Je vous propose aujourd’hui de revenir une semaine en arrière, plus précisément le 13 mai. C’est mon anniversaire et j’ai la chance de pouvoir rencontrer Lisa Black sur une des plages privées de la Croisette. L’américaine produit le premier long-métrage de Domenica Scorsese. Intitulé Almost Paris, le film raconte l’histoire d’un ancien banquier qui revient dans son village natal après la crise financière pour renouer contact avec sa famille perdue de vue.
Lisa Black pourrait sans doute être la parfaite représentante du cinéma indépendant américain. Mais pas celui qu’on croit. Pas le cliché du feel-good-movie pré-fabriqué pour Sundance, mais plutôt l’authentique cinéma indie qui vient s’attaquer à des sujets difficiles et peu abordés habituellement.
Lisa Black avait le choix mais elle place toutes ses convictions dans les talents de la fille de Martin Scorsese, qui a déjà prouvé qu’elle était parfaitement calibrée pour ce genre de projet. Loin d’elle l’idée de forcément produire un film à petit budget et à petite distribution, mais plutôt une énorme volonté de vouloir se positionner en opposition avec les grosses productions Hollywoodiennes.
Le but premier n’est pas juste de faire du cinéma indépendant et de se qualifier « à contre-courant » mais plutôt d’essayer de faire le meilleur cinéma possible, en ayant un impact sur les spectateurs, sans forcément rechercher à se positionner dans une catégorie précise, ni vouloir une forte rentabilité financière à tout prix.
Lisa Black, par sa vision juste et profondément humaniste du cinéma, redonne foi dans les productions américaines de ses prochaines années. Une belle rencontre Cannoise !