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Super Mario 3D World + Bowser’s Fury : Nintendo sort ses griffes



Sorti initialement fin 2013 sur Wii U, Super Mario 3D World a su convaincre les fans du plombier et les familles que cette nouvelle aventure était intéressante. Comme nous le disions lors de notre test sur Wii U, le Level Design, la faculté de revêtir un costume de chat et les pouvoirs y étant associés, ainsi que les nouveautés/innovations de certains niveaux faisaient partie de cet intérêt.

On pense notamment aux « dioramas » où l’on incarne un Toad muni d’un lourd sac à dos et ne pouvant pas sauter. Au passage, c’est d’ailleurs ce même concept qui a permis la création d’un spin-off nommé Captain Toad – Treasure Tracker sorti sur Wii U en 2015 avant d’être porté sur Nintendo Switch (lire notre test ici) et 3DS quelques années plus tard. Fermons cette brève parenthèse pour nous consacrer à « SM3DW ». Comme à l’accoutumée, vous pouvez retrouver diverses informations liées à notre review Wii U afin de découvrir les mécaniques du jeu ou vous rendre aux paragraphes suivants, l’un étant consacré aux modifications de « SM3DW » et le second entièrement dévoué au « spin-off » Bowser’s Fury, bien sympathique au demeurant.

– Informations Super Mario 3D World (Wii U) –

Celui qui a maintenant 30 ans, a des habitudes tenaces : champignons, fleurs, tuyaux, plantes, goombas, Bowser, passages secrets, etc. Bien sûr sont ensuite venus se greffer Yoshi, les costumes, etc, mais la recette est connue, pourtant elle marche encore, Mario étant en général un gage de qualité totale pour les fans, en plus d’être une icône mondialement célèbre même chez ceux qui ne jouent pas. Evacuons tout de suite le point noir de ce nouvel opus : la 3D. Elle est belle, bien maîtrisée, mais en termes de jeu elle créé aussi certaines imprécisions pour les sauts ou pour bondir sur les monstres auxquelles il convient de s’adapter, mais le problème est récurrent dans tous ces jeux de plate-formes en 3D, Mario étant finalement et de loin celui qui en pâtit le moins. Le problème s’amplifie à plusieurs, mais là encore, rien de spécifique à Mario, et rien que l’on puisse réellement reprocher à Nintendo…[…]La recette, quant à elle, ne change donc toujours pas, mais on part sur la recette de Mario 2, avec quatre personnages jouables : Mario, Luigi, Toad et la Princesse Peach, tous ayant les mêmes caractéristiques, comme un saut plus long, plus haut, ou autre.[…]Et pourtant, petit à petit, le jeu manifeste son envie totale d’innover tout en étant un best of de ce qui a plus aux fans : que l’on soit poursuivi par une roquette comme dans certains niveaux de légende, que l’on saute dans un niveau dont on ne contrôle pas le scrolling, que l’on doive résoudre des énigmes et autres casse-tête, le melting pot proposé est agréable et convaincant. Et à côté de ces éléments connus mais que l’on retrouve tout de même inévitablement avec plaisir, quand bien même ils ne renouvellent pas le plaisir, on en découvre de nouveaux beaucoup plus inspirés : duels contre des monstres, exploration d’un monde fermé avec un personnage qui ne peut pas sauter, maisons mystères pour récupérer des étoiles en un temps record façon mini-jeu, etc, il y a plusieurs innovations convaincantes.Pour les niveaux en eux-mêmes, en dehors d’un level design comme toujours absolument impeccable, on a aussi des objectifs secondaires, comme la collecte d’étoiles et de tampons, les premiers nommés étant les seuls utiles puisqu’il en faut un certain nombre pour progresser. Les bourrins peuvent aller se rhabiller. Quant aux costumes, les nouveaux venus sont nombreux, au premier rang desquels la clochette qui vous transforme en matou aux griffes aiguisées et qui grimpe au mur comme personne. Des concepts innovants, du gameplay enrichi, n’en jetez plus ! Et pourtant, Nintendo n’a pas pu s’empêcher de céder à son obsession du moment : le jeu est d’une facilité effrayante. A coups de bonus, votre personnage aura bientôt des dizaines de vie, des boni en pagaille, et trois étoiles plus un tampon à chaque niveau…[…] Lire la suite du test.

Un portage avec de multiples améliorations et des soucis originaux encore présents

Pour son apparition et donc sa sortie sur Nintendo Switch, plusieurs changements ont été opérés sur cette partie « SM3DW », la plupart concernent des options de confort liées au gameplay. On pense par exemple aux plateformes liées autrefois à la mablette et qui sont aujourd’hui autonomes, aux sceaux (ou tampons) à récolter dans les niveaux étant désormais en couleurs, ce qui est idéal pour réaliser de jolies photos dans le mode du même nom (avec divers filtres notamment), à l’interface du menu, à l’ajout du coop online en plus du local déjà présent sur Wii U, ou encore aux temps de chargements/sauvegardes beaucoup plus courts qu’auparavant.

Mais ce n’est pas tout, on retrouve également de nouvelles animations de personnages et des modifications sur les mouvements. Par exemple en effectuant un saut en longueur sur un ennemi sur Switch, le second saut suivant associé produit le même effet de saut en longueur alors qu’avant il s’agissait d’un saut moyen plus standard. Il y a plusieurs autres petits détails de ce genre que nous n’allons pas énumérer mais le plus significatif est sans aucun doute la vitesse des personnages ayant bien été accentuée ce qui apporte un brin de dynamisme non négligeable.

Mais grâce ou à cause de cela, et des facultés propres à chaque protagoniste (saut plus haut, etc…), on retrouve aussi de petits couacs comme de bêtes chutes liées à un effet de glissement ou simplement à certaines mauvaises perspectives de caméra à l’instar de la mouture Wii U.

Outre la faible difficulté du titre ou encore la maniabilité au gyroscope pas forcément agréable, certains changements sont également d’ordre technique et graphique. En effet, on remarque parfois l’absence d’un effet de lumière et de « dessins » sur de la fumée alors que cela était présent sur Wii U, on ne comprend pas trop pourquoi cette non-présence de « structure ». Enfin, précisons que SM3DW profite d’une résolution dynamique 1080p et d’un framerate de 60FPS en étant en mode docké, alors qu’en mode portable il s’agit d’un 720p 60FPS.

Bowser’s Fury, une aventure bien sympathique qui mériterait plus d’approfondissement pour un épisode inédit

L’aventure de Bowser’s Fury se déroule un peu différemment de ce que l’on a l’habitude de voir. Effectivement, la Princesse Peach n’a pas été enlevée mais à la place le roi des Koopas est de très mauvaise humeur. Bowser est devenu furieux à cause d’un liquide noir et visqueux type pétrole qui l’a recouvert lui et une partie des îles alentours. Bowser Jr, ne pouvant pas aider son père, demande un coup de main à Mario ; le plombier moustachu accepte et un duo improbable se forme alors pour tenter de calmer un Bowser géant en colère.

Cette colère est justement un point essentiel du gameplay de cette partie inédite mais avant d’y venir, parlons des fondamentaux de cette aventure. Contrairement à SM3DW, Bowser’s Fury se déroule dans un monde totalement ouvert en 3D caméra libre, rappelant les fonctionnalités de certains mondes/niveaux de Super Mario Odyssey sauf qu’ici tout est centralisé dans un Open-World. Comprenez par là que l’on verra aussi bien des parties printanières qu’hivernales sur les divers îlots qui composent ce monde, on peut même dire que l’on a droit à un agréable mélange entre SM3DW et Super Mario Odyssey. Il est ainsi tout à fait possible de croiser des « énigmes » demandant réflexion ou vitesse afin d’être résolues, d’avoir des clochettes pour revêtir son costume de chat… D’ailleurs les références aux matous sont très nombreuses (buissons, ennemis à oreilles de chat,…), de quoi plaire aux fans de ces boules de poils.

Avec ces éléments et les transformations classiques, le but est d’arriver à récolter un maximum d’Astres Félins en lieu et place d’étoiles et de lunes, en effectuant plusieurs types d’activités propres à un Mario : finir un épisode (partie du lieu) de manière classique, récupérer des pièces de couleurs, etc…, le tout étant d’activer une Superclochette permettant d’affronter Bowser à « armes égales ». On ne vous en dira pas plus pour vous laisser le plaisir de cette découverte.

Mais il n’y a pas que cela, lors de notre exploration, Bowser n’hésite pas à sortir hors des eaux et à se montrer pour nous mettre des bâtons dans les roues tel un volcan en éruption. Cela se traduit par des boules de feu tombant du ciel ou encore un crachat de feu façon lance-flamme. Mais avec ces « facultés » le vilain peut aussi nous aider en détruisant des éléments ou en créant des plateformes, certains astres félins étant uniquement accessibles de cette manière.

Ces séquences sont assez appréciables même si l’on regrette que les fréquences d’apparitions du méchant ne soient pas plus rapides à certains moments. Effectivement, on est obligé d’attendre que le roi des koopas sorte de sa « tanière », dans un certain intervalle afin d’accéder à des passages inédits ou des astres particuliers nécessitant sa présence. Alors oui, en attendant on peut voguer vers d’autres îles mais lorsqu’il s’agit des « dernières pièces manquantes » c’est un peu plus gênant.

Cette gêne, on la retrouve également dans le manque de variété des objectifs de récupération à moyen terme, on aurait aimé plus de folie de la part des développeurs sur ce point-là. C’est relativement dommage puisque cette courte expérience de la partie Bowser’s Fury, allant du simple au double pour les aficionados de 100 %, est rafraîchissante et peut se pratiquer à deux, le(la) second(e) joueur(euse) incarnant Bowser Jr., alors qu’en solo une IA paramétrable est disponible selon un degré d’aide souhaité.

Dernier point à aborder, la partie technique/graphique qui est ici plus « faible » que « SM3DW ». Effectivement qu’il s’agisse du mode portable ou docké, la résolution reste identique à 720p mais par contre le framerate va du simple au double : 30FPS en portable contre un 60FPS vacillant en docké, des chutes de framerate étant partiellement dues aux effets élémentaires qu’utilise Bowser. Du côté graphique les teintes restent colorées en plein soleil, alors que l’ambiance est un peu plus sombre lorsque Bowser surgit, un contraste intéressant donc.