Comics en Vrac : The Infinite Loop T2, Orphelins T3

Cette semaine, deux suites. Celle d’Infinite Loop qui est aussi la fin de l’histoire et celle d’Orphelins. Là on a le droit à quelques petites révélations sympathiques. 

The Infinite Loop T2, La Lutte

Nous vous avons proposé une chronique sur le tome 1 de The Infinite Loop (voir notre article). Nous revoilà donc dans notre société contrôlée qui va même jusqu’à vouloir maîtriser le temps et les événements. Teddy recherche Ano, son amour. Pour cela, elle va jouer avec le temps, créer des failles, des anomalies pour pouvoir récupérer sa belle. Elle cherche ainsi à atteindre son ancienne chef, celle qui tire les ficelles du temps. Sa route la mène au complexe de sauvetage des anomalies, pour le dénouement final. 

Difficile de ne pas préférer le premier opus. Il plantait le décor, il permettait d’ouvrir cet univers et de nous proposer mille routes possibles. Ici, l’album nous emmène sur des chemins plus improbables. La narration devient confuse parfois. Ces failles temporelles ont tendance à nous paumer et on comprend mal où veulent en venir les auteurs. Enfin, si, ils proposent l’affrontement final motivé par la recherche de l’amour, de la tolérance et de la liberté individuelle. On y trouve des personnages historiques, là pour illustrer la boucle infinie, ce moment est plutôt plaisant d’ailleurs. 

Les dessins sont toujours aussi savoureux de par leur trait épuré et leur originalité. Ils sont pour beaucoup dans le plaisir de lire, sauvant, pour le coup, les passages un peu ténébreux de l’ouvrage. 

Mais, malgré cette narration maladroite, on ne peur rester insensibles aux thèmes de tolérance et de liberté, scandés sur toutes ces pages. Les auteurs y croient dur comme fer et nous aussi par la même occasion. 

Scénario : Pierrick Colinet – Dessins : Elsa Charretier – The Infinite Loop T2, La Lutte – Glénat – Glénat Comics – 112 pages – octobre 2015 – prix 14,95 €

Orphelins T3, Le Revenant

Déjà le troisième tome de cette belle série. Vous pouvez retrouver nos chroniques des tomes 1 et 2. On retrouve nos orphelins, sur cette maudite planète peuplée d’étranges créatures luminescentes. Le Pistolero a été abandonné sur le terrain, probablement mort puisque non protégé contre l’atmosphère toxique de la planète. Pendant ce temps, la guerre semble tourner à l’avantage des humains. Et puis c’est aussi l’occasion de replonger dans le passé pour comprendre comment le groupe des orphelins s’est constitué et comment on les a manipulés surtout. 

Toujours aussi sympa de parcourir ces pages. L’histoire au présent est un peu laissée de côté au profit du passé. On explore un peu plus la jeunesse de nos héros et c’est pas joli joli. On comprend mieux le programme gouvernemental, on cerne un peu plus le cynisme de la situation. On voit comment un gouvernement peut enrôler la jeunesse, comment il peut les détourner de la raison en se servant, en plus, de moyens médicaux lourds. Le thème soulevé ne peut vous laisser indifférents.

La narration est toujours aussi habile, ne nous laissant jamais sur le bord de la route. Les dessins mettent l’accent sur les visages et les émotions. Parfaits pour insister sur le côté dramatique. 

La série continue donc son bonhomme de chemin et, encore une fois, on attend l’épisode suivant avec impatience, surtout que la fin de ce volume ne manque pas de sel. 

Scénario : Roberto Recchioni – Dessins :  Emiliano Mammucari – Orphelins T3, Le Revenant – Glénat – Glénat Comics – 192 pages – janvier 2016 – prix 14,95 €