Petite virée en Chine avec Ling Ling où l’histoire rocambolesque d’une jeune fille décidée à défendre son indépendance mais qui se trouve prise dans une aventure tourbillonnante. Une série qui pose sa griffe en mêlant aventure et humour.
Nous sommes dans la Chine impériale. Une jeune fille du nom de Ling Ling cherche à apprendre l’art du self défense et des arts martiaux. Pour cela elle va à la rencontre d’un vieux sage capable de lui enseigner, outre ce qu’elle souhaite, la maîtrise de soi. L’apprentissage dure cinq ans et Ling Ling, devenue jeune femme peut maintenant parcourir le monde qui l’entoure sans risquer de se trouver prise dans les mailles d’un homme trop entreprenant. Car elle n’aspire qu’à sa liberté. Un jour qu’elle parcourt les plaines de Chine elle tombe malencontreusement sur un chasseur de tête d’un type un peu particulier… chargé d’alimenter en belles filles le gynécée de l’empereur. Elle saura utiliser tout son apprentissage pour décliner l’offre poliment puis, devant l’insistance de l’homme, de façon plus appuyée. Peu de temps après elle rencontrera, alors qu’elle se baigne dans un lac, une princesse à la recherche de son fils échangé avec celui d’un autre chef pour maintenir une paix fragile. Là débute véritablement cette histoire. Au cours de celle-ci nous nous trouverons transportés dans des lieux très intimes, sur les toits d’un palais, sur les chemins peu sûr de Chine et dans une étrange tour nommée Bureau des rumeurs où tout ce qui se doit d’être su l’est forcément entre ces mûrs…
Bourré d’humour cet album fonctionne à merveille. Rythme effréné, gags multiples (notamment sur les noms des personnages principaux ou secondaires : Kâ Ho pour le maître en Kung Fu, Muh Fleu pour le pas très élégant chasseur de belles filles, Kaa-Nhon pour la belle princesse, Tâ-Rô pour le devin proche de l’empereur ou encore Taitaklak pour le fils de la princesse…) qui ne dénaturent pas pour autant la trame de cette histoire, rebondissements, intrigues croisées font de ce récit une réelle découverte qui se lit d’une traite. Le dessin simple et efficace joue lui aussi sur le volet de l’humour. Il offre un cadre idéal à la poursuite des aventures de Ling Ling, jeune fille attachante, un brin naïve mais toujours prête à défendre ses idéaux et ses valeurs. Un album d’une relative fraîcheur…
Escaich/ N’Guessan/Cosson – Ling Ling – Bamboo – 2012 – 13,90 euros