler. Mais le reste est moins joyeux. Notre ami Liam retrouve sa petite-amie pour un repas en amoureux. Les voilà qui reçoivent une visite peu sympathique, des hommes venus venger la mort de leur camarade précédemment tué par les forces de l’ordre. Ah oui on oubliait un détail. L’homme en question était un vampire, ses camarades aussi du coup.
Vous sentez la suite ? La jeune fille se fait mordre, elle devient une créature aux crocs acérés et voici que commence la quête qui lui permettrait de guérir de cette malédiction. Là le scénario s’enlise malheureusement dans le convenu, dans le déjà-vu. Les personnages et les scènes flirtent même parfois avec la caricature. On a ainsi du mal à s’attacher aux personnages, à prendre vraiment du plaisir et ceci d’autant plus que le dessin manque de charisme. Ce qui est dommage, c’est que le début de l’histoire crée une ambiance assez sympathique mais cela retombe malheureusement trop vite.
Scénario : Jay Faerber – Dessins : Fran Bueno – Graveyard Shift – Glénat – Glénat Comics – 112 pages – février 2016 – prix 14,95 €
Deadpool Massacre Deadpool
Les Deadpool meurent. Oui oui on vous le répète, ils meurent. On vous explique. Dreadpool est un Deadpool d’une dimension parallèle. Il a découvert qu’il était un personnage de fiction et ça l’a rendu fou. Déjà qu’il en faut pas beaucoup à un Deadpool mais nous nous égarons. Bref, il a décidé de tuer tous les Deadpool de son univers et de quelques univers parallèles. Il en vient à débarquer sur la terre-616 (terre du continuum principal de l’univers Marvel). Le voilà donc face à notre Deadpool à nous mais aussi à la Deadpool Corps. C’est une espèce d’association de Deadpool de différentes formes. Car oui, ce qui fait le plaisir de cette BD c’est bien cette débauche de super-héros rouges. On a le droit à tout et n’importe quoi : un panda, un Galactus, un chien, …
Le hic, c’est que Dreadpool n’est pas le seul adversaire de nos camarades. Toute une armée encore plus improbable de machin-pool entre dans la danse. Et là cela devient n’importe quoi, ça découpe, ça annihile, ça exécute par paquets entiers. Notre héros s’en sort toujours et il a aussi toujours le mot juste, comme d’habitude. Vous l’avez compris, ce comics ne se prend pas du tout au sérieux, on est dans la débauche de n’importe quoi, dans l’exagération totale. Le dessin est précis, efficace, typiquement comics de super-héros, donc on adhère. Si vous aimez les histoires très sérieuses, vous devriez passer votre chemin. Par contre, si cela ne vous dérange pas de délirer un peu, vous apprécierez cet album de Deadpool.
Scénario : Cullen Bunn – Dessins : Salva Espin – Deadpool Massacre Deadpool – Panini – Panini Comics – 96 pages – février 2016 – prix 13 €
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