Encore un comics en vrac spécial DC. On peut y voir un nightwing en pleine opération de vengeance personnelle. Et puis Grant Morrison continue de nous faire renaître Superman mais, cette fois, avec un peu moins de réussite qu’avant.
Nightwing T4, Sweet Home Chicago
Alors on reprend les aventures de Dick, le premier Robin. Pour mémoire, vous pouvez retrouver nos chroniques des tome 1, 2 et 3. Notre ami décide de quitter les ruelles de Gotham pour celles de Chicago. Sa quête ? Retrouver Tony Zucco, l’assassin de ses parents. Seulement voilà, la ville n’aime pas les héros, loin de là. Les autorités ont même organisé une chasse aux sorcières jusqu’à totalement les éradiquer. Enfin presque. Il y a un personnage masqué qui s’appelle le farceur. Pas de pouvoirs, pas de capacités particulières, juste une intelligence affutée et une obsession. Celle de punir tous ceux qui contournent la loi et cela notamment du côté de la cyber-criminalité. Il pourrait devenir un allié pour Nightwing puisque Zucco est totalement introuvable. Les talents en informatique du farceur sont indéniables mais le personnage est assez instable.
Le nouveau contexte de Chicago ne manque pas de saveur. C’est une bonne idée de changer de théâtre d’opération surtout dans un contexte de haine contre les super-héros. Dick prend aussi un visage nouveau. Sa quête est totalement personnelle avec tout ce que cela peut avoir de détestable, il se révèle ainsi plus humain, plus fragile que jamais. En bref, tout pour réussir dans ce comics. C’est plaisant à lire mais on a comme un regret, celui d’une trop grande réserve. Pourquoi ne pas être allé plus loin dans la folie du farceur, pourquoi ne pas avoir déchainé un peu plus les passions. Tout était réuni pour un comics de feu. Une fois encore, c’est agréable à lire, à parcourir, on a juste ce petit regret. Pour le reste, le dessin est parfait en tous points, moderne et sombre à la fois. Les fans de Dick seront ravis en tout cas.
Contient NEW 52 Nightwing #19-24
Scénario : Kyle Higgins – Dessins : Brett Booth – Nightwing T4, Sweet Home Chicago – Urban Comics – DC Renaissance – 144 pages – août 2014 – prix 15 €
Superman T3, Apocalypse
On poursuit avec le renouveau de Superman. Nous vous avions présenté une chronique du deuxième opus. Grant Morrison continue de nous abreuver d’histoires courtes plus ou moins inspirées d’ailleurs. La première met en scène le kryptonien Xa-Du, le prisonnier de la zone fantôme. Il arrive à sortir de la zone et à y emprisonner Superman. La situation est très délicate jusqu’à ce que notre héros fasse la rencontre d’un vieil ami au poil blanc.
Un bond dans l’espace et le temps et nous voilà propulsés sur Mars. Une équipe terrienne de colons est menacée par une force extra-terrestre redoutable : la Multitude. Cette sorte d’armée d’anges a déjà menacé Krypton par le passé. Les forces du mal semblent se liguer contre notre ami.
On découvre assez rapidement qu’un mystérieux personnage, Le Petit Homme, est derrière tout cela. Il harcèle Superman à différentes époques de sa vie. Il arrive même à engager les plus dangereux des criminels de l’univers.
On a beaucoup d’affection pour Superman et pour Grant Morrison mais il faut bien avouer que l’auteur a tendance à nous perdre là. Il aime beaucoup jouer avec le temps, en faisant cohabiter le passé, le présent et le futur et la recette peut fonctionner mais, même si le fil conducteur du petit homme est bien là, il est très difficile de suivre les événements, comme si l’auteur voulait nous perdre volontairement. Alors, de temps à autre, on se plonge dans l’aventure avec délectation (je pense notamment aux passages avec Mme Nyxly) mais les moments de flous sont trop nombreux. Les plus acharnés de l’homme aux collants bleus aimeront y verront probablement une somme d’histoires propres à reconstruire le mythe et les autres seront déçus par une narration trop confuse. Et pour finir, le dessin est inégal, malheureusement.
Contient : Action Comics #13-18
Scénario : Grant Morrison – Dessins : Collectif – Superman T3, Apocalypse – Urban Comics – DC Renaissance – 224 pages – juin 2014 – prix 19 €