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Sélection officielle de Thierry Frémaux chez Grasset
"Celui qui se perd dans sa passion perd moins que celui qui perd sa passion"

À J-7 de la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes, 70e du nom, un petit détour par ses coulisses s’impose. Le guide ? Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes (l’un de ses principaux artisans donc), également directeur de l’Institut Lumière de Lyon. Et surtout un grand amoureux du 7e Art.

Depuis 2007, Thierry Frémaux est « M. Cannes ». Comprendre, il en est le délégué général (après avoir été délégué artistique à partir de 2001). Dix ans après cette prise de fonction, il en dévoile le backstage à travers un journal de bord qu’il tient du 25 mai 2015 au 22 mai 2016. D’un festival à un autre, ce livre est une plongée dans le quotidien d’un homme que n’importe quel cinéphile peut envier. Un homme qui aujourd’hui est à la tête de deux piliers du 7e Art : le Festival de Cannes et l’Institut Lumière. Et pour qui l’entrée dans le monde du cinéma commence par du bénévolat.

Sélection officielle ne décrit pas simplement ce voyage au long cours qu’est l’organisation du Festival de Cannes : contact quasi constant avec les producteurs, distributeurs, réalisateurs, visionnage d’environ 1800 films pour en sélectionner une soixantaine, constitution du jury, casse-tête pour en trouver le président, etc. Non, ce journal de bord va bien au-delà, racontant également la vie à l’Institut Lumière, les autres festivals internationaux dédiés au 7e Art, et toutes les personnes « faisant » le cinéma : acteurs, réalisateurs, producteurs, distributeurs, journalistes, critiques, … Ennuyeux, ce voyage ne l’est pas un seul instant, surtout pour un cinéphile qui voit se succéder les anecdotes et souvenirs d’un homme qui est avant tout un passionné. Et qui, avec une humilité déconcertante raconte ses échanges avec son pote Tarantino, ses dîners avec son autre pote Lindon, son voyage à New-York pour y papoter avec Martin Scorsese (dites M. Frémaux, vous voulez bien me le présenter ?), et la profonde amitié qui le lie à Bertrand Tavernier (lui aussi je veux bien le rencontrer au passage).

D’aucuns reprochent une forme de frilosité à Thierry Frémaux qui, s’il égratigne un peu la presse (souvent à juste titre), n’est jamais négatif à l’égard d’un artiste ou d’une oeuvre, faisant preuve selon eux d’une trop grande complaisance. Mais on peut aussi y voir tout simplement de la bienveillance. La bienveillance d’un homme qui considère le cinéma comme un objet de culture et non comme un objet de consommation. Et c’est exactement ce que l’on peut attendre de quelqu’un qui a fait de sa passion son métier.

Sélection officielle, de Thierry Frémaux – Grasset – Janvier 2017 – 624 pages


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