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Nintendo DSi : le grand déballage !

NOTE DE MaXoE
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VOTE DES LECTEURS
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100 millions d'unités vendues dans le monde. La DS a déjà remporté la guerre des chiffres. Pas rassasié, Nintendo sort la DSi, disponible le 3 avril en France. La même portable tactile, en mieux. Qu'ils disent.

Nouvelle ou pas ? En annonçant l’arrivée de la DSi, quatre ans après le lancement de la première génération tactile, Nintendo comptait se rapprocher du géant Apple en fournissant à sa portable un éventail de fonctionnalités lorgnant vers le multimédia. Au hasard, passerelle de téléchargement, apparition d’un double appareil photo, d’un slot pour carte SD et d’une station de retouche graphique. En phase avec son époque, suivant le fer aux pieds les mots d’ordre de création et de partage. Mais que reste-t-il du potentiel de jeu ? Intact en l’état, si l’on peut dire. Malgré le développement de titres formatés à ses nouvelles applications, la DSi reste une machine techniquement limitée, sans cure de processeur ou rajout de mémoire par rapport à la DS originelle. Alors pourquoi craquer ? Surtout le faut-il ? Réponse dans ce dossier spécial. Vous saurez tout de la Nintendo DSi.

La DSi, une console portable en phase avec son époque, suivant le fer aux pieds les mots d’ordre de création et de partage.

Taille mannequin

Disponible en deux coloris, noir et blanc, et ce n’est pas un détail, la DSi a choisi la sobriété face à l’excentricité de ses devancières. Moins grossière dans son dessin, affichant des dimensions revues d’un cil (137.0 x 74.9 x 18.9 mm), la portable affiche quelques grammes de moins à la pesée (214g contre 218g à la DSLite). Une donnée non négligeable. Surtout, ce qu’il faut retenir de cette troisième ébauche de la DS, c’est son ergonomie repensée. Améliorée pour dire vrai. Les seules touches à migrer, toutes sur la gauche, sont celles de la mise sous tension et du volume. Une disposition payante : le geste gagne en naturel.

Autre amélioration notable : le double écran. Sa taille passe de 3 pouces à 3,25 pouces, et le niveau de luminosité se chiffre désormais à cinq. Affectant au passage l’autonomie, vidée de sa substance passées 9 heures. Nintendo parle également d’un rétro-éclairage recalibré. Pas flagrant à l’œil. Après l’image, évoquons le domaine du son, souvent problématique sur portable. Deux fins ovales situés de chaque coté de l’écran font office d’enceintes. Sans valoir un bon vieux caisson de basses, la définition est infiniment plus précise, moins sourde. Enfin, le micro conserve sa place, centrale. Au chaud. L’impression générale qui se dégage ? Excellente. La DSLite, jugée pataude, laisse place à un bel objet parfaitement calibré. Au chapitre des déceptions, puisqu’il faut bien l’évoquer, notons la croix directionnelle, un rien rigide, les boutons A, B, X, Y de la taille d’une tête d’épingle, et les tranches L et R trop sensibles…

DSEye

Guérie de sa cécité. La grosse nouveauté de la DSi (à prononcer DSEye comme œil) vient de ses deux cellules photos. L’une positionnée sur l’ourlet de fermeture, entre les deux écrans, l’autre sur le capot. La qualité des prises de vue vaut largement celle d’un appareil numérique, même si les couleurs tirent sur le fade et que les pixels sortent du bois dès que l’on zoome d’un peu trop près. Nous reviendrons plus en détail sur les possibilités offertes par ce nouvel accessoire. Avant cela, évoquons brièvement l’autre appendice inédit : le slot pour cartes SD, accessible côté droit. Une encoche dévolue au transfert de données, qu’il s’agisse de musiques ou de photos. Et c’est à ce (double) titre que la DSi entend dévoiler tout son potentiel…

Station multimédia, la portable septième génération de Nintendo cache en son sein des petits trésors de ludisme. Une fois allumée, une ambiance zen envahit vos sens. La douce mélopée, les menus au format case (que l’on peut déplacer selon ses préférences), les bruitages guillerets… La Wii, mais dans la poche ! Sautons le panneau de configuration, sans intérêt ici, et détaillons les fonctionnalités de l’appareil photo. Les deux objectifs permettent bien des combinaisons, largement aidés en cela par les onze effets de prise de vue qui au choix, font appel à des effets miroir, font renaitre en vous l’adepte du coloriage, pour les plus jeunes, ou du graffiti, pour ceux qui aiment défier l’ordre public. De base, la mémoire permet de stocker 413 clichés, mais au bout d’une dizaine, l’effet de surprise s’estompe et l’on ne prend que quelques photos, histoire de customiser l’écran supérieur, qui affiche aléatoirement vos coups d’œil sur pellicule… virtuelle. Et toujours pas de vidéo. Une gageure.

Les deux objectifs de l’appareil photo permettent bien des combinaisons, parmi les onze effets de prise de vue proposés. Mais toujours pas de vidéo. Une gageure.

Le mur du son

L’autre porte d’entrée vers le multimédia se trouve une case plus loin. Le studio son. Une idée intéressante sur le papier. L’idée ? Pouvoir tordre dans tous les sens, une piste audio pour en faire… ce que bon vous semble. Deux options à l’entame : « enregistrer et modifier » (la plus logique) ou « modifier des musiques », choix qui fait appel à votre carte SD. Là encore, la gadgetisation à outrance de l’application fait peine à voir. Déjà, l’enregistrement des sons se limite à dix petites secondes. A peine le temps de dire les bénédicités. Et puis s’agissant des options, hormis les traditionnels passages dans les graves, les aiguës, changement de tempo ou distorsion de la voix, la DSi ne démontre en rien une grande imagination. Les filtres (trompette, voix de robot, ventilateur…) font ici office de cache-misère… Là encore, dix minutes, le temps de la découverte, et puis on remballe…

Deux scandales à dénoncer : le format exclusif AAC (iTunes) qui empêche l’importation de fichiers standards (comprenez MP3) ou de qualité nettement meilleure (MPC par exemple), et l’absence éhontée de port USB (sans parler de 2.0) pourtant démocratisé et tellement plus fonctionnel. Non, Nintendo tient à ce que ses acheteurs (clients) passent par le online pour remplir de notes la mémoire de sa DSi. D’ailleurs, la boutique en ligne rappelle à qui veut s’en soustraire que là seul se concentrent les applications novatrices. Parmi elles, MovingMemoPad (disponible le 3 avril), un logiciel gratuit permettant aux utilisateurs de créer des animations, à partir de dessins ou sons pré-enregistrés. Le D-day, plutôt Jour J, restons gaulois, voit également le navigateur internet conçu par Opera et cinq « petits » jeux (Pyoro, Art Style : AQUITE, Art Style : CODE, Paper Plane, et Wario Ware Snapped !) compléter les hostilités. D’autres extensions ludiques alimenteront le téléchargement dans les semaines et mois suivant le lancement. Des titres qui devraient coûter soit bézef (rêvons un peu), soit s’échanger contre des points, 800 au maximum (100 points = 1 euros). Prenons acte. Pour l’heure, il est encore trop tôt pour inscrire dans le dur un avis définitif sur cette pratique de troc capitaliste.

Vous l’aurez compris, la DSi peut se réduire à une DSLite encore plus light, jouant moins sur ses rondeurs. Toujours à la pointe grâce à un écran tactile qui a fait ses preuves. Néanmoins, les ajouts de contenu, qu’il s’agisse de l’appareil photo, de la station audio ou des fonctionnalités online, nivellent par le bas le potentiel de la portable, en se bornant à une utilisation simpliste. D’où le sentiment latent, coupable, de déception. Bien légitime au vu du prix d’appel (169 euros).


Initialement publié le 03 avril 2009

NOTE MaXoE
3 / 5
VOTE DES LECTEURS
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Saluons comme il se doit l'arrivée en Europe de la DSi, déjà promise à un avenir radieux. Mais, la joie effacée, il ne faudrait pas manquer de souligner le peu d'innovations apportées, appareil photo mis à part. Comme à son habitude, Nintendo passe (seulement) un léger coup de plumeau sur sa portable fétiche, plus sobre et à l'ergonomie repensée, mais délaisse, ou plutôt survole, toute la partie technique. Puissance identique à la première génération, fonctionnalités aguicheuses (mini-studio audio et vidéo) mais vite décevantes, car exploitées à minima, et impasses grossières (pas de vidéo, ni port USB). N'en déplaise à Nintendo, qui souhaitait taquiner l'armada iPod d'Apple, la DSi conserve un positionnement de console de jeu presque exclusif. Pas encore celui de plate-forme multimédia.
ON A AIMÉ !
- Design épuré
- Double écran un tantinet plus grand
- Meilleure ergonomie
- L'appareil photo, enfin !
ON A MOINS AIMÉ...
- Une DS ter
- Nouvelles fonctionnalités gadget
- Autonomie rognée
- Pas de vidéo, et pourquoi ça ?
- Adieu port GBA...
Nintendo DSi
Support(s) : DS
Sortie France : 03/04/2009
Informations complémentaires / A noter : Prix de lancement : 169 euros

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