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Une couverture, un récit : Bolchoï Arena de Boulet et Aseyn (Delcourt)

Deux jeunes femmes aux cheveux colorés posent au milieu d’une pièce qui fait penser à un bureau localisé dans un vaste hangar. Elles sont accompagnées d’un gigantesque robot qui fait apparaitre, au niveau de sa tête, le visage d’un jeune homme qui semble avoir pris place à l’intérieur comme s’il avait revêtu un scaphandre doté de bras et de jambes cybernétiques.

Un renard humanoïde, habillé comme un garçon d’un pantalon usé, d’un tee-shirt à épaulettes et d’une ceinture. Dans l’espace ou tout ce beau monde est réuni sont amoncelés tout un tas d’objets hétéroclites qui pourraient servir à la construction de robots divers. Un atelier d’un passionné de robotisation et de nouvelles technologies. Sur le mur placé dans le dos des personnages il est possible de voir un lot de photographies diverses qui présentent des planètes, des engins spatiaux et une large carte de l’archipel d’Hawaï avec deux de ses îles celles de Oahu, la plus peuplées sur laquelle est construit Honolulu, et l’île de Moloka’i faiblement habitée d’origine volcanique. Le décor ambiant placerait le récit dans un futur pas forcément éloigné. Mais nous n’en saurons pas plus à ce stade, alors tournons les pages !

Marje est étudiante en astrophysique et découvre, par l’entremise de son amie Dana, une réalité virtuelle qui a prospéré, le Bolchoï, dans laquelle se retrouvent la plupart des personnes qui compose le monde dans lequel elles vivent. Ce monde virtuel, d’une richesse de détails sans pareille permet à qui le souhaite de partir à la découverte des planètes les plus éloignées de notre système solaire. Pour Marje qui travaille à l’université sur la structure des satellites de Saturne, les possibilités offertes par le Bolchoï se révèlent précieuses et stimulantes pour nourrir ses études, notamment de Titan qui, au XXIème siècle, passionne pour ses possibilités de terraformation. Si le Bolchoï possède un intérêt de taille pour la recherche, il est aussi un vaste espace de jeu dans lequel Marje va faire ses premiers pas de très belle manière, au point de susciter l’intérêt de sociétés qui s’y développent…

Boulet au scénario et Aseyn au dessin forment un duo d’une très grande cohérence. L’univers construit dans Bolchoï Arena pourrait faire penser à celui d’Avalon, pour sa réalité virtuelle d’une grande précision et pour l’addiction qui s’y développe. Un univers qui subjugue ceux qui s’y laissent prendre par ses possibilités illimitées mais qui engendre aussi et surtout en plus de la dépendance une aliénation progressive au réel. Pour le professeur qui dirige les travaux de Marje le Bolchoï n’est pas dangereux, et même porteur de pas mal d’espoirs au niveau scientifique, pour peu que celui qui y est happé sache s’en détacher au bon moment. Tout est question de dosage. La proposition faite par les deux auteurs de ce projet dans l’air du temps pose les bonnes questions en laissant pas mal d’ouvertures. Le dessin lui alterne les plans extérieurs d’une grande richesse de détails et des scènes intérieures plus épurées. Un équilibre tant graphique que narratif qui fait mouche et rend le lecteur curieux de connaitre la suite !

Boulet et Aseyn – Bolchoï Arena – Delcourt – 2018


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