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Theatrhythm Final Bar Line : Son-mptueux !



Débutée en 2012, le franchise « spin-off » Rythmique / RPG : Theatrhythm comporte d’ores et déjà plusieurs épisodes. Si elle se concentre principalement sur la saga Final Fantasy avec deux opus parus en Europe, à savoir : Theatrhythm Final Fantasy (DS en 2012 donc), ainsi que Theatrhythm Final Fantasy – Curtain Call (3DS en 2014), l’épopée de Dragon Quest avait aussi été mise à l’honneur en 2015 (3DS) via Theatrhythm Dragon Quest, mais malheureusement, ce volet TDQ n’est jamais sorti en dehors du Japon. En 2020 est également sorti Kingdom Hearts Melody of Memory, bien différent de son modèle (3D,…), mais c’est sur la version arcade japonaise de 2016 : Theatrhythm Final Fantasy – All-Star Carnival (dont la fin des services est arrivée en 2021) que cet excellent Theatrhythm Final Bar Line (ou TFBL) se base.

Accessibilité, difficulté, principe

On passera rapidement sur le scénario prétexte, où grâce à la rythmique (des points de rythme gagnés à la fin des différents stages), on doit faire revenir la lueur du cristal, le but étant aussi d’éliminer le vilain Chaos.

Concernant le gameplay de ce dernier volet en date, si vous connaissez la licence, sachez que vous retrouverez le même principe et la jouabilité, si ce n’est qu’en lieu et place de jouer avec un stylet, l’adaptation a été réalisée pour un pad. Rappelons que la mouture sur laquelle il se base, Theatrhythm Final Fantasy – All-Star Carnival, provenait de l’Arcade (et donc de la jouabilité avec des boutons et sticks). Pour les novices, en résumé, Theatrhythm Final Bar Line est un jeu Rythmique / RPG dont nous allons développer le gameplay général ci-dessous.

Évidemment, la prise en main est tout simplement hyper rapide, et il y a même plusieurs options d’accessibilité pour vous aider à prendre le coup de main. Si, logiquement, il faut appuyer en rythme sur les commandes (le « Critique » en couleur Arc-en-ciel étant le meilleur « tempo »), de base (en Standard), il y a différentes dispositions : en premier, les simples appuis sur une touche -ou plusieurs à la fois-, en second, la direction simple ou double (via un ou les deux sticks), et enfin, des appuis à maintenir tout au long d’une « ligne ». En sachant que pour ce dernier, à la fin de la ligne il faut soit arrêter d’appuyer au bon moment, soit finir en orientant le stick dans la bonne direction en simultané. Et ce ne sont là que les premières actions demandées, des avancées apparaissant au fil de la difficulté et de la progression sur l’aventure.

Nous avons également accès à un mode duo permettant à un(e) second(e) joueur(euse) (local) d’aider son équipier(ière). Les novices ont aussi un autre avantage : le jeu en mode « Simple », autrement dit toutes les actions ne requièrent plus qu’un seul et unique bouton afin d’être réalisées.

En outre, en complément de diverses options d’accessibilité bienvenues, quatre types de difficultés sont présentes allant de « Basique » à « Suprême », le plus faible taux est plus « tranquille », tandis que plus on augmente le curseur vers la difficulté, plus la rythmique est sollicitée, c’est-à-dire de plus en plus d’actions à réaliser. Pour avoir un sans-faute, un combo parfait (sans ratage) le tout en Arc-en-ciel et donc un rang SSS (le maximum), il faut s’accrocher, mais la satisfaction n’en est alors que plus grande !

Des OSTs Mémorables

Grand(e) ou généreux, c’est aussi le mot idéal pour désigner le contenu du titre. On dénombre 385 morceaux rien que pour la version de base, et ce incluant aussi bien la branche principale (de FFI à FFXV, en passant évidemment par FFVII, FFIX ou encore FFX et FFXII), que pour les « spin-off » (FF Type-0, FF Tactics, Dissidia, etc…), les suites, Remake et agrandissement des univers (trilogie FFXIII, FFVII Remake, Crisis Core, et autres épisodes).

Un véritable régal auditif que de retrouver nos thèmes favoris (One-Winged Angel, Cosmo Canyon, Liberi Fatali, Opening – Bombing Mission, Apocalypsis Noctis entre autres), bien qu’ils n’y soient malheureusement pas tous (to Zanarkand étant disponible via la Deluxe), compositeur(trice)s (Nobuo Uematsu, ou encore Yoko Shimomura en tête), l’évolution entre chaque épisode : du chiptune rétro avant la passation aux musiques orchestrales. Mais aussi les « différences » entre les versions originales comme FFVII et son Remake, il y en a vraiment pour tous les goûts.

Par contre, comme vous le savez sans doute, certaines musiques font partie de la mouture Deluxe (27 titres supplémentaires plus le premier Season Pass inclus, à l’instar de NieR, TWEWY ou même SaGa par exemple) portant l’ensemble à 442 morceaux. Ajoutez à cela que l’éditeur a d’ores et déjà mis en place trois Season Pass afin d’agrémenter le soft de licences supplémentaires, avec encore du NieR, Xenogears, Octopath Traveler,… cumulant ainsi 502 morceaux en tout.

En se servant de son propre catalogue, on aurait pu envisager l’arrivée de DQ (ayant son propre Theatrhythm disponible au Japon pour rappel), Valkyrie Profile, Parasite Eve ou encore même des musiques de KH (via KH Melody of Memory). Peut-être dans de futurs épisodes Theatrhythm ou via le dernier Season Pass ? Petit rappel, ce SP3 possède encore deux packs non communiqués. En tout cas, avec 385 titres d’origine, il y a de quoi faire et pour se répéter, avec du beau monde !

Ficelle RPG efficace, mode, recette des épreuves

En ce qui concerne les modes maintenant, on dispose d’un Jukebox grandeur nature avec les thèmes débloqués (réussis une fois), un musée/théâtre, un système de Collectacartes, à la fois pour le fan-service, mais aussi pour accéder à des bonus (XP,…) permanents. On retrouve également le mode « Niveaux Musicaux » permettant de rejouer les morceaux et d’améliorer son score, du multijoueur et le mode « Quêtes de Série » faisant en quelque sorte office de « scénario/mode principal », celui-ci regroupant tous les opus disponibles.

Pour ce dernier (Quêtes de Série), afin de débloquer les volets suivants (dans l’ordre de son choix), il est nécessaire de récupérer des clés, à acquérir dans un coffre après plusieurs Stages réussis. Une fois une clé en main, libre à vous de continuer le même soft ou d’en changer, en sachant qu’en plus, chaque thème possède également son propre défi, plus ou moins complexe (vaincre tant d’ennemis, avoir tel personnage dans l’équipe, etc…), ainsi qu’un quota de difficulté représenté par des « étoiles ». Le tout sans oublier 104 personnages à débloquer, dont évidemment des emblématiques.

Cette mécanique/ficelle RPG, comme pour les autres volets Theatrhythm, est donc de retour, tout en étant toujours aussi efficace pour notre plus grand plaisir. Chaque protagoniste (à sélectionner au nombre de quatre par Stage) dispose de son système de Level Up, de classes (attaquant, soutien,…) ainsi que de facultés à débloquer (trois équipables à la fois), de quoi exploiter des faiblesses élémentaires et physiques adverses. Cela afin d’obtenir notamment des coffres/drop, et évidemment de réussir les quêtes dédiées. Ces dernières nécessitant une bonne combinaison et préparation pour les plus difficiles. Sans entrer dans tous les détails, les invocations ont aussi leur mot à dire avec leur propre faculté offensive, mais aussi des capacités passives utiles, une même invocation pouvant avoir différents effets.

Pour le reste, les développeurs ont gardé la recette habituelle avec seulement trois types d’épreuves, à savoir BMS (Battle Music Stage) : morceaux symbolisant les phases de batailles, FMS (Field Music Stage) : Stage d’exploration sur la rythmique d’une ligne généralement. Enfin, il existe aussi les EMS (Event Music Stage) : défilement vertical de la rythmique sur des thèmes incluant les cinématiques des jeux. Sauf en EMS, les héro(ïne)s évoluant alors en combattant des adversaires/Boss avec leur faculté, bien sûr, suivre l’action complète en plus des actions à réaliser n’est pas une chose facile.

Visuel et traduction

Pour son axe visuel, TFBL reprend la palette établie sur les opus précédents, le tout sur un seul écran en lieu et place de deux sur les différentes DS de Nintendo. On retrouve alors une centaine de personnages sous forme de sprites sauce Chibi, idem pour les adversaires du bestiaire avec des pampas, flans et autres soldats récurrents, sans oublier des Boss dédiés à chaque épisode de la franchise.

L’ensemble des batailles entre « gentils et méchants » évoluent une nouvelle fois sur un décor semi-2D (façon théâtre de marionnettes) rappelant certains lieux d’affrontements. Enfin, les stages EMS profitent des cinématiques et ainsi de leur format d’origine, évidemment les nostalgiques seront ravis là aussi.

Sans revenir sur l’inoubliable partie sonore et les sublimes thèmes musicaux, bien que certaines musiques ne soient pas là d’emblée mais via la version Deluxe (voir le paragraphe associé plus haut), les textes et autres citations sont en français, une première pour la série Theatrhythm.

On remarque rapidement que la traduction est basée sur l’anglais, certains personnages, termes,… provenant des moutures anglaises (Vivi au lieu de Bibi, troupe Tantalus au lieu de Tantalas, et bien d’autres), mais malheureusement il subsiste plusieurs coquilles et citations traduites de manière trop littérale, dommage. Même si cela reste principalement pour chipoter, nous préférions le signaler.

Testé sur PS5 via la rétrocompatibilité PS4