Nous vous en parlions en février dernier dans cette news, avant l’arrivée du coronavirus : Cannes Classics célébrera cette année les 20 ans de In the Mood for Love de Wong Kar-wai. Pour la 17e année consécutive, voici le programme de la section de cinéma classique du Festival de Cannes. Au programme, des copies restaurées, des célébrations et des documentaires.
Dès le début des années 2000, alors que nous ignorions encore que la relation du cinéma contemporain à sa propre mémoire serait bouleversée par l’apparition naissante du numérique, le Festival de Cannes a créé Cannes Classics, une sélection permettant d’afficher le travail de valorisation du patrimoine effectué par les sociétés de production, les ayants-droit, les cinémathèques ou les archives nationales à travers le monde. Devenu une composante essentielle de la Sélection officielle, dans une présence à l’histoire du cinéma dont se sont inspirés à sa suite de nombreux festivals internationaux, Cannes Classics présente les chefs-d’œuvre et les raretés de l’histoire du cinéma dans des copies restaurées.
Parce que le Festival de Cannes se donne aussi comme mission d’enchanter le rapport du public d’aujourd’hui avec la mémoire du cinéma, Cannes Classics met le prestige du plus grand festival du monde au service du cinéma retrouvé, accompagnant toutes les nouvelles exploitations des grandes œuvres du passé : sortie en salles, édition en DVD/Blu-ray, diffusion sur les plateformes ou en VOD. Le programme de l’édition 2020 de Cannes Classics se compose de vingt-cinq longs métrages et de sept documentaires. Le Festival de Cannes n’ayant pas eu lieu, Cannes Classics 2020 sera accueilli, tout ou partie, par le festival Lumière de Lyon (10/18 octobre 2020) et par les Rencontres Cinématographiques de Cannes (23/26 novembre 2020).
Le Programme 2020
Les 20 ans de In the Mood for love de Wong Kar-wai, les 60 ans de À bout de souffle et de L’Avventura, des grands auteurs (Wim Wenders, Federico Fellini, Bertrand Blier, Pier Paolo Pasolini, Glauber Rocha, Lino Brocka), le premier grand rôle de Tilda Swinton dans un film de science-fiction, la rencontre de Muhammad Ali et de William Klein, des redécouvertes des Festivals de Cannes 60, 68, 73 et 81, du cinéma thaï resplendissant, la première fiction en couleur du cinéma chinois, un chef-d’œuvre méconnu du Sri Lanka, une comédie serbe, la nouvelle vague du cinéma soviétique, du cinéma d’hier au monde d’aujourd’hui avec le premier film de Melvin Van Peebles et un documentaire saisissant sur les femmes en Bretagne, un film sur Charlie Chaplin qui fera date, un portrait exceptionnel de John Belushi, Bruce Lee revisité et la grande actrice italienne Alida Valli célébrée, voici Cannes Classics 2020.
In the Mood for love (2000, 1h38, Hong Kong) de Wong Kar-wai, prix interprétation masculine en 2000 pour Tony Leung
Friendship’s Death (1987, 1h12, Royaume-Uni) de Peter Wollen, qui marque le premier grand rôle de Tilda Swinton au cinéma.
The Story of a Three-Day Pass (La Permission) (1968, 1h27, France) de Melvin Van Peebles
Lyulskiy dozhd (Pluie de juillet / July Rain) (1966, 1h48, Russie) de Marlen Khutsiev
Quand les femmes ont pris la colère (1977, 1h15, France) de Soizick Chappedelaine et René Vautier
Préparez vos mouchoirs (Get Out Your Handkerchiefs) (1977, 1h50, France) de Bertrand Blier
Hester Street (1973, 1h30, États-Unis) de Joan Micklin Silver
Ko to tamo peva ? (Qui chante là-bas ? / Who’s Singing Over There ?) (1980, 1h26, Serbie) de Slobodan Šijan
Une présentation de Malavida Films. Restauration à partir du négatif image et son. Scan image :
Prae dum (Black Silk) (1961, 1h58, Thaïlande) de R.D. Pestonji
Zhu Fu (New Year Sacrifice) (1956, 1h40, Chine) de Hu Sang
Feldobott kő (La Pierre lancée / Upthrown Stone) (1968, 1h25, Hongrie) de Sándor Sára
Neige (1981, 1h30, France) de Juliet Berto et Jean-Henri Roger
Bambaru Avith (The Wasps Are Here) (1978, 2h, Sri Lanka) de Dharmasena Pathiraja
Bayanko: Kapit sa patalim (Bayan Ko) (1984, 1h48, Philippines / France) de Lino Brocka
La Poupée (1962, 1h34, France) de Jacques Baratier
Sanatorium pod klepsydra (La Clepsydre / The Hourglass Sanatory) (1973, 2h04, Pologne) de Wojciech J. Has
L’Amérique insolite (America as Seen by a Frenchman) (1959, 1h30, France) de François Reichenbach
Deveti krug (Neuvième cercle / The Ninth Circle) (1960, 1h37, Croatie) de France Štiglic
Muhammad Ali the Greatest (1974, 2h03, France) de William Klein
La Film Foundation de Martin Scorsese fête ses 30 ans
Accattone (Accatone) (1961, 1h57, Italie) de Pier Paolo Pasolini
Shatranje bad (The Game Chess of the Wind) (1976, 1h33, Iran) de Mohammad Reza Aslani
Federico : 100 ans !
La strada (1956, 1h48, Italie) de Federico Fellini
Luci del varietà (Les feux du music-hall) (1950, 1h37, Italie) d’Alberto Lattuada et de Federico Fellini
Fellini degli Spiriti (Fellini of the Spirits) d’Anselma dell’Olio (1h40, Italie / Belgique)
Les 60 ans d’ À Bout de souffle et de L’Avventura
À Bout de souffle (Breathless) (1960, 1h29, France) de Jean-Luc Godard
L’Avventura (1960, 2h20, Italie / France) de Michelangelo Antonioni
Les documentaires 2020
Wim Wenders, Desperado d’Eric Friedler et Andreas Frege (2h, Allemagne)
Autour de Wim Wenders, un parcours riche et captivant dans un documentaire de grande ampleur où de nombreux artistes (Ry Cooder, Patti Smith, Dennis Hopper) s’expriment.
Alida (Alida: In Her Own Words) de Mimmo Verdesca (1h45, Italie)
Le réalisateur Mimmo Verdesca dresse avec une grande subtilité et beaucoup d’affection le portrait d’une actrice italienne au destin et au talent hors du commun : Alida Valli.
Charlie Chaplin, le génie de la liberté (Charlie Chaplin, The Genius of Liberty) de François Aymé et Yves Jeuland, réalisé par Yves Jeuland (2h25, en deux parties : 1h05 et 1h20, France)
Un documentaire définitif avec la voix de Mathieu Amalric.
Be Water de Bao Nguyen (1h44, États-Unis)
Bruce Lee : la légende, l’artiste martial, l’acteur, l’homme venu d’Asie qui a conquis le monde, le combattant comme vous ne l’avez jamais vu avec des archives issues de la collection personnelle de sa famille.
Belushi de R.J. Cutler (1h48, États-Unis)
Antena da raça de Paloma Rocha et Luís Abramo (1h20, Brésil)