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Natalia Moscou : Le clip ‘Je suis un garçon sensible’ feat. Philippe Katerine

« J’ai tout de russe sauf le physique, » assène avec un large sourire la chanteuse pop yéyé moderne, Natalia Moscou (Oui Moscou, parce que c’est là où elle est née).

Fausse espiègle ou vraie ingénue, Natalia Moscou ne se soucie pas de choisir et fait des chansons légères avec sérieux. Légères dans les mots, légères dans le son, légères comme un moment chipé aux plaisirs de la vie.

La Russie est grande, et sa famille maternelle vient de l’extrême Est tout proche de la Corée et du Japon. Gamine, elle fréquente le conservatoire comme toute jeune fille bien élevée et baigne alors en famille dans les musiques de films des années 60-70 comme celle de Tariverdiev. Et bien sûr dans la musique romantique, baroque, Stravinsky, Glinka, Tchaïkovski… Pas de trace de culture pop dans son enfance soviétique et – hop! tout à coup, tout arrive dans le désordre : AC/DC et Deep Purple en tte, Beatles – ses frontières explosent déjà.

Après de studieuses études moscovites, sans parler un mot de français, Natalia arrive, telle un fantasme de Gainsbourg ou de Godard, dans le Paris rive gauche pour intégrer la faculté de droit puis Science Po. Avec naïveté elle se sert des jeunes gens qui l’aborde dans la rue – pour la guider bien sûr – comme de professeurs de langues improvisés.

L’amour persistant du piano et son envie d’écrire sont remontés en elle à Paris et tout naturellement la chanson chassa brusquement sa carrière financière pourtant bien engagée.

Pour écrire, elle choisit le français, langue de ses élans, langue de ses copines, langue de ses amours et enguelades et langue de ses verres de vodka. Elle qui ne connaissait ni France Gall ni Brigitte Bardot, ressuscite leur insouciance et leur sex appeal dans ses chansons acidulées où les couleurs gaies sont dominantes. Ni leadeuse d’opinion ni donneuse de leçon, Natalia Moscou a le sourire franc et l’oeil qui chante et ca fait du bien.

« Poupées», son 1er EP sort en 2013, vite suivi d’un 4 titres avec la reprise remarquée du « Nightcall » de Kavinsky.

Les rencontres sont importantes dans la vie de Natalia, la plus importante restant sans doute celle qu’elle fit avec Paris et la culture française : « Je me sens ici chez moi ». Mais aussi celle avec Aurélie et Sylvie, les deux ttes pensantes de Brigitte, qui l’ont vite prise sous leur aile, l’ont encouragée, conseillée et lui ont offert leurs premières parties pour que sa vie de chanteuse prenne son envol. Capable de tout, puisqu’elle en a envie, elle frappe à la porte de Tore Johansson, réalisateur suédois attitré de The Cardigans ainsi que du premier Franz Ferdinand.

Elle tient alors le son qu’elle veut, vif et rappelant parfois celui d’un certain Mika. Le disque se fait petit bout par petit bout et Philippe Katerine – pour qui Natalia avait fait des coeurs sur « Juifs-Arabes » – fait le déplacement à Malmö pour poser sa voix sur « Je suis un garçon sensible », délicieuse histoire où se mêlent des guns et des mots doux et où sa nonchalance virile fait merveille.

« Je mets très peu de décoration vocale car cela nuit à la lecture de la chanson, » dit celle qui parle plus grave qu’elle ne chante. En concert sa voix vous amène un sourire béat aux lèvres et ses pop songs vous font tomber amoureux de la terre entière.

Pourrait-elle donner un concert à Moscou ? « Bien sûr ! Je veux jouer partout ! » – et c’est sûr que sa mixité d’origine et d’influences musicales sera adoptée aussi bien au Pérou qu’à Madagascar… Celle qui passe allègrement du « Coup de soleil » de Richard Cocciante à Tame Impala ressemble à un coquelicot, à la fois fragile et mignon…


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